Le Labyrinthe - Liv'

Chapitre 8

J'ouvris la porte du bureau et le garde s'en alla.

- Liv' !!! cria une fille en se jetant dans mes bras.

A la voix, je la reconnus tout de suite. C'était ma cousine, Elisa.

- Tu m'as manquée ! s'écria-t-elle en desserrant son étreinte.

- Toi aussi.

Ma mère sortit pour nous laisser seules et on se fit à nouveau un câlin.

- J'espère que tu dors mieux depuis la dernière fois.

Ça y est, je vais encore avoir droit à une leçon de moral... Je la regardais un moment avant de me rendre compte qu'elle voulait absolument savoir la vérité.

- Non. Je me lève toujours la nuit et je dors de temps en temps la journée.

- C'est mauvais, Liv'. Il faut que tu dormes la nuit. Je ne vais pas tout te répéter encore une fois, on en a déjà parlé.

- Oui, je sais. Ça pourrait avoir de graves conséquences... Mais j'ai peur, tu sais. Avec tout ce que j'ai vu, ça n'arrange pas mon cas. Tu n'imagines pas dans quelles conditions ils peuvent mourir...

- Non, c'est vrai. Mais tu devrais plutôt espérer qu'ils survivent plutôt que d'avoir peur qu'ils meurent, tu ne crois pas ? Tu vois toujours le verre à moitié vide ! Pourquoi ne pas le voir à moitié plein ?

- Tu as raison...

- Sinon, tu as élucidé quelques mystères ? Comme le fait que tu sois la seule adolescente de 16 ans à travailler pour le WICKED.

- Non, je ne sais toujours pas pourquoi je suis la plus jeune...

- Il faudrait que je t'aide dans tes recherches...

- Non, tu serais plus facilement repérée et ils n'auraient aucune pitié pour toi. Ne risque pas ta vie pour moi. Promets-le.

- D'accord, je te promets que je ne m'en mêlerai pas.

- Merci.

Je la pris de nouveau dans mes bras avant que ma mère ne refasse son apparition dans le bureau. Elle m'indiqua qu'Elisa devait repartir alors je laissais ma cousine s'en aller en restant là...

Je me réveillai en sursaut dans ma chambre. Je regardai l'heure, il était 4 heures du matin. J'avais encore fait un de mes rêves habituels... Je décidai de me lever, je savais que je ne me rendormirai pas. Je pris le chemin des dortoirs, une fois de plus. J'allai dans le couloir du groupe A et commençai à me diriger vers le bout du couloir. Devant la porte de sa chambre, je pris lentement la poignée. Je jetai un œil à la plaque en or. Teresa... J'ouvris la porte et examinai la chambre. Rien n'avait changé. Tout était resté exactement en place... Je m'assis sur son lit et regardai la table de nuit. Dessus, il y avait encore le mouchoir chiffoné dont elle s'était servie la veille de son départ. Je me rappelais très bien de cette soirée, d'ailleurs...

Cela faisait des heures que Teresa était en colère et qu'elle criait tout ce qu'elle savait. Je me levai en me dirigeant vers les cris de mon amie. Devant la porte, je n'hésitais pas, j'entrais. Si j'avais frappé, elle m'aurait demandée de dégager. Lorsqu'elle me vit, elle s'arrêta de crier. D'abord, je crus qu'elle allait se calmer mais son visage s'endurcit et elle cria de nouveau.

- Pourquoi tu ne lui as pas dit ??? criait-elle. C'est de ta faute !!! C'est de ta faute !!!

Je me souviens que j'avais eu du mal à la calmer mais je réussis. Ensuite, elle s'était mise à pleurer toutes les larmes de son corps. Alors je lui avais trouvée un mouchoir. On avait parlé toute la nuit et je l'avais réconfortée. Je lui disais de ne pas avoir peur pour le lendemain et que tout se passerait bien. Et comme d'habitude, je n'avais pas pu m'empêcher de faire une promesse...