Welcome to my world

Adieux

-Poussez-vous! Hurlaient les ambulanciers dans les couloirs de l'hopital, attention!
Je m'efforçais de les suivre, mais une femme me bloqua le passage.
-Mademoiselle, vous ne pouvez pas...
Pas cette fois. La dernière fois que j'ai laissé quelqu'un partir dans les couloirs de l'hopital, il est mort. Alors je refuse se rester la, a attendre. Je pousse la femme en arrière et m'élance a la poursuite des infirmiers. J'entends quelqu'un hurler après moi mais je ne m'arrêterais pas. Non. Réfléchis Sacha, ils ont dut l'emmener en réanimation. Je déchiffre les indications et zigzague dans les couloirs, a la recherche d'un signe pour me montrer le chemin qu'on prit les médecins. Je commence a perdre espoir, jusqu'a ce que je passe devant une porte entre-ouverte. Mon père est allongé sur un lit métallique, le torse exposé, le teint livide. Ses yeux sont fermés, ses lèvres bleuis. J'ouvre la bouche, sous le choc, mais ne bouge pas. Ils ne me voient pas, je suis comme un fantôme. Une infirmière lui injecte quelque chose dans les veines, surement de l'adrénaline, mais il ne bouge pas.
-Docteur, son pouls chute! Hurle l'anesthésiste, le regard fixé sur ses constantes vitales.
Soudain, un médecin saisit deux plaquettes de réanimation.
-On charge a 150! Crie celui-ci.
Un grésillement électrique se fait entendre, puis il colle l'engin sur la poitrine de mon père. Aucune reaction. Pitié, pitié non. Le médecin décolle les plaquettes et hurle:
-On charge a 200!
Puis il réessaye une deuxième fois. Mon père se relève subitement en avant, comme réveiller d'un cauchemar. Ses yeux bleus vide se posent sur moi, et je vois ses lèvres bouger:
-Ma fleur, je t'aime, murmure-il.
Puis il tombe en arrière et un appareil bippe. Une ligne droite sur sa constante vitale.
-Docteur.... On l'a perdu.
Seigneur, non. Quelqu'un crie, de plus en plus fort, et je me rends compte que c'est moi. Deux aides-soignants m'attrapent et on m'injecte quelque chose dans le bras. Tout devient flou et je m'évanouit.