Ruin [magcon]

chapitre deux

thursday 26th august —Pickering
olivia's mind

J'arrivais pas à dormir. Alors je me suis "habillée", j'ai pris des affaires et je suis partie avec mon vélo.

Pride is a mask of one's own faults.

Et tu dois t'y faire ma grande, ce sera comme ça jusqu'à la fin de ta vie.

Je me suis arrêtée devant un parc, où j'ai escaladé le grillage et laissé mon vélo devant. Je pense pas qu'à 2heures du mat quelqu'un me le choppe.

Je me suis juste assise sur un banc, une clope entre les doigts de ma main droite, les autres caressant les cicatrices de mon poignet gauche. Et sans m'en rendre vraiment compte je me suis mise à pleuré..

– Olivia?

Je me retourne pour faire face à mon frère. Et je m'empresse de cacher mon visage après avoir rapidement essuyer les larmes d'un revers de manche.

Il vient s'assoir à côté de moi, et ne brise le silence que cinq bonnes minutes après.

– Tu vas bien?

J'ai légèrement tourné ma tête sur le côté pour le regarder dans les yeux avant de lui sourire faiblement.

– Je crois, oui. je dis avant de jeter ma cigarette au sol, et de l'écraser de la pointe de mon pied.

Je me lève ensuite, décidée à rentrer, mon frère suivant mes moindre gestes et pas. J'ai décidé de pédaler et Brad se met sur le porte bagages arrière. Et il est pas tout léger je dois vous l'avouer. Une fois rentré, je retourne dans ma chambre, et n'ayant plus la moindre envie de dormir, je décide de regarder un film.

*

11am

Je me suis finalement levée après avoir dormis environ cinq heures. Bradley est déjà dans la cuisine et prépare le café. J'arrive par derrière et lui fais un bisous sur la joue.

– Comment t'as su où j'étais? je dis en m'asseyant sur l'îlot central de la cuisine.
– Quand ça? dit-il en se retournant, s'appuyant sur le plan de travail et les bras croisés sur son torse
– Hier soir.
– Il se peut que t'es fais un peu de bruit et que tu m'ai réveillé et il se peut aussi que je t'ai un tout petit peu suivis.

J'acquiesce simplement avant de croquer dans une pomme que j'ai prise dans là panier à fruit juste à côté de moi. Puis il me tend la tasse de café qu'il a préparé. Il n'aime pas le café. Monsieur préfère le thé. Pas moi.

Nous allons ensuite nous installer devant le poste de télévision et j'allume une chaîne quelconque. C'est comme ça que deux adolescents de respectivement 16 et 17 ans se retrouve devant Bob l'éponge à 11heures du matin. Tandis que je tiens ma tasse de café, posée entre autre sur ma cuisse, je triture également mes doigts fins.

– Tu crois qu'il vont réagir comment? Les élèves ici. dis-je en relevant la tête

Bradley ne semble pas bien comprendre, alors je continue.

– Pour... Ce qui s'est passé à Chicago.

Je baisse à nouveau la tête alors que Bradley se rapproche de moi et me prend dans ses bras.