chapitre 42.

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Salam aleykoum.



Dans la peau de waël.


Encore dans cette chambre d'hôpital, encore ma femme branchée à tout ses fils ma main qui tient tendrement la sienne. Je veux qu'elle se réveille. Je veux la serrer dans mes bras.

De la voir sourire encore et encore. Il est vingt-deux heures. Je suis venu la rendre visite à cette heure tardive uniquement parce que je n'arriverais pas à dormir, j'avais besoin de revoir son doux visage pour la troisième fois dans la journée laissant les enfants avec jalil. Le baby-sitter des enfants. Un travail sans paye.

Je passe ma main dans ses cheveux rebelles en regardant chaque trait de son visage. Je pose ma tête sur sa poitrine tout en caressant ses cheveux.

J'entends la porte de la chambre s'ouvrir lentement. Je me retourne instantanément vers celle-ci en voyant Sonia franchir la seuil de la porte. Elle me fait un singe de main remarquant enfin ma présence. Je lui souris en l'invitant à avancer.


Elle s'asseya sur la chaise qui se trouve à côté de moi les yeux rivés sur son amie je savais déjà qu'elle venait la voir chaque jours plus particulièrement à dix-neuf heures quand on furent tous rentrés. Ça fait presque trois mois qu'elle nous évite tous.


Moi: tu as eu un contre temps.

Sonia: tu savais que...

Moi: sa chambre est hautement sécurisée. Je sais qui rentre et qui en sort chaque jour.

Sonia: elle ne plaisantait pas quand elle a dit que tu es un psychopathe, rigola-t-elle.

Je souris malgré moi à sa remarque.

Moi: je ne suis pas un psychopathe mais plutôt un mari qui remue ciel et terre pour ne pas perdre sa femme. La femme qui fait battre mon cœur souffrant, dis-je avec un goût de mélancolie à travers la gorge.

J'ancre mon regard dans celui de Sonia qui me regardait déjà.


Moi: il va mal tu sais.

Sonia: pas plus que mois. Je ne vois pas finir ma vie avec un homme qui préfère fuir au lieu d'affronter ses problèmes. Il s'est éloigné de moi sans raison alors que moi j'avais besoin de lui. Entre nihad, ma sœur et la santé de ma tante qui se détériore chaque jour. J'avais vraiment besoin de lui, dit-elle les yeux larmoyants.


Je n'ai jamais pût comprendre Sayyel mais c'est sa façon à lui de faire. Il ne veut pas être un fardeau pour personne. Il a toujours été comme ça.

Moi: est-ce que tu prévois le quitté, lui demandais-je calmement.

Sonia: il n'y a pas un jour qui passe sans que je ne l'attends jusqu'à tard la nuit pensant qu'il allait venir. Non je ne compte pas le quitter mais il devra savoir que je ne suis pas son jouer un jour il est là plus présent que jamais et  un jour il me fuit comme de la peste. On est fiancés depuis maintenant deux ans et pourtant il n'arrive toujours pas à partager sa peine avec moi. Alors que moi quand j'ai des problèmes. J'ai juste besoin de lui de son sourire, de ses mots réconfortants et surtout de ses bras. Est-ce trop demander.

Ses larmes coula le long de ses joues. Silencieusement elle l'est essuya. Que dire de Sayyel. Il est juste trop con, réservé et ne fait qu'à sa tête.

Moi: tu sais qu'il t'aime et qu'il ne veut juste pas te ...

Sonia: l'amour seul ne suffit pas waël. Il m'aime oui mais ne fait aucune effort pour arranger les choses. Quand on aime on ne blesse pas. Et Sayyel passe la moitié de sa vie à m'abattre psychologiquement avec ses comportements. Je n'arrive jamais à le  comprendre en fait. Tu es un peu comme lui ce qui vous différencie est que toi tu sais ce que tu veux mais lui non.


Je souffle en passant ma main sur mon visage il y'a qu'une seule conclusion que je me suis fait. << plus qu'il s'éloignera plus qu'il l'a perdra.>>

J'ai en face de moi une femme blessée par les comportements de l'homme qui devra partager sa vie pour le restant de ses jour. Elle a parfaitement raison d'avoir peur peut importe l'amour et l'affection qu'on peut porter à une personne il ne faut jamais ce jeter dans la gueule du loup.

- désolé si mon frère et au... autant un connard, murmura-t-elle difficilement .


On tourna brusquement nos têtes en sa direction elle est en train de nous regarder avec un faible sourire sur les  lèvres. Sonia la prend instinctivement dans ses bras et moi je suis comme tétanisé ses yeux ne quitte pas les miens.


Je sors de mes esprits en appuyant sur le bouton alors que Sonia se détache enfin d'elle. Ses yeux remplis de larmes me broie le cœur. Je m'approche lentement d'elle avant de la blottir dans mes bras. Ses larmes mouillant mon t-shirt. Sonia la donna de l'eau à boire.

La porte s'ouvre sur un médecin qui regarde nihad totalement choqué alors qu'elle buvait l'eau que lui avait donné Sonia.

Le même médecin qui m'avait demandé de donner mon approbation pour qu'ils puissent la débrancher mais j'ai eu raison. J'ai eu raison de croire à mon instinct et à l'amour que je lui  porte.

Il nous demande de sortir, ce qu'on fit en le laissant seule avec elle. Il sorta quelques minutes plus tard de la chambre en s'avançant vers mois.

- elle va parfaitement bien. Elle va juste faire quelque exercice pour recommencer à marcher, sept mois sans marcher c'est énorme, dit-il avant de nous faire un signe de tête pour finir par s'en aller.

Sonia: je vais y aller. Je reviendrai demain inchallah. Je pense que vous avez besoin de vous retrouver seule à seule.

J'hoche la tête comme réponse avant de lui faire la bise. Je rentre dans la chambre en la regardant. Elle a les yeux rivés dans un point imaginaire.
Je m'approche d'elle en posant mes lèvres sur son front ce qui la fit sortir de sa torpeur.

Moi: tu m'as tellement manqué, dis-je en parsemant son visage de bisou ce qui la fit légèrement rire en se blotissant contre moi.

Nihad: est-ce que il va bien, me demande-t-elle sa voix trahissant son angoisse.

Moi: il va parfaitement bien. C'est un battant comme sa mère, susurré-je à son oreille. Je l'ai nommé yamal.

Nihad: comme l'espoir.

Moi: oui comme l'espoir, dis-je en caressant ses cheveux. Sept mois que tu es dans un profond sommeil, tu nous a tellement manqué.

Nihad: et les autres.

Moi: tout le monde va bien, mehdi est sorti la semaine dernière, neyla à accoucher d'une fille il y'a maintenant un mois et ta mère.

Je prends un grand souffle pour pouvoir continuer mais elle le fait à ma place.

Nihad: je sais qu'elle est morte, je n'ai rien oublié du tout. Je me rappelle absolument de tout waël.



les tournants de ma vie.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant