Chère Miss Greengrass,
Comme promis, je continue le récit des anecdotes de ma scolarité à Poudlard, en espérant qu'elles vous distraient. Où en étais-je, la dernière fois ?
Ah, oui : la première année. Cette lettre doit donc porter sur la seconde. Pour cette fois, c'est simple : outre ce qu'il s'est passé à Poudlard en lien avec la Chambre des secrets, s'il fallait que je retienne une seule chose de cette année, c'est qu'il s'agit de celle où j'ai rejoint l'équipe de Quidditch de Serpentard en tant qu'attrapeur.
Rétrospectivement, je ne peux pas dire que je sois particulièrement fier de la façon dont j'y suis entré, avec mon père fournissant à toute l'équipe des Nimbus 2001 pour me mettre à cette place – mais j'ai sincèrement apprécié être attrapeur, et je crois que je n'étais pas si mauvais, même si la façon dont j'ai tout d'abord illustré mon talent était en volant le Rapeltout de ce pauvre Neville Londubat. A l'époque, je trouvais ça hilarant. Maintenant que je regarde les élèves que j'encadre, avec certains plus fragiles que d'autres, je me trouve bien idiot.
Mais je n'ai pas toujours fait l'imbécile avec un balai. Le premier sur lequel j'ai volé était un des derniers modèles de Comète, emprunté à un cousin. Je me souviendrai toujours de cette sensation, le sol qui s'éloigne, le vent qui s'engouffre autour de moi, le sentiment de légèreté infini.
A l'époque, je m'étais dit que j'étais terriblement chanceux d'être né dans un monde qui permettait cela. Je me souviens de l'émerveillement, de la grandeur du ciel. Pouvoir y accéder sans rien d'autre qu'un balai me semblait miraculeux, même en étant né dans ce monde.
Je ne l'ai jamais dit à personne. Pour un Sang-Pur comme moi, voler devait être aussi naturel que de voler. Ainsi, quand je suis tombé au sol dix secondes plus tard après avoir été épaté par cette sensation, j'ai recommencé, encore et encore. Tout un été, à essayer de dompter ce fichu balai. Puis un autre été, en espérant être sélectionné comme attrapeur, même si en soi, l'obole de mon père a fait que ma place était déjà assurée.
Ma deuxième année est aussi l'année où j'ai traité quelqu'un de Sang-de-Bourbe pour la première fois. Je ne peux pas revenir en arrière et je ne peux pas refaire l'éducation que j'ai reçu, mais s'il vous plaît, souvenez-vous que l'enfant aimant voler est resté et que le petit imbécile ayant insulté Hermione Granger a disparu, laissant un grand imbécile qui regrette.
J'espère vous emmener voler, un de ces jours – quand nous ne serons plus obligés de ne pas nous parler pendant un bal entier, avant de pouvoir à peine interagir derrière un voile.
Vous connaissez la tradition, je ne vous apprends rien.
J'ai tout de même hâte de vous voir.
Avec toute mon affection,
Drago
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(extrait d'une lettre abandonnée sur le sol de la chambre de Drago Malefoy, un soir de décembre)
Blaise,
J'espère que tu vas bien. Bon, il est une heure du matin, et je n'arrive pas à dormir. Toi qui est en couple depuis longtemps et qui sait garder un secret (tu sais ce qu'il t'arriveras si tu dis quoi que ce soit, souviens-toi de cette soirée post-match de Quidditch en cinquième année), j'aurais besoin de tes lumières.
Selon toi, est-ce que c'est grave de rêver de quelqu'un d'autre ? J'ai rêvé d'une personne l'autre soir, je n'ai pas pu voir son visage, mais je sais que ce n'était pas ma fiancée.
Je veux dire, ce ne sont que des rêves, non ?
...
(gribouillis frustrés)
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Cher monsieur Malefoy | Dramione
Hayran KurguEcrire des lettres d'amour à Drago Malefoy ? Hermione Granger n'aurait jamais cru le faire un jour. A la suite d'un drôle de concours de circonstances, c'est pourtant ce qu'elle se retrouve à faire à la demande d'Astoria Greengrass, jeune fiancée d...