Welcome to my world

Thé & Café

Les cours se passent comme d'habitude, ennuyant. Je reste assise dans mon coin, a regarder le monde. Il faut dire qu'être la plus jeune n'est pas facile... Personne ne prend ce que je dis au sérieux, tout le monde me considère encore comme une gamine. Et oui, je viens d'avoir 17 ans et je suis dans une des universités les plus prestigieuses d'Amérique. Quand les cours sont finis, je me dirige lentement vers le café ou j'ai l'habitude d'aller. Il est assez loin, mais au moins, personne n'y va et je peux être seule. Ici, je retrouve mon seul ami dans cette ville; Yann, le directeur du café. On s'est connu quand j'ai commencé a venir ici. Au début, nous n'échangions que de petites phrases, rien de très palpitant, "Bonjour, il fait beau aujourd'hui? Oui, en effet, et caetera... "Puis, petit a petit, quand il s'est rendu compte que j'étais une cliente fidèle et, entre autre, sa seule cliente en ses heures tardives, on a commencé a avoir de vrais conversations. Je ne lui ai pas parlé de mes difficultés d'intégration, ni quoi que ce soit d'autre. Je n'aime pas parler de moi, et Yann semble le comprendre. Il sait que quand j'ouvre mon livre, cela signifie que je ne suis pas d'humeur a parler.
-Bonjour Sacha, dit-il quand je rentre dans son établissement, comment que tu vas?
-Bonjour Yann. Je vais bien, merci de demander, et toi? Bonne journée pour les affaires?
-Ça, c'est a toi d'me l'dire!
Chaque soir, j'effectue les comptes du vieil homme. Il n'a jamais aimer les maths, et j'ai... Disons quelques facilités. Alors je l'aide un peu.
-Tiens, la caisse, dit-il.
Je compte en quelques minutes les billets et pièces et lui annonce le total. Il semble satisfait, range son pactole et me rejoins, deux tasses a la main.
-Thé pour toi, café pour moi! Annonce-il en posant les mugs sur la table.
-Merci, dis-je en souriant, alors? Comment c'est passer ta journée? Et les clients?
Et il me raconte de Mme Peters, qui a encore oublier son porte-monnaie dans le bus, du boucher d'en face, dont les poubelles émanent une odeur a en réveiller les morts, de Felix, son neveu, qui s'est fait arrêter pour détention de marijuana.
-Pov' gamin, j'sais pas comment qui va finir... Déclare-il en soupirant.
J'hoche la tête. Il me parle de la famille Gestes, plus particulièrement du petit garçon qui a fait un caprice pour avoir un pain au chocolat. Il me parle de sa femme, qui l'a appeler en catastrophe ce matin en lui disant que le lave-vaisselle était cassé. Il me parle de toutes ces petites choses sans intérêt, de ces petites banalités, mais je l'écoute avec attention. J'écoute avec attention. J'admire les gens comme Yann, leurs relations, les facilites avec lesquels ils créent des contacts. J'aime leurs façon de vivre, de se débrouiller avec ce qu'ils ont, de "faire avec", c'est tellement différent de ce que j'ai vécu...