Rebel Hearts

Chapitre 26

Declan s'assoit dans le bureau, face au Vice-Président, le Président étant en bout de table, sa liste posée devant lui, expliquant d'abord la requête avec de lire la liste.

« A-ton avis ?

- Dix de chaque pour commencer, j'ai l'impression qu'ils s'agrandissent où ils se préparent à envahir le Mexique.

- Mais tu l'as eu.

- C'est une coriace, j'ai l'impression qu'elle ne me contacte que lorsque son chien de garde est absent, » explique Declan. « C'est quand même surprenant de voir un machin d'un mètre cinquante te regarder sans baisser les yeux et pointer une arme sur toi sans trembler. Elle a des couilles pour un nain de jardin.

- Elle compense, » sourit le Vice-Président. « Toujours aucune nouvelle de Trish ? Nous avons des clients mécontents.

- Elle s'est volatilisée, elle n'est plus en ville, sinon elle se planque bien. Personne ne l'a revu depuis qu'elle était avec le roquet.

- Qu'est-ce qu'elle en a foutu à ton avis ?

- Elle la planque chez les miliciens, » en déduit le Président. « On pourrait négocier un rabais en échange de Trish ?

- Je vais le proposer. Si je ne reviens pas, c'est que le nabot m'a buté. Je vais envoyer Donnie au magasin pour se renseigner, il avait un bon contact avec le nain et l'acheteuse.

- Justement, parlons un peu des prospects. Joseph a fait ses preuves. Que fait-on de Stanley ? » demande le Vice-Président. « C'est un électron libre, il a fait amende honorable, mais il n'est là que pour le pouvoir que lui donnera une veste. Je n'ai aucune confiance. Donnie est serviable, mais il n'évoluera pas.

- Il faudra se débarrasser des deux. Obtient des infos sur Trish, fait la vente, ensuite on éjecte les poids morts.

- Bien, Prez, » acquiesça Declan avant de se lever.

« Merci Madame, » dit Declan en prenant le menu qu'on lui tend faisant sourire Nathalie.

« Je te pensais un peu maso à l'idée de retourner dans un restaurant français, mais en plus tu as appris des mots. Mais tu es complètement maso en fait !

- Tu parles français et tu t'étais régalée, je me suis dis que je devais faire un effort. Tu es radiante dans cette robe.

- Radieuse, radiante c'est pour un radiateur, » corrige Nathalie. « Alors, que me vaut cette agréable surprise ?

- Je me suis rendu compte, ces derniers jours, que j'aime bien passer du temps avec toi.

- Coucher avec moi, nous ne passons pas du temps ensemble, tu ne sais rien de moi.

- Je sais que tu as été à l'école jusqu'à tes dix-sept ans, avant d'être recrutée par les Marines. Que tu portes le même prénom que ton père et ton grand-père et que tu es issue d'une famille très patriotique.

- C'est dans la presse, tout le monde le sait.

- Je sais que tu accordes une grande importance à tes amies et que c'est réciproque.

- Tu es venu dans mon magasin.

- Je sais que tu es farouche mais tendre, indomptable et câline.

- Nous avons couché ensemble. Tu ne sais rien de moi.

- Je suis disposé à le découvrir si tu me laisses entrer.

- Il faut le mériter, Declan. N'entre pas qui veut dans ma vie. Ça vient avec des conditions strictes.

- Mais nous couchons ensemble.

- Coucher avec moi et faire partie de ma vie, c'est très différent. Je te laisse commander. »