CHAPITRE 3 : WEAKNESSES

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London Rivkin - Party - San Diego - 01:22 A.M.

J'attendais Ebony à ma voiture. Je lui avais écrit un texto et elle m'avait répondu qu'elle était partie à pied quand elle avait entendu les policiers arriver mais qu'elle me rejoignait d'ici quelques minutes.

- Mince, heureusement que je sais courir en talons, gémit une voix derrière moi.

Je me retournai et éclatai de rire à la vue d'Ebony, pieds nus, ses escarpins dans une main. J'ouvris la voiture et montai côté conducteur.

- Alors, c'était comment avec lui ? Il a mal à l'épaule ?

- Pas vraiment, fis-je en grimaçant.

Je lui racontai les faits, précisant bien le fait qu'il avait bloqué mon point car sinon, il serait défiguré. On entra ensuite dans ma voiture et je pris place côté conducteur. Je fis tourner la clef et la voiture démarra.

- Ouah, siffla-t-elle en posant ses pieds sur le tableau de bord. Si Jonathan sait ça, il va vraiment s'énerver.

- Il va lui régler son compte lui-même ou bien s'en prendre à Brice là.

- On devrait arriver en même temps que Stephen d'ailleurs.

Stephen connaissait très bien Justin et Brice, bien que j'en ignorais la raison. Ce que je savais, c'était que Stephen était en mesure de ramener Brice chez nous, on avait besoin de lui afin de lui mettre un énorme coup de pression et arrêter les menaces sur notre groupe.

Je roulai donc pendant une heure environ car je roulais vite. C'était un très beau modèle de voiture de sport que Jonathan avait acheté deux mois auparavant. Ferrari 458 Spider, blanche comme neige. Elle pouvait devenir décapotable mais avec la vitesse à laquelle je roulai, c'était du suicide capillaire.

- Eh, je crois qu'il veut faire une petite course, fit Ebony en regardant derrière.

Je jetai un oeil au rétroviseur. Il y avait un SUV allemand qui voulait se mesurer à nous. Je retins un rire. Ca arrivait souvent sur les routes ici. Un mec nous faisait des appels de phare, je klaxonnais trois fois en retour et c'était parti pour une petite course. Ni argent, ni rien, simplement la victoire.

- Vas-y, il va prendre la honte. C'est quatre mecs.

- Oh ? Génial, riais-je. Et si ses potes savaient qui était au volant, une femme ...

Malheureusement, c'était un milieu sexiste où les filles n'était pas tolérées. C'est pourquoi Jonathan nous avait parfaitement entraînées afin de gagner chaque course et de prouver qu'on avait notre place dans ce milieu.

Je fis donc pression trois fois de suite sur mon volant et ralentissais. Le mec nous doubla aisément, prenant un peu la confiance. Je restai derrière et lorsque je n'arrivais plus à distinguer sa plaque d'immatriculation, appuyai sur la pédale d'accélération, atteignant les 200 km/h en quelques secondes, le doublant sans aucune difficulté.

- Il doit se sentir tellement con putain, déclara Ebony en éclatant de rire.

- Exactement.

En ayant marre de devoir faire la course face à des débutants, je remis un coup d'accélération et le semai véritablement. Il devait se sentir vraiment stupide. 

C'est donc de bonne humeur que nous arrivâmes à la villa. Je rangeai la voiture dans le garage cette fois-ci et nous passâmes par la porte menant  à la cuisine. J'eus le réflexe de sortir mon arme quand j'entendis un gémissement plaintif. 

Hidden Light  [feat. J.D.B.]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant