Les tourments du coeur

Chapitre 18

[Balthazar - Bonne nuit...]

Cette nuit-là, je dors comme un bébé. Le lendemain je vais directement m'asseoir près de Balthazar et lui prends la main directement. Il rougit en souriant.

Moi - Balthy, pourquoi t'es là ? Balthazar - T'es direct quand tu veux toi.
Moi - Je sais... je suis désolé... mais j'aimerai tellement tout savoir sur toi...
Balthazar - Est-ce que je peux te faire confiance ?
Moi - Si tu le penses alors oui, tu peux... Si tu ne penses pas que tu peux me faire confiance alors ne me fais pas confiance...
Balthazar - Je veux te faire confiance... mais j'ai peur.
Moi - Alors... fais-moi confiance et surmonte ta peur.

Il serre ma main dans la sienne avant de se lancer.

Balthazar - J'avais sept ans... et ma sœur de vingt et un ans a dû m'apprendre la mort de mes parents. Alors, pendant quatre ans j'ai vécu avec elle et son mari... jusqu'à... jusqu'à qu'elle ne décède elle aussi. Alors... j'ai commencé à aller vraiment très mal. Je me renfermer sur moi-même et je me scarifiais souvent. Mon beau-frère en a eu marre et m'a fait interner ici... à l'âge de onze ans. Maintenant j'ai vingt-quatre ans et je suis toujours là. Ton arrivé à tout changé. Je me sens mieux quand tu es avec moi... Je me sens vraiment bien même... alors merci...

J'ai les larmes aux yeux. Lui pleure déjà. Je me rapproche après avoir vérifié que l'infirmier était loin. Je lui caresse les deux joues de mes mains.

Moi - Je te promets... Je te promets Balthy que tu vas sortir d'ici. Tu vas sortir d'ici et ta vie sera meilleure. Je ferais en sorte qu'elle soit meilleure.

Il renifle avant de me regarder droit dans les yeux.

Balthazar - Ça ne servira à rien si tu n'es pas là...
Moi - Qu'est-ce que tu veux dire.... ?

Il regarde un peu partout avant de s'approcher rapidement et de déposer ses lèvres contre les miennes pendant une fraction de secondes. Je n'ai le temps de rien mais pourtant, je sens des petits papillons dans le creux de mon ventre et là je comprends ce que veut dire : « Tomber amoureux ».

Balthazar - Ya... Yanis ?

Je le regarde avant de lui sourire signifiant que je ressens la même chose. Il soupire de soulagement et me serre la main. Plus tard, quand je vois mon psy je fonds littéralement en larmes.

Psy - Oh... Yanis... que... que se passe-t-il ?
Moi - Je... je ne sais pas... je.... Psy - Écoutez, calmez-vous doucement. Tenez....

Il me tend des mouchoirs et je me mouche avant de m'essuyer le visage. Bon pas avec le même mouchoir évidemment heiin ! ;) J'essaie de me calmer tant bien que mal avant de mieux m'installer dans le canapé en face du psy.

Psy - Alors ?
Moi - J'aime... j'aime Dimitri... plus que tout... énormément... mais je... je sais que je l'aime plus qu'un simple frère mais... pas comme un amant. Peut-être... comme des jumeaux... c'est très fusionnel entre nous deux mais... je ne pourrais jamais... jamais ressentir ce qu'il ressent...
Psy - Et comment avez-vous compris cela ?

Je réfléchis bien à mes mots pour ne pas me faire prendre et ni mettre Balthazar dans le pétrin.

Moi - Je.... j'ai compris ce que voulais dire « Tomber amoureux »...
Psy - Je vois... Une personne en particulier... ?
Moi - Je... je crois que oui...
Psy - Savez-vous de qui vous êtes amoureux Yanis ?
Moi - Je le sais.
Psy - Qui est-ce ? Moi - C'est mon petit bonheur...
Psy - Qui est votre petit bonheur ?
Moi - Vous faites chier avec vos questions à la con !

Et tout recommence comme avant. Je ne lui dis plus rien du tout, préférant poser mes questions à moi. Après quoi, je retourne avec Balthazar. Je lui prends la main et on reste comme ça durant un petit instant.