~Chapitre 11: Empty school~

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J'ajustai mes écouteurs dans mes oreilles et baissai mon regard sur ma playlist mise en route. Je rangeai mes clefs dans la poche arriére de mon jeans et soupirai.

La chaleur me démangeait.

En temps normal, à Manchester, l'hiver se serait déjà annoncé depuis longtemps, mais ici en Australie l'été et ses hautes températures  débutaient fraîchement en octobre. Échange de saisons.

Je descendai promptement deux à deux les marches des escaliers, de peur d'arriver en retard au lycée. Je levai les yeux aux ciel en repensant pour l'énième fois à la raison pour laquelle j'ai été forcée de me lever tôt un dimanche.

L'heure de colle.

Ashton.

Michael.

Fifa.

Tout en marchant, je fixais mes vans adorées à avancer pas à pas sur le bitûme du trottoir, me concentrant sur les paroles de la chanson qui passait dans la playlist.
Je marchai jusqu'à l'arrêt de bus, conaissant le chemin par coeur, et m'arrêtai devant le panneau indiquant la station.

Je m'appuyai contre un mur et regardai l'heure sur mon téléphone en soupirant.

Chaleur et bus en retard; de quoi me mettre de mauvaise humeur.

Avoir ma propre voiture aurait été beaucoup plus simple. La liberté de me déplacer seule sans encombres paraissait si favorable.  Le bus, n'étant même pas muni de climatisation, devenait cauchemardesque.
De plus, je demeurais la seule dans mon groupe qui voyageait encore en transports en commun. En parfait âgé de conduire, j'en étais largement capable.

Mais voyant la situation actuelle financiére de mon pére, un achat si grand comme une voiture n'aurait fait que l'oppresser. Ce gentil bonhomme travaillait si dûrement depuis des lustres pour me faire manquer de rien.
Depuis que maman et Gabriel nous avaient quittés.

Je fermai les yeux pendant quelques secondes et appuyai ma tête contre le mur. Ces souvenirs douloureux se maintenaient écrasants et irrespirables.

Le bus arriva, klaxonant pour attirer mon attention. Je roulai des yeux en désignant mes écouteur, faisant comprendre au chauffeur qu'il m'était impossible de l'entendre.
Après avoir donner mon ticket au personnage joufflu et arrondi confortablement installé devant le volant, je partis à la recherche d'un siége. Je trouvai une place parfaite au fond du bus et m'assis en vitesse de peur que quelqu'un d'autre le prenne, posant mon sac sur le siége à côté de moi. Je me tournai vers la vitre, laissant quelques rayons de soleil bouilloner sur la peau de mon visage, mes écouteurs toujours fixés dans les oreilles.

Je scrutai silencieusement le paysage de Sydney défiler sous mes yeux. Je commençai déjà à reconnaître quelques noms de rues et à m'orienter permis les quartiers. Bon signe, je me disais. Plus je me familiarisais avec les lieux, plus je me sentais à l'aise dans le pays.  

Ma musique se coupa, soudainement remplacée par ma sonnerie d'appel, me sortant brusquement de mes rêveries. Je lis le nom affiché sur mon écran et décrochai.

« -Allô Mickey?

-Hey Hadley, aujourd'hui je ne pourrais pas venir en perm... Euh, j'ai prévenu la prof."
M'expliqua-t-il furtivement me laissant le temps de reconnaître sa voix.

Je grimaçai à l'entente de ces mots. Il ne restait plus qu'une seule personne de collée.

"-Putain, il y aura Ashton?

-Oui, par contre, je te déconseille de lui parler. Il fait la gueule parce qu'il n'a pas pu aller emmerder le quartier riche aujourd'hui."
Ricana Michael.

Throwing rocks at your window a.i.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant