Cher monsieur Malefoy | Dramione

Chapitre 42 - Problèmes non réglés

Quelques jours plus tard, alors qu'elle marchait dans un couloir, Hermione sentit une main se refermer autour de son poignet. Alors qu'elle était tirée dans un placard à balais, elle réalisa qu'elle commençait à s'habituer à ce phénomène.

Avant même que ses yeux ne soient habitués à l'obscurité, les lèvres de Drago Malefoy se pressèrent une fois de plus contre les siennes. Le corps entier d'Hermione se détendit, comme si son être entier avait pour objectif de se baigner dans son odeur d'eau de Cologne, mélangée avec celle du Nettoie-tout magique de la mère Grattesec du placard.

L'absurdité de la situation lorsque Drago mit fin à leur baiser la ramena néanmoins suffisamment sur terre pour qu'elle puisse souffler :

« ...Bonjour à toi aussi.

-Ah. Oui. Bonjour. »

Puis il l'embrassa de nouveau.

Il avait fallu quelques jours à Hermione pour se rendre compte que Drago Malefoy aimait fiévreusement, fébrilement. Elle en avait déjà eu un aperçu au bal de présentation, derrière le voile, quand il semblait ne demander que son autorisation pour libérer une énergie qui dépassait un peu Hermione, maintenant qu'elle y était confrontée.

Cela ne s'était pas fait tout de suite après leur étrange premier baiser devant le bureau du professeur Passel.

Il avait d'abord fallu que Drago reparaisse très tôt dans le bureau d'Hermione, le lendemain, avant que Cormac McLaggen ne sorte de l'infirmerie une fois débarrassé des effets du Veritaserum. C'était comme ça qu'Hermione avait reçu la confirmation que ce n'était pas un rêve, pas une hallucination liée au Whisky Pur-Feu.

Drago avait apporté des viennoiseries des cuisines dans sa main droite et tenait sa baguette dans la gauche, un peu comme pour se défendre :

« Désolépourhiernemejettepasdesortilègemerci. » avait-il marmonné à toute vitesse.

Un frisson avait parcouru le dos d'Hermione. Ça y est : on y était. Il fallait qu'ils parlent de leur relation, qu'ils aient une vraie discussion, maintenant que le chat – ou plutôt le baiser – était sorti du sac.

Peut-être même parler des lettres.

Mais à la place, elle s'était entendue dire :

« Ce n'est rien, je...

-Ne m'en veux pas.

-Non, je...

-Je ne t'ai pas prévenue, je ne voudrais pas que tu penses que tu n'as pas le choix.

-Drago, en fait, je...

-Peut-être que tu aurais préféré des fleurs.

-Mais...

-C'est mieux, les fleurs, pour demander pardon, non ? » avait-il demandé, sa baguette toujours levée comme si Hermione allait lui sauter dessus pour lui arracher les yeux.

Les nerfs d'Hermione avaient cédé :

« Drago Malefoy ! Baisse cette baguette immédiatement, c'est un ordre !

-Tu as conscience que ce ton ne m'incite pas vraiment à... »

Excédée, Hermione s'était alors dirigée vers lui d'un pas décidé, écarté sa baguette d'un geste de la main, elle l'avait attrapé par le col et planté ses lèvres sur les siennes. Elle avait senti Drago se raidir sous ses doigts un court instant, avant de se détendre. Ses bras s'étaient enroulé autour de la taille d'Hermione – et c'est alors que la porte du bureau s'était ouverte.