"Allo Loli? Je suis chez moi la, j'ai des choses à vous dire mais je peux pas sortir de chez moi. Et si vous veniez à la maison?""Hein... Oui, pas de soucis! On se prépare et on arrive alors. Bisous, à toute!"
La sonnette retenti. Je claudique vers la porte le plus rapidement possible. L'appréhension de leur réaction est présente. J'ouvre la porte, et leur deux visages se décomposent. Je leur adresse un petit sourire gêné pour leur dire que tout va bien, mais je sais qu'une foule de questions se bousculent dans leur têtes et que je vais devoir y répondre. Mon père me vient en aide en se positionnant à mes côtés, les saluant toutes les deux. Il était resté à la maison pour prendre soin de moi, prétextant une grippe à son boulot.
Une heure plus tard, nous étions toutes les trois autour de la table à manger. Je leur avait tout raconté du mieux possible. Parler à haute voix de ce qui m'était arrivé avait quelquefois faire remonter des images à la surfaces, provoquant des larmes que j'avais arrêté d'essayer de retenir. Mais elles étaient la, elles me prirent dans leur bras à chaque fois. Elles partageaient mon bonheur concernant le retour de Kaleb. Sarah l'avait connu mais pas Loli, elle en gardait un souvenir vague. Elles s'étaient toutes deux retenues de m'engueuler lorsque je leur racontait ma sortie seule le soir, et l'idée me plaisait. Je n'étais pas seule, elles veillaient sur moi.
On passa l'après midi à rattraper le temps perdu, parler de la vie et des nôtres principalement.Aux alentours de 15h alors que Loli et Sarah étaient parties depuis quelques temps déjà pour me laisser me reposer, je ressens le besoin impérieux de sortir de la maison. J'étouffe enfermée entre ces murs, dans l'attente d'un appel qui ne vient pas. D'ailleurs je ne suis pas la seule, car mon père est sorti prendre l'air quelques minutes auparavant, sur les nerfs. Comme je ne veux pas être celle qui devra le supporter à son retour, je m'habille et sors. Deux rues plus loin, la sonnerie de mon téléphone retentir, et je me saisit de ce dernier les mains tremblantes d'appréhension. Mais c'est le nom de Seth qui s'affiche sur l'écran, et non celui de mon frère.
"Allo?"
"Allo Kara? Sarah m'a raconté ce qui s'était passé hier soir, tu es chez toi la?"
"Non je viens de sortir."
"Ne bouge pas je te rejoins!"
"Ok mais..."
"Ne bouge pas je te dis, j'ARRIVE."
Et il raccroche. Je m'arrête de marcher et commence un compte à rebours dans ma tête, un sourire moqueur aux lèvres. La sonnerie du même téléphone se fait entendre à nouveau.
"Du coup... Tu es ou?" Me fait la voix gênée de Seth à l'autre bout du fil
J'explose de rire -ce que la douleur déclenchée dans mon abdomen me fait regretter amèrement- et lui indique le nom de la rue ou je me trouve.
Je le vois arriver de loin, en courant. Quelques par sous mes côtes cassées, mon cœur se réchauffe. Je compte pour lui...
Dès qu'il est en mesure d'apercevoir mon visage, il se décompose littéralement. C'est après quelques seconde de silence choc qu'il m'adresse enfin la parole, la voix grondante:"Dis moi qui c'est."
"Ils doivent sûrement être à l'hôpital. Ils ont eu leur compte, t'inquiètes. Et puis, je les connais pas."
Il s'approche de moi lentement et m'observe sous toutes les coutures, un plis soucieux barrant son front. Et alors que je m'y attend le moins, il me prend dans ses bras.
Je me détache de lui doucement
"Wow, je te fais pitié à ce point?"
"Dis pas n'importe quoi, je regrette tellement de pas avoir été la pour leur casser les dents. Toi ça va? Il parrait que tu as revu ton frère, m'a dit Sarah."
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Anger my dear friend
Ficțiune adolescențiÀ 17 ans, gérer ses émotions est loin d'être une chose simple. Kara se laisse de plus en plus souvent envahir par la colère et la violence qui font rage en elle, et pour combattre ça elle a trouvé une solution: Boxing Club. Elle va entrer dans l'uni...