"-Aie putain!"
M'exclamai-je en apportant mon doigt saignant à la bouche en suçotant ma plaie.Telle le génie que suis, j'avais réussi à me faire mal en essayant de sortir un cadis bloqué dans la pile. Sauf qu'en tirant sur mon doigt coincé entre deux barres de métal, je m'étais griffée.
Je haïssais les cadis, les courses et le monde.
Oui j'avais mes règles, c'était dur à deviner.
Et dans un élan de bonne humeur, je m'engouffrai dans le supermarché, un nouveau cadis à la main. Mes écouteurs dans les oreilles, je parcourais les différents rayons entamant des tonnes de cochonneries comme des chips, du coca et de la pizza. Rien de bien gras. Tournant un peu partout dans le magasin, cherchant une nouvelle proie a acheter, je profitais de l'occasion pour faire mentalement le point. Faire des tris mentaux pour moi est une chose essentielle, surtout en cas de besoin ou de confusion.
" Très bien Hadley Even, alors cela va faire 2 mois que tu vis à Sydney, tu as eu largement le temps d'identifier ton environnement.
Donc,
Ton stade de travail actuel: bien nul à chier, je n'ai pas de travail.
Tes notes: un exposé raté et trois heure de colle, vaut mieux pas en parler.
Ta stabilité mentale: pas trop mal pour être franche.
Ta situation sociale: entourage limité à un groupe de personne, peut faire mieux.
Brooklyn: sympa, belle et trop gentille sur les bords, se rappeler de l'attendre à midi avant d'aller à la cantine.
Michael: se rappeler de plus JAMAIS le laisser s'allonger sur mon lit.
Emili: compréhensive et marrante, lui rappeler de pas assouvir ses envies sexuelles en public avec son abrutis de copain.
Ashton: cas à part, on va juste passer au suivant...
Calum: mignon et ..."
Je n'eût pas le temps de finir ma liste mentale que je sentis mon corps se bousculer, me ramenant à la réalité. Je sentis le métal dur et froid du cadis se rabattre sur moi me faisant tomber au sol sans que je puisse comprendre la merde qui se passait. Mes écouteurs étaient tombés et ma musique s'était arrêtée. C'est en me massant la tête, toujours par terre, que je me rendit compte qu'on me parlait.
"-Oh euh désolé, tout va bien?"
Me demanda une voix masculine.Je levai ma tête et croisai un regard bleu, pour après poser mes yeux sur un autre putain de cadis à côté du garçon. Sûrement cet individu avait dû me bousculer avec, me faisant tomber à terre.
J'avais décidément un truc avec les cadis aujourd'hui.
Il me proposa de l'aide pour me relever mais j'évitai sa main tendue vers moi et me relevai seule, assez énervée contre lui. Une fois debout, je me préparai à gentiment l'insulter, lui et son cadis.
"-Tu pourrais pas regarder où tu marches imbécile? Toi et ton putain de truc m'avez déboité une côte.
-Je...je suis désolé, essaya-t-il de s'excuser.
-Ta gueule gros con, le coupai-je, sur ce, bonne journée."
Soufflai-je ironiquement.Voici ce que j'appelle "cycle ovulatoire féminin".
Je tournai les talons, empoignai mon cadis et mes écouteurs, laissant en plan derrière moi mon agresseur. Je profitai du fait de ne plus être face au garçon pour grimacer de douleur et jurer encore un peu en rejoignant la caisse. Une fois toutes mes cochonneries payées, mes sacs à la main droite et un carton de pizza à la main gauche (ce que je regrettais déjà d'avoir pris), je me dirigeai vers la station de bus la plus proche.
Je marchai sous la chaleur étouffante australienne et soupirai en imaginant comment serai avoir ma propre voiture climatisée.
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Throwing rocks at your window a.i.
FanfictionIl n'y a plus personne dans la rue mais je peux encore entendre des voix de garçons en train de crier. Ou du moins, jusqu'à qu'un autre bruit se superpose aux cris de ces garçons. Un bruit de verre cassé. Ma fenêtre. Les bourrés d'en bas viennent de...