19. Le réveil

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  Je viens de me réveiller, une lumière blanche se trouve au-dessus de moi. Suis-je enfin au paradis ? Je n'arrive pas à bouger.

J'ai ensuite entendu des voix, des voix humaines. Après quelques minutes, j'ai su enfin bouger, j'étais comme paralysée ... En me redressant, je me rends compte que mes mains sont attachées au lit. Je suis dans un lit, attachée, et j'ai une robe de nuit. Je suis dans un hôpital ! Merde ! Je ne suis pas morte, j'ai sûrement été trouvée dans la cabane. C'est en envoyant les messages pour annoncer mon suicide qu'un policier a réussi à nous tracer.

Un médecin s'approche de moi et me dit :

- Bonjour Pauline. Comment vous vous sentez ?

- Où est Élisa ?

- Je suis désolé...

J'ai eu une petite larme. Ensuite, j'ai pleuré comme jamais j'ai pleuré. J'étais morte de l'intérieur. J'ai perdu ma meilleure amie, ma moitié, ma confidente, mon tout ! Pourquoi j'ai survécu ? J'aurais tellement voulu ne pas survivre. Désormais, une mort lente m'attend en prison, PUTAIN !

Un autre médecin vient, c'est une femme et elle me dit :

- Bonjour Pauline, je suis le docteur Thomson. Vous avez dormi presque 17 jours, vous étiez dans un coma. Vous devez vous reposer, dans 5 jours, vous rentreriez chez vous.

Je ne sais pas ce qui me choque le plus. Le fait qu'Élisa est morte ou bien, je peux rentrer chez moi ? Je vais faire une petite sieste, je suis fatiguée et je suis encore sous le choc de la mort d'Elisa ...

Je me réveille, le lendemain matin. Visiblement, je n'ai pas fait qu'une petite sieste. À mon réveil, il y avait ma mère, elle me détache mes mains, les policiers lui ont donné les clés pour me détacher, désormais, je suis moins potentiellement dangereuse, hier oui, car ils ne savaient pas encore la réaction que je pouvais avoir lors de mon réveil.

Elle pleurait, ensuite elle me dit avec une voix tremblante :

- Mon cœur, ce que tu as fait est affreux, mais tu restes mon enfant, et nous allons traverser tout ça, ensemble, sache le. Je t'aime fort !

Je ne lui ai pas répondu, mais j'ai pleuré dans ses bras. J'étais très émue par ses paroles. Malgré tout ce que j'ai fait, ma mère me soutient encore ... Elle est restée avec moi la journée, nous n'avons pas beaucoup discuté, il y avait comme un froid, mais c'est tout à fait normal, après les conneries que j'ai pu faire, regarder ma mère droit dans les yeux, je n'y arrive pas.

Quelques jours sont passés, j'étais prête à rentrer chez moi. Ma mère vient me chercher, nous allons faire les courses ensemble.

Mon sac était prêt, je sors enfin de cet hôpital, ma mère est garée sur le parking de l'hôpital, je monte dans sa voiture, il y a toujours un froid, mais je dois faire avec.

Nous sommes arrivées au supermarché, je suis à peine sortie de la voiture, j'entends déjà des chuchotements et des personnes qui me regardaient craintivement. On me regarde comme si j'étais un monstre, je me sens tellement mal, je ne comprends toujours pas pourquoi je ne suis pas en prison, c'est incompréhensible.

Je n'ai marché même pas 15 mètres qu'une autre personne me regarde et me dit très méchamment :

- La mort n'a pas voulu de toi ? Pauvre conne.

Je suis partie en courant vers la voiture et j'ai pleuré, j'ai perdu confiance en moi. Je me sens tellement mal en rue, mais comme elle dit, la mort n'a pas voulu de moi, c'est qu'il y a une raison ...

Ma mère revient avec les courses en mains, elle monte dans la voiture. Une petite larme coule sur sa joue et elle me fait :

- Maman est là, ne t'inquiètes pas ma chérie.

- Merci maman, c'est tellement dur.

Nous étions en route vers mon appartement, ça va être très difficile d'y être sans Élisa. Nous étions comme les doigts d'une main, toujours unies !

Une fois arrivée, ma mère me laissa montée seule, elle voulait que je reste un peu seule.

Je suis alors montée, ça va me faire bizarre de revenir dans cet appartement, mais ce que je sais, c'est que quand je vais ouvrir la porte, Élisa ne serait pas là pour me sauter dans les bras ...

J'ouvre la porte de mon appartement, tout était rangé, ma mère est sûrement venue pour tout nettoyer, ....

Les affaires d'Elisa étaient toujours là, je n'arrête pas de le dire, mais je n'arrive pas à me faire à l'idée que c'est officiellement finit, plus jamais je ne verrai Élisa ...

Je préparai une salade, quand mon téléphone sonna :

- Bonjour Pauline.

- Bonjour, qui est-ce ? En quoi puis-je vous aider ?

- Je suis Catherine Thuin. Je suis votre avocate.

- Avocate ?

- Oui Pauline, un long et dur procès nous attend, nous devons nous voir au plus vite, ce soir 18h ça te va ?

- Oui.

- À ce soir alors. Bonne journée.

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�� La suite dans le chapitre 20 ��

† Vengeance †Où les histoires vivent. Découvrez maintenant