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L'heure du dîner est arrivé. Je redoute tellement les repas. Au menu c'est concombre, carotte cuite à la vapeur, steak haché, pâtes, flan ou yaourt. Je mange un peu de concombre, toutes les courgette et la moitié du yaourt. Je ne touche pas au steak haché, ni aux pâtes.
On doit normalement finir ses plateaux mais encore trop dur pour moi.
À la table, les filles ont pour la plus part fini leur plateau. Je me sens nulle et coupable de ne pas y arriver. Elles sont tellement battantes.
Demain, c'est rendez-vous chez le médecin donc pesée. Je ne suis là que depuis une journée donc je ne pense pas avoir pris ou perdu. On verra bien.
L'extinction des feux se fait à minuit. À cette heure-ci on doit tous se rendre dans nos chambres. Mais ça nous laisse quatre heures de libre pour vaquer à nos occupations. En temps normal, je serai parti regarder la télé sans une autre chambre. Je n'aurai même pas obéi aux règles et je serai sorti en douce pour retrouver mes potes au skate parc comme je faisais durant ma première hospitalisation. Mais en ce moment, je suis tellement fatiguée que la seule envie que j'ai c'est d'aller me coucher. Je reste environ deux heures avec les filles puis je monte dans ma chambre. Je me sens tellement faible et à bout de force. J'ai mal au coeur. J'ai l'impression qui loupe un ou même plusieurs battements. J'ai peur de mourir. Tout devient flou autour de moi. Tout tourne. Le plafond se mélange au sol. Je sors vite de ma chambre pour appeler une infirmière mais je n'ai seulement pu crier avant de m'effondrer.

J'entrouve mes yeux et je vois des infirmières autour de moi. Je les entends dire mon nom mais je n'arrive pas à bouger ou à faire quoi que ce soit. Je me sens partir. Je n'ai jamais vraiment ressenti ça. Cette sensation de vide total et d'effondrement. Serait-ce la fin de ma vie ?

*Deux semaines plus tard.*

J'ouvre mes yeux et je vois que je suis dans une chambre blanche. Je suppose que je suis à l'hôpital. Une machine est relié directement à mon coeur et je suis sous perfusion. Il y a bien évidemment ma sonde qui n'a pas manqué de me nourrir.
Je n'ai pas vraiment la notion du temps. Je ne sais pas combien de temps il s'est passé depuis mon malaise. Je dirai une heure ou deux. Ma mère rentre dans ma chambre accompagnée de mon père. Ils ont tout les deux un café en main. Dès qu'ils me voient leur visage s'illuminent. Ma mère se précipite dans mes bras et pleure de joie, je pense. Elle ne cesse de remercier le ciel.

«Merci. Merci. Merci le ciel. Ma chérie. Ma petite poupée. Je t'aime tellement. Je suis tellement heureuse que tu te sois réveillée de ce coma. Mon trésor.
-Merci maman. Mais comment ça coma?
-Eh bien tu as fait un coma de deux semaines. Tu étais entre la vie et mort. Les médecins ne savaient pas si tu allais te réveiller un jour. Ils ne pensaient pas qu'on allait te revoir un jour.»

Je tombe des nues. J'étais donc dans le coma pendant deux semaines. J'étais entre la vie et la mort. Je crois que là je me rends compte que la vie ne tient qu'à un fil et qu'elle est précieuse. Je vois mes parents sanglotants autour de moi. Pourquoi je leur fait autant de mal?
Le médecin fait irruption dans ma chambre.

«Bonjour. Je suis le Dr Lenrik. Je suis contente de voir que vous vous êtes réveillée Mlle Jamings. Bon, je pense que vous devez vous doutez des causes de votre coma. C'est à cause de votre anorexie. Votre corps ne pouvez plus subir ça encore plus longtemps. Vos organes ont quasiment lâchés. Vous étiez à deux doigts de la mort mademoiselle. C'est la première fois que je vois un vs d'anorexie aussi grave. Je ne sais pas comment vous arrivez encore à être en vie. Vous devez avoir de très bons anges gardiens.

Je ne peux contenir mes larmes plus longtemps. Je m'effondre dans les bras de mon père qui me caresse les cheveux comme quand j'étais petite.

-Je veux m'en sortir.. Je..Je le veux vraiment. Je ne veux pas mourir.
-Bien, pour l'instant vous allez rester en réanimation le temps que votre état se stabilise puis vous irez dans le service pédiatrique où vous serez sous haute surveillance.
-Merci docteur.»

Mes parents me serrent dans leur bras. Ils ne cessent de me répéter qu'ils sont heureux que je veuille m'en sortir.
L'heure des visites prend fin et mes parents s'en vont. Je les serre dans mes bras et mon père m'embrasse sur le front.
Je suis nourrie par sonde pour le moment. Le médecin me juge encore trop faible. Cette machine me donne 3000 calories continuellement. 3000. Je trouve ça énorme mais il faut bien passer par là si je veux m'en sortir. Le sommeil m'emporte quelques heures plus tard.
Je rêve juste d'un monde meilleur.

Je me réveille le lendemain matin un peux plus en forme que la veille. À 8h00, une infirmière vient me faire une prise de sang, mesurer ma tension et prendre ma température. J'ai une tension encore trop faible et mon coeur bat encore faiblement mais au moins mon état à ne se détériore plus mais se stabilise.
Je crois que c'est seulement quand on frôle la mort qu'on se rend compte qu'on est allé trop loin, beaucoup trop loin. J'ai trop longtemps joué avec ma vie sans la vivre vraiment. Je veux vivre. Je veux reprendre goût à la vie. Je ne peux pas effacer ce qui c'est passé, ni l'oublié mais je veux juste grandir et m'épanouir comme n'importe quelle jeune fille de quinze ans. Je sais que se sera dur. Je sais que je vais en baver mais il ne faut pas que je lâche. Il faut que je reste forte.

J'ai rendez-vous chez le médecin aujourd'hui à 14h00. Il va juger si je dois encore rester en réanimation et ou si je peux aller en pédiatrie. J'espère pouvoir aller en pédiatrie parce que la réanimation c'est pas très joyeux. Côtoyer la mort au quotidien ça me donne la chair de poule.
En attendant je pars me laver. Ça fait quand même deux semaines que je me suis pas lavée. Je dois vraiment être sale. Je reste environ une heure sous la douche chaude et je laisse mes pensées s'évaporer avec la buée.




Hey!
J'espère que vous avez aimer ce chapitre. J'ai galérer pour trouver de l'inspiration.
Désolée du retard mais en ce moment c'est super dur avec les cours, mes activités extrascolaires..etc mais promis je vais faire un effort.
Gros bisous.

La guérison du mental. ||terminée||Où les histoires vivent. Découvrez maintenant