La belle et le badboy

Chapitre 11

Moi qui pensais que c'était Zach qui avait oublié ses clés...

Jake :Salut.

Moi :Salut, qu'est ce que tu fais là?

Jake :J'étais juste venu voir comment tu allais.

J'ai toujours cette image répugnante de Jake sur cette garce de Shirley, mais après tout ils sont en couple.
Je ne peux pas être... Jalouse ? Nan. Je ne peux pas lui en vouloir sans raison non plus.

Moi :Je vais bien comme tu peux le voir.

Il allait prendre la parole mais me détaille de la tête au pied, comme choqué.
Je me rend enfin compte que je ne porte qu'un tee-shirt de Zach m'arrivant à mi-cuisse et que...mes cicatrices sont apparentes.

Jake :Emmy... Souffla-t-il.Tu as mal ?

Moi :Non,mentis-je.Tu-tu veux rentrer ?

Il acquiesce et je referme la porte après qu'il l'ai franchi.

Moi :Tu as faim ?

Jake :Je ne veux pas que tu cuisines pour moi.

Moi :Oh ça ne risque pas, mon frère m'interdit l'accès aux ustensiles ! C'est à peine si j'ai encore le droit de venir dans la cuisine. J'ai commandée des pizzas, une 4 fromages c'est bon?

Jake :Parfait, merci.

Moi :Installe toi, tu n'as qu'à choisir un film.

Je prends tout ce qui est nécessaire et l'emporte sur la table basse devant la télé.

Moi :Alors qu'est ce que tu as choisis ?

Jake :"Annabelle" ! Ça ne te dérange pas ?

Moi :Hum...non,non.

Je hais les films d'horreur ! Tout simplement parce que je flippe.
Je m'installe à contre coeur sur le canapé, tout en gardant une distance raisonnable entre Jake et moi.

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Moi :Ahhhhh!

Et voilà! Je viens de crier pour la énième fois et par la même occasion, je me suis cachée dans le tee-shirt de Jake.
Autrement dit, la honte totale quoi.
Je suis maintenant secouée par les vibrations de son torse, provoqués par son rire.
Ah son rire ! Un son rauque mais doux à la fois.
Ma pauvre Emmy... Tu divagues complètement.

Moi :Je ne vois absolument pas ce qu'il y a de drôle, grognais-je.

Jake :Peut être le fait que tu sois tétanisée devant un film d'horreur.

Moi :Je n'ai pas peur.

Jake :Vraiment ? Alors tu t'es jetée sur moi parce que tu voulais plonger le nez dans mon parfum si enivrant.

Ah si tu savais...

Moi :Bon OK, j'ai peut être eue un peu peur...

Jake :Un peu? Très peur oui !

Pour toute réponse, je lui tourne le dos en croisant mes bras sur ma poitrine. Une vraie gosse quoi.

Jake :Oh aller Emmy, boude pas!

Ignorance totale, gamine jusqu'au bout ! Enfin...ça jusqu'à ce que je sente ses lèvres dans mon cou et sans que je ne m'en rende compte, je lâche un soupir de plaisir. Satisfait de l'effet qu'il me fait il tente de m'embrasser mais je le repousse.

Moi :A-arrête Jake.

Jake :Et pourquoi ?

Moi :Parce que tu es en couple.

Jake :Ah oui et si je ne l'étais pas, dit-il avec une pointe d'amusement.

Il veut jouer ? OK!

Moi :Et bien...Je te laisserais me baiser sans relâche toute la nuit.

Il a la bouche grande ouverte, comme traumatisé !

Jake :T-t'es serieuse ?

Moi :Absolument pas. Sinon "Nos étoiles contraires" ça te dit ?

Jake :Ouais ouais.

Oups... Je l'ai frustré le pauvre !
Je met le film, ramène des Skittles, (les Skittles c'est la vie!!) et je me cale contre son épaule.

~~~PDV JAKE~~~

Elle est lovée contre mon épaule comme un bébé, le plus beau bébé du monde...
Je délires vraiment moi !
Qu'est ce que tu me fais Emmy Langford?

********

Le film est fini depuis 10 minutes déjà, mais je n'arrive pas à bouger. À vrai dire je n'en aucune envie maintenant qu'elle est endormie dans mes bras. Si belle, si innocente, si...fragile.
Je culpabilise toujours à propos de la fête mais j'hésite à lui en parler, je doute qu'elle veuille ressasser les événements de ce fameux soir. Je m'en veux tellement Emmy, pardonne moi.

Je décide tout de même de me lever délicatement et de la prendre dans mes bras, en essayant de ne pas lui faire mal.
C'est horrible d'en être arriver là, ces cicatrices ne gâchent en rien sa beauté malgré tout.
Je la porte jusqu'à sa chambre et l'allonge sous ses couettes.
J'allais repartir mais me ravise finalement.
J'enlève mes habits pour ne garder que mon caleçon et me couche à ses côtés, la tenant possessivement par la taille, comme si elle allait m'échapper.
C'est ainsi que je m'endors à ses côtés.