SHY DEMON

✒ Chapter Three ♋

Je me réveille grâce à la lumière du soleil. Il faut vraiment que je songe à fermer ces foutus volets. Je grogne légèrement avant de me lever doucement et de m'étirer lentement. Mon regard se perd sur mon réveil qui affiche 09:58. Je me suis levé assez tôt pour une fois, c'est plutôt rare.
Je me dirige vers ma petite armoire placé de l'autre côté du mur séparant ma chambre en deux. Un jean rouge, un T-Shirt noir, des sous-vêtements en mains je me dirige vers ma salle de bain. Je pose mes affaires sur le meuble contenant des serviettes et mon nécessaire de toilette et je laisse l'eau couler dans la baignoire.
J'ai besoin d'un bon bain.                     

*

– Tu m'as l'air en forme ce matin, me fait remarquer mon père.                                                          

Je lui souris en attrapant une pomme sur le comptoir et en faisant voler un couteau jusqu'à moi. Et oui même si je m'en plains, j'utilise mon pouvoir mais qu'en cas de grosse flemme. 

Je coupe la pomme en quartier et la mange tranquillement tout en discutant avec mon père. On regard se pose sur le calendrier au mur. Le 29 août. Quoi ?! Déjà le 29 ?!                                                      

– Les parents d'Ashley viennent dîner ici ce soir...                            

Je n'écoute plus. Je vais faire comment, dans six jours c'est la rentrée. Je suis mal.                          

– ... Oh ! Evan tu m'écoute ?!                                       

– Désolé j'angoisse pour la rentrée. Je ne contrôle pas mon pouvoir en totalité.                          

Il me sourit avant de poser sa grosse paluche sur mon bras.           

– T'en fais pas. On trouvera une solution.                                                 

Je suis toujours sceptique quant à cette affirmation. Quelle solution se présente à nous à part m'enfermer ou bien me tuer ?
Je n'ai pas d'encre qui me permet de garder les pieds sur Terre. Je me calme seulement en pensant à ma mère mais elle est morte.

Je regarde mon père et hoche la tête. Je remonte dans ma chambre et m'installe à mon bureau. J'en sort un carnet dont la couverture est noire et abîmée.

Cahier de pensées, ne pas toucher est inscrit dessus. Je l'ai depuis que j'ai sept ans environ. Il est plein mais je rajoute des feuilles à chaque fois alors qu'il suffirait que j'en achète un autre tout simplement. Je l'utilise rarement depuis l'enterrement de ma mère mais quand le fait je passe des heures et des heures à dessiner, écrire ou bien même griffonner. Le monde autour devient secondaire et j'oublie son existence. Je suis dans ma bulle et j'aime l'effet que ça me fait car je ne blesse personne et je ne fais pas de crises.

Mon stylo en main, une feuille déposée en face de moi je commence à écrire ce qu'il me passe par le tête. L'amour inutile, la mort abondante et la fragilité humaine. Un dessin prend forme grâce à mes mots et je constate qu'il forme un être encapuchonné et terrifiant. Je ne me rendais même pas compte de ce que je faisais. Je ferme mon cahier brusquement après avoir mis mon oeuvre dedans, cependant cela créer du vent et  une feuille tombe. Elle est noircie par l'encre bleu d'un stylo plume. Le même mot est répété recto-verso spiritus. 

Je me penche pour la ramasser et quand je l'attrape une feuille identique tombe à son tour puis une autre encore et encore. Je m'écroule de ma chaise et cri horrifié et étouffé par les feuilles qui tombes par centaines.

J'entend mon père monté et me tourne vers lui.                                    

– Evan que se passe-t-il ?                

Je me tourne vers le sol e le plafond. Il n'y a plus rien.                  

– Il... Il y avait des feuilles qui tombaient par milliers. J'ai paniqué et...                                         

– Il n'y a rien Evan. Tu as dû rêver. Viens les invités sont arrivés.                                                

Je retiens mes larmes mais accepte ce que mon père m'a dit. Pour autant je suis sûr de ne pas avoir rêver et ce mot, spiritus, restera gravé dans ma tête jusqu'à ce que j'élude ce mystère qu'est ma vie.

Une fois en bas je décide de faire bonne figure et de sourire un peu aux gens présents soit Jex, Ashley et leur parents. Cette soirée risque d'être longue et ennuyante. Je me serais plus occupé si j'avais pu chercher mon problème sur internet. Je le ferais cette nuit sans doute, en attendant je me tais et reste poli en disant bonjour à tous et en m'excusant comme un idiot.