Throwing rocks at your window a.i.

~Chapitre 5: Homeworks~

J'entendis un bruit sourd troubler mon sommeil. J'essayai d'ouvrir mes paupières encore lourdes et compris alors que ce n'était seulement que le bruit de mon réveil. En me relevant sur mes coudes, j'attrapai mon téléphone et fit taire ce foutu bruit. Ayant l'objet dans mes mains, j'en profitai pour vérifier quel jour nous étions. Samedi.
Super.
J'avais juste oublié d'éteindre mon réveil, n'ayant pas cours aujourd'hui, j'aurais pu dormir quelques heures en plus.

Je me levai avec un goût pâteux dans la bouche et ouvris légèrement les stores de ma fenêtre pour voir la situation à l'extérieur. Quelques rayons de soleil passèrent à travers le léger écart que je fis apparaitre dans les rideaux  avec mes doigts. La lumière agressa directement mes yeux et je sursautai en refermant l'écart des stores qui faisait passer la belle lumière Australienne.

Cette chaleur et ce soleil m'étouffaient, à mon avis il faisait trop chaud dans ce pays. J'étais habituée à la pluie et le froid de Manchester, et je devais avouer que cela me manquait.
Tout me manquait de Manchester.

Je repensais à mes premiers jours ici à Sydney, je me remémorai l'épisode de la fenêtre. Il est vrai que sans ça je n'aurais jamais pu rencontrer les garçons.
Bien que je me serais bien passée d'Ashton mais j'apprécie vraiment Calum et Michael.

Je retournai sur mon lit en m'enroulant comme un sushi dans mes couvertures, et écrasai ma tête dans mon coussin en essayant de rattraper mon sommeil.
Soudain, mon téléphone vibra, m'obligeant à aller le prendre sur ma commode. Je soupirai et le déverrouillai :

De: Irwin.
On se voit tout à l'heure British Girl ;)

Je passai ma main sur mon visage et murmurai un "Putain d'exposé...".
J'avais complètement oublié qu'aujourd'hui Ashton devait passer chez moi pour le projet en histoire.
Au moins on aurait dit qu'il était de bonne humeur.

À: Irwin.
Ne t'excite pas trop Irwin. ;)

Mon téléphone vibra à nouveau:

De: Irwin.
T'as cru que je faisais des sauts de joie dans ma chambre parce que j'allais devoir venir chez toi à cause d'un exposé de merde?

En fait non, il était toujours pareil.
J'ouvris mes contacts et changeai son nom.

À: Tête de con.
Je m'en serais également passée, bref tu viens vers quelle heure?

De: Tête de con.
14h.

À: Tête de con.
Ok, t'as besoin de mon adresse?

De: Tête de con.
C'est fou ce que t'as une petite mémoire Even ;)

À: Tête de con.
Hein?

De: Tête de con.
Le jour où tu m'as bousculé dans la rue, tu m'as dit où t'habitais.

En y repensant je m'en rappelais, il avait presque fait preuve de sympathise ce jour là, c'était étrange.

À: Tête de con.
Je t'ai pas bousculé imbécile. Bref, évitons de nous taper virtuellement, à tout à l'heure.

Je descendis en culotte dans la cuisine pour manger. Je pouvais me permettre de me balader ainsi dans mon appartement, de toute façon, mon père travaillait toujours et était très rarement à la maison. Je dois admettre que son absence me pesait beaucoup, j'aurais aimé quelqu'un à qui pouvoir me confier. Mais je suis sûre que s'il avait pu, il aurait passé du temps avec moi.

*

Une fois préparée, je regardai l'horloge qui trônait dans la salle à manger: 13h47. Je m'étais simplement habillée avec un débardeur noir et un short en jean blanc.