Welcome to my world

En vie

Quand j'ouvre les yeux, une lumière éblouissante m'aveugla. Je n'arrivais pas a distinguer les formes, tout était flou. J'entendais des gens me parler, mais je ne saisissait pas le sens des mots, ma tête bouillonnait. Et puis d'un coup, je fus projeter dans le temps. Un été a Reyjkávik, j'étais tomber malade, une mauvaise grippe. J'avais passer une semaine au lit, hallucinant entre réalité et cauchemars. Quand enfin la fièvre était retomber, mon père était assis a mon chevet, souriant. J'entendais encore sa voix.
-Ma chérie... Tu vas mieux?
Elle résonnait encore dans ma tête. Si douce, si chaleureuse...
-Papa... Parviens-je a murmurer, papa, c'est toi?
Et puis le rêve s'effilocha, et le visage de Nathaniel apparut. C'était lui, pas mon père.
-Sacha... Soupira-il les larmes aux yeux, tu... Tu vas bien, seigneur... J'ai...
J'ai eu tellement peur, tu... Tu as fait une overdose... Dans la salle-de-bain... Je... Je suis arrivé juste a temps...
-Non, Dis-je en tournant la tête vers la seule fenêtre de la pièce, Non! Tu.. Tu as tout foiré...
-Sacha...
-J'aurais dut mourir! J'aurais dut! C'était comme ça que je devais finir, avec mon père!
-Tu...
-Je ne veux plus vivre, tu comprends? Je ne veux plus! Sans mon père, ça n'a aucun sens!
-Mais tu as ta mère...
-Ma mère?
Je ris. Le moniteur cardiaque accélérait.
-Ma mère est une salope.
-Sacha...
-Bonjour ma fille, dit une voix de femme depuis le fauteuil, de l'autre cote de la pièce.
Oh non.
-Fais-la sortir, dis-je d'une voix froide a Nathaniel.
Ma mère se leva et s'approcha du lit. Elle portait une robe de tailleur parfaitement ajustée, un blazer noir et des escarpins de marque. Parfaite. Je la déteste.
-Dehors! Hurlais-je, va t'en!
-Sacha, j'ai appris pour ton père..
-Ne me parle pas de Papa! Tu te contre-fous de lui! Tu n'as jamais prêter attention a ce qu'il faisait, ou a ce que je faisais d'ailleurs! Même si je suis ta fille! Ah mais non, j'ai oublié, je ne suis plus ta fille, c'est ça?
Le visage de ma mère se décomposa, et une étincelle de tristesse s'alluma dans ses yeux. Elle etait.. Triste? Elle? Comment...? Mais la seconde d'apres, son expression disparut et elle reprit son air froid.
-J'attends dehors le temps que tu te calmes, Sacha. Et arrêtes de faire l'enfant.
Je serra les dents et quand elle passa la porte, hurla:
-Comment veux-tu que je joues l'enfant, je ne sais pas ce que c'est, avec une mère comme toi!
Nathaniel soupira et tira ses jambes devant sa chaise. Je tourna mon visage vers lui. Ses yeux étaient rougis par les larmes, il n'avait pas dut dormir depuis plusieurs jours. A cause de moi.
-Comment tu l'as trouver? Demandais-je, ma mère?
-Ton telephone.
-Tu connais mon code?
-C'est 1-2-3-4 aussi...
-Ah.
Silence. Penant. Étouffant. Lourd se sous-entendus.
-J'ai eu tellement peur, Sacha.
-Je sais.
-J'ai cru que je t'avais perdu.
-Je sais.
-Mais merde! Hurla-il en se levant, pourquoi t'as voulu faire ça?
Il tournait en rond dans la chambre, comme un lion en cage.
-Je.. Je... Je...
Les larmes me montaient.
-Tu es suicidaire, ou quoi? Tu veux mourir, c'est ça? Comment tu peux me faire ça, comment tu peux nous faire ça! Matt', Christie, Yann, même ta mère, bordel! Je sais que tu te fous d'elle mais ça reste ta mère!
J'avala une grande bouffée d'air et murura;
-J'en ai marre de perdre tous les gens que j'aime... Je ne le supporte plus.
Soudain, il s'arrêta, se tournant vers moi. Il n'était plus énervé, juste désolé.
-Oh mon amour... Je suis tellement désolé... chuchota-il en se rapprochant, je... Je me suis emporté, je ne voulais pas... J'étais tellement stressé et..
-Tu peux me prendre dans tes bras?
Il sourit doucement et se glissa a mes cotes dans le lit, m'offrant ses bras.
-Viens.
-Merci...
-On va s'en sortir, t'inquiètes pas. Tout ira bien, tu sais, tout ira bien... Tout va revenir en ordre.