Chapitre 11

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- Liv' !!! Liv' !!! Vite ! Il faut qu'on te dise quelque chose !

C'étaient les garçons qui m'appelaient. Je venais d'entrer dans la salle de jeux et ils commençaient déjà à m'appeler comme s'ils étaient drogués et que j'étais leur drogue. Malgré tout, j'avais envie de savoir ce qu'ils voulaient me dire alors je me mis à courir jusqu'à eux.

- Qu'est-ce qu'il y a ? demandai-je en arrivant à leur hauteur.

- Ils ont dit que nous étions une génération avancée et donc très intelligente, m'expliqua Newt. C'est pour ça qu'on a des prénoms de scientifiques connus.

- Ah oui ?

- Oui. Par exemple, moi, c'est Newt en référence au scientifique qui s'appelait Newton.

- Et moi, c'est Alby, en référence au scientifique Albert Einstein.

- Moi, c'est Thomas, pour Thomas Edison !

- Et moi, c'est Ben en référence à Benjamin Franklin.

- Et il y a Gally, aussi, pour Galilée.

- D'accord, d'accord, je vous crois. Mais et Minho ?

- ...

Ils me regardèrent avec un air ébété. Je voyais qu'ils ne pouvaient pas répondre à ma question même si je pensais qu'ils savaient...

- C'est pas grave, dis-je, ça doit être le nom d'un scientifique chinois.

Je me souviens qu'il s'était approchée de moi avec une expression menaçante mais je savais que c'était pour me provoquer ou me taquiner.

- Tu insinues que j'ai une tête de chinois ? demanda-t-il.

- C'est très possible...

Sur ce, il m'attrapa à la taille et me porta sur son épaule.

- Lâche-moi, Minho ! me plaignai-je.

- J'avoue, lâche-la ! renchérit Newt.

- S'il te plaît, Minho ! Je n'aime pas ça !

Et je n'aimais toujours pas ça... Je m'en étais rendue compte à 12 ans.

- Non ! Tiens, j'ai envie de courir ! s'exclama-t-il.

- Oh non, Minho, ne fais pas ça ou je te jure que...

- Que quoi ?

Et il se mit à courir avec les autres qui le suivait en lui demandant d'arrêter ou de me passer à eux comme si j'étais une balle... Voilà, ils avaient trouvé un nouveau jeu. Je me souviens que je me plaignais à un sourd, il refusait de me poser. Malgré le fait que je tapais dans son dos, on aurait dit que ça ne lui faisait pas mal le moins du monde... Vous trouvez ça normal pour un gamin de 13 ans ? Pas moi... Bon d'accord, j'avais et ai toujours une force de minable. Il avait enfin fini par me poser. Et qui m'avait récupérée derrière ? Newt ! Voilà pourquoi il voulait que Minho me pose. Il ne me portait pas de la même façon, il avait un bras dans mon dos et un autre sous mes genoux. C'était beaucoup plus confortable, déja, mais je n'aimais toujours pas ça. Et, aussi, j'avais confiance en Minho. Oh, en Newt aussi. Au début... C'est-à-dire que, courir, me porter et regarder derrière si les autres suivaient, Newt ne savait pas faire toutes ces choses en même temps. Parfois, quand il se retournait, je manquais de tomber.

- Ne me lâche pas ! criais-je même si je n'aimais pas ça. Ne te retourne pas ! Regarde où tu vas, imbécile !

La chance étant avec moi, ils ont décidé de me répéter la scène plusieurs fois... Ça me plaisait de mois en moins... Et, bizarrement, ça me manquait, maintenant...

Le Labyrinthe - Liv'Où les histoires vivent. Découvrez maintenant