Trop, c'est trop.

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-Alors Sacha, me demanda Theresa une fois passés a table, parlez-nous un peu de vous...
-Je... Euh, je... Je viens de France et je...
-La France? Oh Mon Dieu, c'est trop bien! S'écria Gwendolyn, ou peut-être etais-ce Geneviève?
-De quelle ville? Demanda Theresa.
-Paris.
-Vous n'avez pas l'accent, ni l'air arrogant qu'on tout les français, continua-elle en buvant une gorgée de vin.
Je me raidis sur mon siège. Je n'aimais pas qu'on pointe mes origines du doigt.
-Et quel âge avez-vous?
-17, Madame.
-Quatre de moins que Nathaniel...
Nathaniel remarqua mon malaise et tourna la situation.
-Alors Gwen', t'as trouver une gardienne pour Sammie?
-Ouais, c'est une femme d'une quarantaine d'année, d'origine indienne. Elle s'appelle Kala, je crois que ça pourrait le faire.
-Les gens de nationalité étrangère n'apportent jamais rien de bon, dit Theresa.
J'inspira un grand coup et continua, en ignorant la remarque de la mère de Nathaniel.
-Ah, vous avez un enfant?
-Je t'en prie, tutoie-moi, je n'ai pas encore cinquante ans! Oui, j'ai un petit garçon de 2 ans, il s'appelle Sammie.
-Oh, je ne savais pas que Nathaniel était oncle!
-Il ne vous dit pas grand chose a ce que je vois... Reprit Theresa.
-Qui est le père? Demandais-je, tout sourire.
Interieurement, je me sentais detruite. Cette femme ne m'aimait pas et je le sentais. Etais-ce a cause de ma différence d'âge? De mes origines? Aucune idée.
-Patrick, mon mari. Nous vivons ensemble depuis deux ans.
-Oh! Tout mes voeux de bonheur!
-Je vous en souhaite tout autant! Dit Theresa sarcastiquement.
S'en était trop. Je lâcha mon verre de vin qui se versa sur mes genoux, tachant mes vêtements.
-Empotée en plus...
-Maman! Hurlèrent les deux jeunes filles en coeur, ça va aller Sacha?
-Ou... Oui, je vais aller rincer ça... Je reviens...
-On en espère pas autant de vous! Lança Theresa alors que je m'eloignais.
Je m'enferma a double-tour dans la luxurieuse salle-de-bains et m'assied sur les toilettes. La tache de vin rouge était imbibée dans le tissu. Je frottais avec acharnement, mais rien n'y faisais. Quand je leva les yeux vers le miroir,
Je remarqua que je pleurais. Je ne l'avais même pas remarquer. J'entendis des éclats de voix dans le salon, puis du ramdam, puis le silence. Nathaniel vient toquer a la porte.
-Sacha?
-...
-Sacha? Ouvre la porte, je sais que tu es la.
-Je... Je vais bien.
-Tu mens, j'entent les sanglots dans ta voix. Aller, ouvre-moi...
Je soupira et débloqua le verou. Il rentra dans la pièce et me prit dans ses bras.
-Qu'est-ce que j'ai fait de mal? Dis-je en essayant de me calmer, je n'ai rien fait a ta mère! Pourquoi est-ce qu'elle me rejette comme ça?
-Je... Je suis désolé pour toi, je n'aurais jamais penser qu'elle allait t'attaquer comme elle l'a fait... Ce n'est pas son genre, normalement, mais tu sais... Elle a eu le cancer, alors maintenant, elle n'attend plus rien de la vie et peut parfois se montrer un peu dure...
Theresa a eu le cancer? Mon dieu... Je l'ai peut être jugée trop vite...
-Je comprends... Elle est encore la? Dis-je en levant les yeux vers lui.
-Non. Elles sont toutes partis.
-Quoi? Tu les as jarter?
-Oui. Je t'ai dit que je ne laisserais plus personne te faire du mal, même si c'est ma propre mère. Aller, arrête de pleurer... S'il-te-plait...
Je ravala mes larmes et il le lâcha.
-Ca va mieux? Demanda-il, l'air inquiet.
-Oui.
-Tu viens? On va finir de manger.
En passant par le salon, je remarqua les assiettes de Theresa et de ses filles.
C'est a cause de moi qu'elles ont du partir... Maintenant, qu'est-ce qu'elles pensent de moi? Je ne veux même pas savoir.... Il prit une bouchée, puis prit l'air degouté.
-C'est froid, dit-il.
-On n'a qu'a les mettre au micro-ondes...
-Non, je pense que, même rechauffer, ces plats ne soient pas comestibles... Tu connais mes dons de cuisinier...
Je lui souris.
-Alors on mange quoi?
Son visage s'illumina.
-Pizza!

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