Welcome to my world

J'arrive

Je suis blottie sous ma couette, réfléchissant a ce que Lou m'a dit sur Nathaniel. Est-ce que je dois la croire? Est-ce qu'elle mentait? Soudain, mon téléphone sonne. Je déverrouille l'ecran, c'est un numéro anglais.
-Allo?
-Oui, bonjour Sacha.
Je reconnait cette voix. Je replonge un an et demi en arrière, a Londres.
-Mme. Perry.
Mon ton était glacial.
-Je t'en prie, appelle-moi Kate! Apres tout, nous nous connaissons!
-En effet. Vous avez voler mon livre.
Il y eut un silence de l'autre cote du fils, puis un soupir.
-Il ne t'a pas dit.
-Qui ça?
Je ne sais pas pourquoi je n'ai pas raccroché. La curiosité peut etre.
-Ton père.
-Qu'est-ce que mon père a à voir dans tout ça? Vous m'avez voler mon livre, un point c'est tout.
-Sacha... Ecoute-moi. Peut de temps après avoir signer ce contrat, ton père m'a appelé. Il m'a dit que tu lui avais annoncer que tu avais réussit a vendre ton livre.
-Oui. Je lui avais téléphoner en sortant de votre bureau, dis-je, exaspérée.
-Oui. Mais... Comment dire, il n'était pas d'accord. Il disait que ton livre allait devenir un phénomène mondial, et que tu seras asservit par les paparazis. Il m'a expliqué qu'il ne voulait pas que sa fille de 15 ans soit la nouvelle attraction mediatique. Il connaissait ton talent pour l'écriture et savait que ton livre allait erre le nouveau best-seller mondial.
-Vous mentez.
Elle continue sans faire attention a ma remarque:
-Il m'a dit qu'il ne voulait pas que le monde sache que ce soit toi l'auteur. Alors nous avons passé un arrangement. Je signais le livre et recevais en échange 15% des bénéfices. Le reste de l'argent était transféré sur le compte de ton père, qui se chargeait ensuite de le transférer par petites parts sur ton compte a toi, pour que tu n'ai vent de nos petites magouilles.
-Non. Il n'aurait jamais fait ça. Tout l'argent que je recevais quand j'étais a Londres était a lui. Rien qu'a lui.
-Tu crois vraiment qu'avec son salaire de pianiste, il arrivait encore a te donner £700 par mois? Tu es bien naïve Sacha.
-Fermez-la. Vous mentez.
-Non, pourquoi je le ferais?
-Alors pourquoi est-ce que vous refusiez de me voir? Quand j'ai cherché a vous contacter, après la parution de mon livre, vous ne vouliez plus entendre parler de moi.
-Je pensais que tu savais, pour ton père et moi. Je n'avais plus rien a te dire, a l'exception de merci. Nous n'étions plus jamais censée nous reparler un jour.
-Et pourtant, vous appelez.
-Oui. J'ai... Besoin d'un service. On veut que j'écrive une suite de Felix.
-Felix n'a pas de suite. L'histoire finit ainsi.
-Sacha... Je t'en prie.... Tu ne sais pas combien ce genre de choses peut rapporter...
-C'est non. Felix n'a pas de suite, répétais-je.
-Mais alors un autre livre, dans le même genre! Sacha, je...
Je raccrocha. J'en avais assez entendu. Je devais parler a mon père, d'urgence.

-Christie?
-Sacha, c'est toi? Tu vas bien? Tu sais, j'ai réfléchit a l'histoire de Nathaniel et de Lou, je pense qu'elle ment. Tu sais...
-Je n'appelle pas pour ça.
-Ah bon?
-Oui. Je... Je quitte New York.
-Pour le concours Pianissimo? Mais c'est dans deux semaines!
-Non. Je vais ailleurs.
-Ah. D'accord. Tu veux que je t'accompagnes?
-Non. Surtout pas. Je dois y aller seule.
-Euh... Très bien. Fait attention surtout. Tu reviens quand?
-Je ne sais pas encore. Je t'appelle quand j'arrive.
-Et Sacha, je le dis a Nathaniel?
Une. Deux. Trois secondes de silence.
-Non.
Je raccroche avant qu'elle ait le temps de répliquer, mon avion ne va pas tarder a decoller. Je me dirige vers le point d'embarquement en direction de Reyjkávik, d'un pas assuré.

Papa, j'arrive.