Chapitre 54

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Précédemment :

Moi : Tu n'as aucune idée de ce que c'est, de vivre avec la honte, avec la douleur. Tu n'as aucune idée de ce que tu m'as fait.

Mais il restait là, impassible.

Il n'était pas là pour comprendre.

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{...}


🧞‍♀️Point de vue d'Ilyana🧞‍♀️

La vie avait repris un semblant de normalité dans le quartier, mais pour moi, rien n'était normal.

Rien ne le serait plus jamais.

Je m'efforçais de me lever chaque matin, de sourire à ma mère même si nos échanges étaient rares, et d'agir comme si je n'étais pas un poids mort.

Mais dès que je sortais, il était là.

Nahyl.

Il ne me regardait plus. Il ne m'adressait plus un mot. Il ne réagissait même pas à ma présence, comme si je n'existais plus.

C'était pire que les confrontations, pire que les mots durs qu'il avait l'habitude de lancer.

Aujourd'hui, je l'aperçus au fond de la cour de l'immeuble. Il discutait avec Rayan et un autre homme que je ne reconnaissais pas.

Je m'arrêtai un instant pour l'observer, espérant... quelque chose. Mais il détourna simplement les yeux, comme s'il ne m'avait pas vue.

Je continuai mon chemin, le cœur serré.


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Le soir...

L'atmosphère était lourde. Ma mère discutait avec Bilal dans la cuisine, leurs voix basses mais pleines de reproches.

Moi, j'étais assise dans le salon, feignant de lire un livre.

Le silence pesait, jusqu'à ce qu'un coup à la porte retentisse.

C'était Nahyl.

Il entra sans un mot, comme s'il était chez lui. Ses yeux balayèrent la pièce, passant sur moi sans s'arrêter, comme si j'étais un meuble. Il salua ma mère d'un ton neutre.

Nahyl : Salam Aleykoum khalti.

Yemma : Wa Aleykoum Salam, Nahyl. Assieds-toi, je vais te servir du thé.

Répondit-elle, visiblement heureuse de le voir.

Il s'installa sur le canapé, à l'opposé de moi.

Pendant un instant, je crus qu'il allait dire quelque chose, mais il sortit son téléphone et plongea dans son écran.

Nahyl : J'vais monter voir Yanis après.

Dit-il soudain à Bilal, qui hocha la tête.

Je ne pus m'empêcher de le fixer, espérant qu'il daigne enfin me regarder, me parler.

Mais rien.
Absolument rien.

Le silence devint insupportable.

Moi : Super gênant.

Lache-je finalement, ma voix tremblant légèrement.

Il releva à peine les yeux.

Nahyl –froidement– : Gênant de quoi ?

𝐈𝐥𝐲𝐚𝐧𝐚 : « L'énigme du coeur »Où les histoires vivent. Découvrez maintenant