Chapitre 31

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« Numéro quatre, aucun doute, » pointe Nathalie.

« Le gars de la Thompson ! Je l'ai vu dans la boutique, mais de là à savoir si c'est lui qui m'a agressé. Il portait des lunettes effet miroir et un bandana couvrait son visage. La taille correspond par contre.

- Nous analyserons les empreintes sur la batte, elles correspondront peut-être, » remercie l'agent de l'ATF.

« Mais c'est qui ce gars ?

- Il est encore trop tôt pour le dire, Madame Carter. Merci de vous être déplacé, vous aussi Monsieur Reyes.

- De rien. Donc, Nathalie m'a dit que vous étiez un ami de la petite, elle est surprenante. Elle m'avait caché ça. Elle connaît d'autres agents fédéraux ?

- La connaissant, ça ne m'étonnerait pas. Si ça se trouve, elle connaît même le Président, » éclate de rire l'agent Schoener en les raccompagnant à la sortie.

De retour sur le parking, Nathalie regarde Declan en souriant.

« T'as faim ?

- Toi, qu'est-ce que tu fais ?

- Ok, on couche ensemble, mais ensuite, tu ne m'appelles plus. Au moins jusqu'à ce soir, c'est compris ?

- Chez toi ou chez moi ?

- Je crois que tu as trop d'ambition là, tu ne viens pas chez moi.

- Chez moi alors ? »

Nathalie le regarde, indécise.

« Je n'ai jamais emmené de pute chez moi. C'est propre, les draps... seront changés.

- Je ne reste pas dormir avec toi. »

Couverte d'une des chemises de Declan et d'un de ses boxer, Nathalie sourit en le regardant préparer le petit déjeuner tout en buvant son café avant de regarder l'assiette qu'il dépose devant elle. Coupant un morceau de pancake, elle goûte avant de prendre une tranche de bacon avec ses doigts mordant dedans en souriant.

- C'est bon.

- Merci. Je ne cuisine pas souvent, je vis seul.

- Bien, nous avons passé la nuit ensemble, il est donc temps de revoir les paramètres de notre relation. Est-ce que tu couches avec moi pour me baiser ? Réfléchis bien au double sens de ma question avant de répondre.

- Une réponse honnête ? C'était plus ou moins le but. Je devais me rapprocher afin que tu sois plus encline à travailler avec nous.

- Ça je l'avais compris dès le début. Pourquoi est-ce que tu me baises ? Une réponse honnête.

- Je t'aime bien.

- Je ne sors pas avec un criminel qui possède des putes. Des flingues je m'en fous, c'est mon business. mais une pute c'est de l'esclavagisme et ça, tu vois ça me donne une raison de vous buter, les gars. Donc nous en sommes arrivés au moment où je te mets face à un choix. Tu changes de vie et j'en fais partie ou on s'arrête là. Tes œufs sont super bons !

- Tu crois que c'est le genre d'organisation que l'on quitte du jour au lendemain, sans conséquence ?

- Declan, tu te méprends, je n'ai jamais dit que c'était un choix ouvert à la discussion. Mange, ça refroidit. »

Alexandra lève la tête et remonte le corps de Trish, émergeant de sous la couette pour s'installer sur elle et la regarder.

« Je te dépose chez le tatoueur, si tu finis avant moi, on se retrouve au café de la dernière fois.

- Tu ne veux pas que je vienne avec toi ?

- J'y ai pensé, mais je ne sais pas comment te présenter. Si je dis assistante, j'ai l'impression de te rabaisser, et puis après nous serons mariées, ce sera bizarre. Collaboratrice, ils vont se demander pourquoi ce n'est pas Nathalie qui vient. Si je dis que tu es une partenaire d'affaires, pourquoi toi ? Pourquoi pas la NRA ? Si je dis investisseur, ta présence indique que tu es un investisseur majeur, c'est un piège à cons, il va te poser des questions pour savoir pour qui, si tu envisages d'autres investissements.

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