Chapitre 30

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"Est-ce que tu te rends compte à quel point j'ai besoin de toi maintenant ?"

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"Est-ce que tu te rends compte à quel point j'ai besoin de toi maintenant ?"

- Avril Lavigne

Ginny n'avait pas ressenti un tel sentiment depuis longtemps. Ce sentiment de joie pure, de bonheur durable, ainsi que l'agréable sensation de liberté qui en découlait. Ses doigts entremêlés à ceux d'Harry ; c'était le plus doux contact auquel elle pouvait rêver. Et la sensation de protection qui l'accompagnait. Aimer et être aimé, c'était quelque chose de beau, quelque chose de merveilleux qu'on refusait de laisser s'éloigner. Quelque chose qu'on voudrait continuer à ressentir pour l'éternité. Une goutte d'eau s'écrasa sur la joue de Ginny et elle leva les yeux vers le ciel. Les nuages se rassemblaient et d'autres gouttes rejoignirent bientôt la première.

- Mince, il pleut !, s'exclama Harry.

Il rangea à la hâte son livre d'histoire de la magie dans son sac. Ginny observait toujours le ciel. La pluie s'intensifiait, passant de fines gouttelettes tièdes à d'épaisses coulées glacées. Avant même que les deux jeunes adultes aient le temps de faire un pas vers le couvert des arbres, ils se retrouvèrent trempés jusqu'aux os. Harry lâcha un grognement de dépit et Ginny, nullement troublée dans son sentiment de félicité, éclata d'un rire joyeux. Harry la considéra un instant d'un air amusé, puis il lui reprit la main et la tira vers le château. Ils se mirent à courir sous la pluie vive et continue. Le rire de Ginny était communicatif ; et bientôt les deux étudiants se retrouvèrent à patauger dans les flaques formées par l'averse, hilares. Ils débouchèrent sous le préau en pouffant toujours comme des idiots. Leurs vêtements ruisselaient sur les dalles de marbre du couloir, les rendant glissantes. Harry attira la jeune fille à lui et l'embrassa tendrement. Ginny appuya ses doigts contre les joues du garçon et étouffa un éclat de rire contre ses lèvres. Ils repartirent dans des gloussements guillerets et leurs mains se trouvèrent dans une parfaite synchronisation. Ils firent quelques pas. Ginny glissa et se rattrapa en rigolant à l'épaule d'Harry. Ce dernier la serra contre lui et ferma les paupières ; il profitait de ce moment d'allégresse dont il avait tant manqué ces derniers temps. Soudain, Ginny cessa de rire et il rouvrit les yeux. Greg se tenait là, à quelques pas d'eux. Il dévisageait le couple qu'ils formaient. N'importe qui aurait pu déceler la douleur que recelaient ses prunelles d'un bleu profond. Ginny se figea, gênée. Un intense malaise ainsi qu'un silence épais s'installèrent entre les trois personnages. Harry se racla la gorge, puis il échangea un regard avec Ginny. Leurs doigts se dénouèrent et le jeune homme s'éloigna sans se retourner. Greg marcha en direction des escaliers et Ginny lui emboita le pas. Ils restèrent silencieux un long moment. Puis Greg troubla le silence :

- Je voulais te remercier de ton aide.

Il tenta de croiser le regard de la jeune fille, mais cette dernière évitait le sien. Il finit par abandonner en soupirant, puis ralentit un peu le pas, forçant Ginny à faire de même.

- Ton frère m'emmène la semaine prochaine en Roumanie. Il a contacté mon père et lui a exposé son métier, la façon dont il procédait, les aides qu'on pouvait obtenir... Mon père a accepté. Sans toi, je n'aurais jamais eu cette opportunité... Je t'en suis très reconnaissant.

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