Throwing rocks at your window a.i.

~Chapitre 28: Throwing Rocks at Your Fucking Window~

NDA: FINALEMENT ON A NOTRE PETITE HADLEY EN MÉDIA, INTERPRÉTÉE PAR ELISABETH GILLIES. LA GOTHIQUE DANS VICTORIOUS C'EST TELLEMENT REPRESENTATIF D'HADLEY.  (Merci à MarDelver pour le montage de la photo, kiss sur les fesses)
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Quelle semaine de merde.

Il semblait bien que la fête avait foutu la pagaille, et tout le monde le ressentait.
Les cinq jours de cours suivant le party m'avaient particulièrement touchée et fatiguée. J'avais juste hâte d'entamer le week-end et de penser à autre chose que l'ambiance torturante au lycée.

Tout d'abord, n'éveiller aucun des soupçons d'Emily se révélait plus compliqué que prévu. Nullement dupe et loin d'être aveugle, Emily voyait que quelque chose clochait, puis son habituelle soif de ragots n'arrangeait pas les choses. J'avais du mal à dissimuler devant mon amie tous les regards insistants qu'on me lançait sur le trajet du réfectoire ou toutes les personnes qui venaient m'adresser la parole dans le seul but de décrocher des détails croustillants à propos de la fête. Malgré les innombrables fois où j'avais pu lui assurer que rien d'extraordinaire ne s'était produit à cette soirée, elle restait méfiante et cherchait à dénicher les lourds secrets qu'enfermait  l'habitation des Irwin.

Pour couronner le tout, depuis cette maudite fête, les tensions au sein de notre paisible groupe étaient palpables. Ashton et  Calum, les deux inséparables meilleurs amis, avaient désormais comme seul contact des séries de regards meurtriers. Et dire que ces deux idiots étaient sérieusement en froid suite à leur baston, en grande partie éclatée par leur manque de sobriété et aussi par moi.

Ils étaient en froid à cause de moi, j'étais la cause principale de leur bagarre.

Quant à ma situation avec Calum, rien ne s'était arrangé. Il n'avait pas fait de réels efforts pour se faire pardonner et cela m'attristait. Les choses avaient radicalement changé entre nous, nous nous adressions plus la parole et notre relation (amoureuse, à vrai dire) s'était totalement écroulée. Tout ce que nous avions construit jusqu'à ce mois de novembre s'était évaporé; nos affinités, nos habitudes et même nos baisers semblaient tombés dans l'oubli. Il ne restait plus rien.
Inutile de vous dire que ma rage contre Calum avait redoublé. Non seulement il avait profité d'un moment de faiblesse pour satisfaire ses envies sur moi, mais cet imbécile ne semblait pas se soucier de m'avoir perdue, il agissait indifféremment sans vouloir même s'expliquer. J'étais profondément déçue, ce qu'il faisait restait impardonnable. J'étais pourtant surprise par le comportement de Calum, jamais je n'aurais pu imaginer que ce garçon respectueux pouvait se révéler si perverti.

Bien évidemment, Brooklyn, Emily et Michael cherchaient à savoir pourquoi Calum s'était mystérieusement disputé avec moi et Ashton, mais aucun de nous trois crachait le morceau. Et c'était mieux comme ça.
La moitié du lycée avait déjà eu l'heureuse chance d'assister à l'embarrassante bagarre entre Ashton et Calum, je ne voulais pas déranger la tranquillité de notre petit groupe en les mettant au courant. Quoique, ce n'était qu'une question de temps avant qu'ils soient informés par les rumeurs circulant dans les corridors de l'établissement. 

Mais le plus dur, dans tout ce bordel, était Ashton. C'était dur pour moi d'agir comme si ne rien s'était passé entre nous, de constater que ses paroles n'avaient plus aucune valeur et qu'elles étaient fausse. J'étais si heureuse que notre statut aie évolué pour finalement me retrouver à la case départ.
Ça me faisait mal de voir qu'il me regardait toujours de la même façon après cette nuit. Ça me faisait mal de voir Emily sur ses genoux et d'agir comme si rien ne m'importait.
Mais le plus douloureux, le plus déchirant, était de me rendre compte que malgré tout, malgré sa personnalité de con, malgré son irrespect, malgré ses propos vexants, je développais des sentiments pour lui. Et je ne pouvais rien y faire.
Je devais me rendre à l'évidence, Ashton Irwin m'avait bien eue. Il s'était foutu de ma gueule, encore une fois.