Ma vie est si monotone et sans but. Toujours la même chose. Toujours les mêmes mouvements. Mes journées se ressemblent affreusement. Me réveiller, faire semblant de déjeuner, me faire vomir, me préparer, aller au lycée, faire semblant de manger puis vomir, retourner en cours, repartir a l'internat, écrire, lire, boire de l'eau, jeter le contenu de mon plateau à la poubelle et m'endormir devant la télé.
Tel est le rythme de ma journée. De temps en temps,pour varier les choses des crises de nerfs surviennent. Bien sûr je finis shoutée au calmant et attachée au lit.
Je n'ai pas le droit aux visites. De toute façon, je ne veux voir personne.
Je ne veux pas qu'on me voit dans cet état déplorable dans lequel je suis.Lundi matin 6h30.
Je suis réveillée par l'infirmière de l'internat qui vient prendre ma tension comme tous les matins. Elle me donne mes médicaments puis elle sort. Je cache mes médicaments sous mon oreiller. Je ne suis pas malade, ni folle alors je n'en ai pas besoin. Je les prendrai dans ma poche avant de partir et je les jeterai à la poubelle comme tous les matins. Je n'ai pas encore d'armoire car cette chambre est juste provisoire. Je suis transférée dans une chambre double dès demain. Je sors ma valise et je choisis mes vêtements. Je suis pas comme toutes ces filles qui font vraiment atention à comment elles s'habillent, se maquillent...etc. Personnellement je pourrais sortir en jogging large ça me suffirait. Tout ça est tellement paradoxal car je fais partie de ces filles qui se préoccupent de leur poid et qui font attention à tout ce qu'elles mangent.
Je prends un jean bleu clair, un pull large blanc avec des écritures et ma paire de vans noire. Il fait assez bon pour un mois d'Octobre. Je prends tout ça accompagné de mes sous-vêtements et de ma serviette puis je pars dans la salle de bain commune. J'attends une dizaine de minutes puis la pièce se libère. Je fais ma douche assez rapidement et je m'habille. Je me regarde dans le miroir avant de sortir et le constat est toujours le même : Je suis grosse.
Je passe dans ma chambre prendre mon sac de cours puis je descends dans la cafétéria pour prendre mon petit déjeuner. Il est 7h30 et il me reste dix minutes avant que le bus parte. Je prends un croissant et je dis à Solange, la surveillante, que je le mangerai dehors. À peine sortir de la cafet, je le jète à la poubelle. Je monte dans le car qui est déjà là et je vais m'assoir à ma place habituelle. Dixième rang sur la droite, place côté vitre. J'enfile mes écouteurs dans mes oreilles et j'écoute de la musique tout le long du trajet. Nous arrivons dix minutes plus tard. J'attends devant le lycée avec une cigarette à la bouche. Je n'ai pas vraiment d'amis ici. En fait, je n'ai pas vraiment d'amis tout cours, ou du moins j'essaye de les oublier malgré la douleur. À cause de mon hospitalisation, j'ai dû changer de lycée pour aller dans un autre en lien avec l'internat psychatrique. J'entends la sonnerie retentir donc j'écrase ma cigarette sur le sol et je rentre au lycée. Comme toujours les gens me devisagent. J'entends des remarques derrière mon dos "Elle est vraiment trop maigre"; "C'est qu'une sale anorexique!; "Elle fait pitié".
Je garde la tête haute et je traverse la cour pour rejoindre la salle vingt au rez-de-chaussée. Nous rentrons en classe et je m'assois au fond de la pièce, près de la fenêtre,comme à mon habitude. Les autres élèves arrivent en me devisageant. Un élève que je ne connais pas rentre dans la piece. Le professeur le présente. Il s'appelle Max et il a quinze ans. Il vient s'assoir à côté de moi, a mon grand étonnement. Il y a plein de places vides. Je retire mon sac de la chaise puis le prof commencent son cours et j'écoute vaguement. Je passe mon temps à regarder le ciel par la fenêtre. Les deux heures de cours sont finit et c'est l'heure de la pause. Je sors le plus vite possible pour ne pas être confrontée au regard des autres. Je pars m'enfermer dans les toilettes, là où je passe la plus part de mes récréations. Je sors mon téléphone et j'écoute de la musique. La sonnerie retentit et je sors le plus vite possible des toilettes. Je me dirige devant la salle 301, où j'ai deux heures de physique chimie. Le nouveau ou plutôt Max se met encore à côté de moi. Je lance la discussion.«Pourquoi tu te mets à côté de moi?
-Je sais pas. Tu m'intrigues. Tu n'es pas comme les autres
-Je ne suis pas intriguante. Je sais que je ne suis pas comme les autres.»Il ne répond pas et tant mieux. Le reste du cours se passe normalement. Midi sonne et indique la fin des cours pour la matinée. Je range mes affaires de cours et je vais au self. Je prends un plateau et des couverts. Je ne prends qu'un plat qui est de la purée avec du steak. Je vais m'assoir à une table au fond du réfectoire. Elisa et Lola, des "amies" viennent me rejoindre. Et comme par hasard, Max vient aussi. Je le fusille du regard.
«Je peux m'assoir là?
-Non c'est déjà pris, je lance en m'énervant presque.
-Mais non, il n'y a personne,renchérit Lola. »Il s'assoit malgré que le fait que je ne veuille pas de sa compagnie. Depuis ce matin il me colle et ça m'énerve vraiment. Je joue avec ma nourriture quelques instants puis je me lève et je vide mon plateau. Toute la bande d'Alex, le garçon le plus polaire du bahut m'arrêtent en plein chemin.
«Alors on a rien mangé anorexique?
-J'ai l'impression que tu as grossis. C'est pas plus mal comme ça sale moche.
-Tu veux du gâteau au chocolat? Hm, plein de calories délicieux. Tu le veux hein? Tiens alors.»Il me l'ecrase dans les cheveux et les autres en font de même en me balançant toute sorte de dessert. Puis ça part en énorme bataille de nourriture. J'en profite pour m'eclipser. Je cours le plus vite et le plus loin possible. Je sors du lycée sous les regards ébahit des gens. Je cours encore et encore jusqu'à ce que mes jambes n'en peuvent plus. Je m'ecroule dans une forêt, je ne sais où.
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La guérison du mental. ||terminée||
Teen FictionHoney est anorexique suite à des événements dans sa vie. Elle essaye de se faire revivre par cette maladie. Elle se détruit pour se sentir vivante. Mais est-ce que c'est vraiment la bonne solution? Est-ce que l'anorexie peut vraiment l'aider ou au c...