Ma fleur...

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Je suis a l'aéroport de Reyjkávik, avec comme seul bagage mon sac-a-dos. Cole est mort, Blake est en prison, je n'ai plus aucune raison de rester a Londres. Tout la-bas me rappelle mon ancienne vie. Je dois changer d'air, mais d'abbord, je veux passer un peu de temps avec mon père. Il est la, avec son petit bango, a me jouer la même chanson.
-Oh Sacha... Quand tu ris, c'est le monde entier qui s'eblouit, quand tu pleures, je me noies dans le malheur... Je ne veux que ton bonheur, ma fleur, que ton bonheur... Oh... Yeah... Que ton bonheur....
C'est une vieille chanson qu'il avait l'habitude de me chanter a chaque fois que je descendais de l'avion, pour m'accueillir. Je suis contente qu'il le fasse encore, je n'ai pas envie qu'il change d'attitude a cause de mon âge. Je reste la, a l'écouter jouer. Mon père est ce que l'on appelle un "virtuose", il a un véritable don pour la musique. Il joue de presque tous les instruments et lis les notes comme moi les mots. Je sens les larmes me monter quand il me sourit. Il m'a tellement manquer... Je veux rester dans ses bras jusqu'a la fin de ma vie... Quand le morceau est finit, les autres passagers applaudissent et je saute dans les bras de mon papounet.
-Ma fleur... Bienvenue a la maison.

Une fois a la maison, il me sers une tasse de thé et des sconses a la myrtille, mes gâteaux préférés. Je me rues sur la nourriture, j'ai faim. Quand j'ai finis de manger, il me propose d'aller faire un tour sur la plage a côté de la maison. J'accepte. Sur le chemin, je lui raconte tout. Même pour la drogue, même pour les rave partys. Je lui parle de Cole, de Blake, et de la mort de mon ami. Je lui parle de la police, de l'enquête, et de mon voeux de tout recommencer ailleurs. Je lui raconte tout. Les morts coulent comme les larmes. Mon père ne dit rien, ne m'interrompt pas. Quand j'ai fini, il me prend dans ses bras.
-Ma fleur... Désolé...
-Désolé?
-Désolé que tu es du vivre tout ça toute seule... Mon dieu, je suis un père indigne... J'aurais dut prendre des nouvelles plus souvent quand ta mère m'a dit que tu quittais son appartement.... Je suis...
-Papa, ce n'est pas de ta faute.. Je suis contente d'être ici, avec toi, et de pouvoir te parler... Tu m'as tellement manquer...
-Moi aussi, Sacha, si tu savais...
Nous marchons encore un peu puis rentrons. Il nous prépare un plateau-télé, une autre de mes habitudes étant petite. On regarde je-ne-sais-plus-quel-film et je m'endors.

Quand je me réveille, je suis dans mon lit, bien au chaud, dans la chambre que j'avais petite, quand je venais pendant les vacances d'été. L'odeur du café embaume toute la maison. Je me leve, enfile un sweat et vais rejoindre mon père en bas. Il est déjà en costard-cravate, normal, il a un concert aujourd'hui. Il me sourit quand il me voit.
-Quoi? Demandais-je en me versant une tasse de boisson, alors qu'il me regardait toujours.
-Rien, j'avais oublier a quelle point tu étais jolie.
-Papa...
-Je te jure. Tu es magnifique. Tu te souviens du fils du poissonier, Murray il s'appelait... Il a toujours été amoureux de toi... Il passait tous ses étés a te courir après.
-Oui. C'était il y a longtemps...
-Mais je m'en souviens. Ecoute-moi Sacha, même si je suis occupée, j'aurais toujours du temps a t'accorder, tu m'entends? Toujours, murmure-il en m'embrassant le front.
-Je sais papa, je t'aime.
-Moi aussi ma fleur... Quand... Quand tu seras prête a partir, je veux dire, tu peux rester ici aussi longtemps que tu le souhaites, mais si tu veux, j'ai un appartement a New York. Je l'ai acheté pendant ma tournée internationale, tu n'étais même pas encore née... Personne ne vit dedans, il et déjà meublé, si tu le désires tu peux y vivre...
-Merci papa, dis-je en me blottissant dans ses bras, tu es le meilleur.

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