Chapitre 24

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James me secoua comme à son habitude pour me réveiller.

- La reine à 3 heures !

Je me relevai de mon bureau comme quelqu'un qui était tombé du lit.

- Pourquoi 3 heures ? lâchai-je.

- Pourquoi la reine ? rétorqua-t-il.

Il arqua un sourcil et je me tournai vers la re... Vers ma mère. Quoi ? Je me réveillais !

- Liv', ne dors pas au travail !

Ok, mode "Travail"... Elle me passa à côté après m'avoir réprimandée.

- Alors ? demanda James.

- Quoi ? demandai-je.

- Pourquoi la reine ?

- Pas envie d'expliquer, répondis-je en me réinstallant sur mon bureau.

Je mis ma tête dans mes bras et m'endormis de nouveau. Il me secoua avant même que je n'aie eu le temps de rêver.

- Si, réponds-moi.

Il croisa les bras. Cette fois, il voulait une réponse.

- Je te promets que je te le dirai mais...

- Non, tout de suite, me coupa-t-il.

- C'est trop long à expliquer, je te le dirai pendant un jour férié...

Je m'allongeai de nouveau sur mon bureau mais James me releva aussitôt.

- Liv', les jours fériés n'existent pas au WICKED.

- Ben, un jour de vacances, alors.

- Ça n'existe pas non plus.

- Ok...

Je m'avouai vaincu et me tournai complètement vers lui.

- Je ne vais pas tout te raconter d'un coup mais je peux juste te dire que si je l'appelle la reine, c'est parce qu'on m'a, un jour, appelée Princesse, voilà.

- Princesse ? Mais pourquoi ? Et qui t'a appelée comme ça ?

- J'ai dit que je n'allais pas tout te raconter. Je te le dirai plus tard, James.

- Je t'en prie, je ne le répèterai à personne.

- Non, James. Laisse-moi dormir.

Oh, il me laissa dormir, ce ne fut pas lui le problème. Le problème, ce fut mon alarme qui m'en empêcha. Je fermai donc les portes avant de m'endormir.

- Liv', je t'ai laissée tranquille, hier, maintenant, tu vas me dire qui t'appelait comme ça.

C'était James qui me secouait et qui me réveillait. Il n'avait pas l'air en colère, juste déterminé à savoir. Il commençait à me taper sur le système. J'ignorais pourquoi mais il m'énervait vraiment, pour une fois. Je me relevai brusquement. De mauvaise humeur.

- Bon, James, tu commences à m'emmerder, je t'ai dit que je ne te dirai rien !!! C'est dingue, ça, j'ai l'impression de parler dans le vide ! Si je n'ai pas envie de te le dire, je ne te le dis pas, putain !!! J'en ai marre, tu veux tout savour, alors, t'es peut-être mon ami, je ne te dirai rien, bordel ! Ça ne te suffit pas ce que je t'ai dit hier ? Non on te donne l'avant-bras, il te faut le bras entier, bien sûr !!! Laisse-moi tranquille, d'accord ? Je ne veux pas en parler !!! Tu veux que je te dise ? Tu me fatigues ! Y a des moments, tu mériterais des coups de poing tellement tu es chiant !!! criai-je presque.

Sur ce, je me retournai violemment vers mon ordinateur et l'allumai. J'ouvrai les portes et commençai à surveiller les enfants à l'intérieur des Labyrinthes. Plus rien à faire de ce qui peut leur arriver... je m'en fiche totalement...

- Liv'...

Je sursautai lorsqu'elle se pencha vers moi. Je n'avais pas vu Amy arriver. Je me calmai instantannément.

- Tu es sûre que ça va ? C'est la première fois que je t'entends parler de la sorte à James... demanda-t-elle.

- Comment est-ce que je lui ai parlé ?

- Tu ne t'en souviens pas ?

- Euh... non.

- Bizarre, chuchota-t-elle en portant une main à son menton pour réfléchir. Très bizarre... Mais je ne vois pas quand... ni comment...

J'essayais d'entendre la suite de sa phrase mais elle s'éloignait déjà et je ne comprenais rien à ses marmonnements. Finalement, je plongeai ma tête dans les bras en m'étalant sur le bureau.

Le Labyrinthe - Liv'Où les histoires vivent. Découvrez maintenant