Soûle

28 3 0
                                    

Je ne compte même plus le nombre de shots que j'ai bu, l'alcool coule abondamment dans mes veines et je me sens vivante. Yann a finit par nous rejoindre, et nous sommes les quatre totalement souls. Vers 4heure du matin, je parviens a appeler un taxi pour mes amis et moi. Christie, qui tient encore sur ses pieds, m'aide a porter Matt' jusqu'a la voiture.
-Bonj... Bonsoir Monsi... Mondieur, dis-je, l'alignement de deux mots me semble un véritable exploit.
-Bonsoir, ça a l'air d'avoir été une soirée bien arrosée, dis donc! Dit le chauffeur en riant.
-Ou... Ouais, bégayais-je.
Je lui donne mon adresse et il me demande de payer maintenant.
-Nouveau système. Trop de gens voyageait sans avoir de quoi payer, rien de personnel Demoiselle.
Je lui tend mon porte-monnaie et lui demande de prendre ce qu'il doit prendre, compter me semble impossible. Au bout de quelques minutes, il se tourne vers moi.
-Désolé D'moiselle, vous avez pas de quoi faire voyagez trois personnes...
-Pa... Pardon?
-Vous avez 47$, et c'est 60$ pour un voyage a trois.
-A... Ah, très b... Bien, vous pouvez déposer mes amis a l'ad... Dresse que je vous... Ai donner?
-Bien sur mais vous?
-Je me... Debrouille... Rait, ne vous en fait pas... Pour moi...
Il semble hesiter, puis ferme la portière a contre-coeur et démarre son taxi.
Me voila seule, a 4h du matin, dans New York, une ville qui m'est presque inconnue. Je marche au hasard dans les rues, titubant et trébuchant a multiples reprises. Plusieurs fois, je du m'arrêter pour vomir sur le coté de la route. Au bout d'un moment, je regarde autour de moi et me rend compte que je suis perdue. Désespérée, je me crapahute dans un coin et prend ma tête entre mes mains. Concentre-toi, Sacha, Concentre-toi...
-Vous allez bien? Dit une voix grave.
Je lève la tête vers lui, et plisse les yeux pour essayer de le voir dans l'obscurité, mais impossible.
-Je suis a moitié-soule.
-Vous habitez dans le coin?
-Peut être. Je suis perdue.
Il soupire et me tend la main.
-Aller hop, levez-vous, vous n'allez pas rester la.
Je saisis sa main, elle est calleuse. Je me relève peniblement, ma tête cogne.
-Venez, dit-il simplement.
Il avance devant moi, mais il semble aller a 100km/h et j'ai du mal a le suivre, si bien qu'il fait demi-tour pour me soutenir a la taille et me forcer a avancer. Apres, c'est le noir total.

Welcome to my worldOù les histoires vivent. Découvrez maintenant