Chapitre 14

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Je travaillais depuis quelques heures, déjà et je commençais à m'endormir. La fatigue me gagnait mais j'essayais de garder les yeux ouverts. Il était bientôt l'heure alors je ne devais en aucun cas m'endormir avant que ma montre ne sonne. Mes paupières se baissèrent lentement et je fus attrapée par le sommeil. Ma tête glissa de ma main où elle était appuyée et... James me secoua.

- La reine à 3 heures !

Je me relevai et regardai ma mère avec un sourire fatigué.

- C'est la nuit qu'il faut dormir !

Mode "Travail", encore et toujours...

- Viens dans mon bureau, on doit parler.

Je me levai péniblement et suivis ma mère jusqu'à son bureau en traînant les pieds. Dans le bureau, elle sortit une boîte du tiroir de son bureau.

- Liv'...

Ah, mode "Maman".

- Je me suis dit que tu aurais besoin d'une alarme plus forte que ta montre alors...

Elle me tendit la boîte et je remarquai qu'elle était emballée dans un papier cadeau.

- Maman, ce n'est pas encore mon anniversaire...

- C'est dans pas longtemps, sourit-elle. Tu dis déjà à tout le monde que tu as 16 ans. Et je pense que tu en as réellement besoin, tout de suite. Ouvre-la.

Ma mère me sourit et me désigna la boîte du menton. J'enlevai le paquet cadeau qui la recouvrait pour découvrir son contenu sur le dessin de celle-ci.

- Maman... Mais... Pourquoi tu m'offres ça ? Tu... Tu as dû avoir du mal pour en trouver un neuf et intact ! Et puis... Je ne... Je... Je ne pense pas en avoir autant besoin. Ma montre suffit, tu sais. Qu'est-ce que je ferais d'autre avec si ce n'est enregistrer une alarme ?

- Je sais qu'au fond de toi tu connais la réponse, me dit-elle en se penchant vers moi.

J'ouvris la boîte après qu'elle me l'ait désignée du regard. Je ne comprenais pas pourquoi elle pensait que j'en aurais besoin ! Mais bon, je me contentai de faire plaisir à ma mère en lui faisant croire que je savais et que je comprenais. Pendant un moment elle m'expliqua comment l'appareil fonctionnait avec les différentes manipulations et tout le reste. Il était vrai que j'étais contente parce que, depuis les erruptions solaires, ça ne se faisait plus donc c'était rare mais... Je ne voyais pas en quoi ça allait m'aider.

- Maman ? Comment est-ce que l'on appelle ça déjà ?

- Un smartphone, chérie.

- Ah oui, c'est tellement vieux, en fait...

- Je l'ai fait faire par mon laboratoire selon les modèles de l'époque mais avec une technologie avancée. Tu pourras communiquer avec ton ordinateur donc tu pourras te servir des Scaralames depuis ton smartphone. Tu pourras également communiquer avec tous types d'appareils recevant des messages.

- Je pourrais communiquer avec les gardes ?

- Et bien plus encore... ajouta-t-elle avec un clin d'œil.

- Merci beaucoup, Maman. Dis, je suis la seule à en avoir un ?

- Oui... Je n'ai pu en faire qu'un. Il est difficile de trouver les matériaux qu'il faut, de nos jours.

Et, désormais, je réalisais l'importance qu'avait cet objet entre mes mains. Il me serait plus qu'essentiel à l'avenir. Je décidai de retourner dans ma chambre pour enlever ma montre et enlever l'alarme. Ensuite, je programmai cette même alarme sur mon smartphone. Je le glissais dans ma poche et rejoignis le couloir qui menait à la salle d'ordinateur. Soudain, l'alarme se mit à sonner. Je sortis le smartphone pour être sûre que ça venait bien de lui. Malheureusement, oui... Je me mis à courir pour atteindre mon bureau avant que l'heure ne soit passée. Je courus comme jamais auparavant. Je voyais les néons des couloirs défiler devant mes yeux sans que je n'aie le temps de bien les distinguer. C'étaient de simples tâches mouvantes et lumineuses. J'arrivai dans la salle d'ordinateur et me précipitai à mon bureau. J'appuyai sur les boutons de mon clavier et les portes se fermèrent.

- Si tu dois t'absenter à cette heure-là, il va falloir que tu m'apprennes à faire ça, sourit-il, fièr d'avoir raison, comme d'habitude...

- Juste ça, alors.

Je lui montrai alors quels boutons activer pour fermer ou ouvrir les portes du Labyrinthe. Ensuite, il paraissait content d'avoir appris quelque chose. Peut-être que je lui apprendrai une autre manipulation plus tard...

- Pourquoi la reine ?

Je me retournai en sortant de mes pensées.

- Mmh ?

- Pourquoi est-ce que, dès le début, tu l'as appelée la reine ?

- C'est la chancelière Ava Paige, je vois pas d'autres explications, répondis-je en détournant le regard.

- Non, il y a autre chose, j'en suis sûr. Ça te tient à cœur qu'on l'appelle comme ça.

- James, c'est une longue histoire, je te la raconterai plus tard si tu veux bien. Là, je suis crevée je vais me coucher.

Je le reconnais, c'était une très mauvaise excuse mais je n'avais pas autre chose pour éviter cet interrogatoire de malheur. Je me faufilai dans mon lit une fois m'être changée et repensai à tout ce qui avait bien pu se passer en deux ans. Et, franchement, je ne pensais pas qu'il pouvait y avoir autant d'événements de ce genre en deux ans... Finalement, le sommeil m'emporta et je m'endormis.

Le Labyrinthe - Liv'Où les histoires vivent. Découvrez maintenant