Chapitre 17

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Je me rappelais très bien le soir où j'étais venue en pleurs dans sa chambre. J'avais besoin de me confier à elle. Je portais quelque chose depuis bien trop longtemps.

- Teresa... Je dois te dire quelque chose...

- Qu'est-ce qui ne va pas ?

- J'ai besoin de te dire quelque chose. Je sais que tu ne t'en rappelleras pas et que tu n'es pas la personne à qui je dois parler de ça mais je pense que tu dois savoir.

- Dis-moi. Tu n'es pas venue pour rien si ?

- Non, c'est vrai. Il faut que je te le dise. C'est la chancelière, elle-même, qui me l'a dit.

C'était faux, en réalité, c'était son associé mais j'avais peur de dire "l'associé de ma mère".

- Alors, dis-moi.

- C'est... C'est par rapport au Labyrinthe.

- Je me doute.

- C'est très important, Teresa, je voudrais que tu ne le répètes à personne.

- Je te promets que je n'en parlerai pas aux autres.

- Ça ne sortira pas de ces murs.

- Juré.

- Très bien.

- Dis-moi.

Je soupirai. Il allait falloir que je lui explique ce que j'avais sur le cœur. C'était vraiment important et ça allait affecter au plus profond Teresa. Je devais trouver les bons mots pour ne pas trop la choquer. Malgré tout, la nouvelle allait tout de même faire son effet.

- Teresa... Le... Le sérum d'amnésie n'est pas seul.

- Qu'est-ce que tu veux dire ?

- Je veux dire qu'ils vont vous injecter le sérum d'amnésie mais, à l'intérieur, il y aura autre chose avec.

- Et... Qu'est-ce que c'est ? demanda-t-elle en comprenant de quoi il s'agissait.

- C'est... C'est...

Je commençais à m'affoler. Ma respiration devint plus saccadée et mon cœur menaçait de faire exploser ma cage thoracique. Je n'arrivais pas à me calmer et c'était vraiment déprimant...

- Eh... Tout va bien, me rassura-t-elle. On y est pas encore. Respire.

Je hochai la tête et fermai les yeux. Je respirai tranquillement. Je pris de grandes inspirations et me calmai finalement.

- Voila... Dis-moi ce qu'il y a avec le sérum, maintenant.

- Il y a le virus de la Braise.

Je redoutais cette réaction et pourtant elle l'avait eue. Elle avait écarquillé les yeux et s'était éloignée de moi comme si j'avais attrapé le virus.

- Tu... Tu rigoles j'espère...?

- Tu crois vraiment que je serais venue en pleurs te parler si c'était pour rigoler ?

Elle secoua la tête en comprenant ce qui allait lui arriver. J'avais de moins en moins envie qu'elle s'en aille dans ce foutu Labyrinthe de malheur...

Le Labyrinthe - Liv'Où les histoires vivent. Découvrez maintenant