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Vérité enfin devoilée

C'est pas vrai, impossible de trouver mon nouveau tableau. C'est le septième que je perds ce mois-ci. Je suis pas quelqu'un de très ordonné, mais la, ça commence a en faire beaucoup... Apres les cours, je décide d'aller rendre visiter a Christie a la galerie. Maintenant qu'on ne vit plus ensemble, c'est devenu beaucoup plus dur de trouver du temps pour lui parler, c'est plus facile pour nous deux que je vienne la voir sur son lieu de travail. Je prends le métro jusqu'a Moore Gallery et rentre dans le bâtiment. Mary me reconnait et me laisse passer.
-Les peintures de votre amie sont dans l'aile gauche du bâtiment.
-Merci.
Je suis ses conseils et arrive devant les peintures de Christie. Sauf qu'il y a un probleme. Ce ne sont pas ces peintures. Ce sont les miennes. Les danseurs de New York, Central Park. Mes peintures. C'est quoi ce bordel?!? Soudain, je vois Christie arriver vers moi. Ses yeux sont remplis de larmes.
-C'est quoi ça, Christie! Hurlais-je en pointant mes tableaux.
-Sacha, je... Je peux tout t'expliquer...le premier jour.... J'étais tellement stressée que j'ai pris ton tableau au pieu du mien... Mr. Moore a adoré... Je pensais pouvoir ensuite peindre mes propres oeuvres mais.... Elles ne lui plaisaient pas... Alors... Alors....
-Tu as volé les miennes, conclus-je.
Etrangement, je n'étais pas enervée. Juste.... Trahie.
-O... Oui, mais.... J'avais tellement peur de me faire renvoyer et de retourner dans la rue... Je veux pas y retourner, Sacha, non...
Ses larmes redoublaient alors qu'elle continuait son recit:
-L'autre jour... Mon père.... Il m'a appelé... J'ai parlé a mes parents! C'est la première fois en deux ans que je peut dire a mes parents que je vais bien, que j'ai un toit sur la tête... Et tu sais ce qu'a dit mon père?
Les larmes coulaient sur ses joues abondamment, de violents spasmes la traversaient. J'étais désolée pour elle, c'était ma faute. Je n'avais pas montré les bons dessins a Mr. Moore lors de notre entretien. Et puis, ça n'avait pas dut être facile de me mentir comme ca... Elle a déjà payé pour ses péchés.
Je la pris dans mes bras.
-Chuut, Christie, ça va aller... Tu n'as plus a me mentir... Je suis la, je te...
-Tu sais ce qu'a dit mon père? Répéta-elle, il a dit qu'il était fier de moi. Il est fier de moi!
Elle rit a travers ses sanglots.
-Moi aussi je suis fière de toi Christie. Tu es une battante.
-Mais comment on va faire pour les tableaux? Tu sais, tes oeuvres ses vendent très bien, je dois en amener continuellement... Dit-elle en se détachant de moi.
-Je ne sais pas, on trouvera une solution, murmurais-je en essuyant ses joues humides.
-Je crois pouvoir vous aider, dit une voix que je connaissais dans mon dos.
Je me crispa et me tourna vers Mr. Moore. Aïe.