Chapitre 22

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Cher Papa,

J'espère que tu te portes bien. À Poudlard tout va bien, Harry et Ronald te passent le bonjour. Ta dernière lettre a été longue à arriver et elle m'avait l'air bien triste. J'aimerais venir te rendre visite mais il nous faudra attendre jusqu'aux prochaines vacances pour se voir. Tu ne me racontes pas grand-chose ; je n'ai pas beaucoup de nouvelles de toi. Tu ne m'as pas non plus parlé des cours de tango auxquels je t'avais inscris. Est-ce que ça te plaît ?

Je ne sais plus si je t'avais parlé du Bal de Noël qui aura lieu à la fin de l'année. Je m'y rendrais en compagnie de Medhi ; il sera mon cavalier. C'est un garçon très gentil que j'ai rencontré il y a quelques jours. Il est drôle et je l'apprécie vraiment beaucoup. Je commence à bien le connaître : il possède un rat domestique dont il s'occupe avec soin ; sa mère lui tricote des pulls dont il a un peu honte, mais qu'il revêt pour lui faire plaisir ; il adore jouer aux échecs magiques (en parlant de ça, as-tu reçu l'échiquier magique que je t'avais envoyé pour ton anniversaire ?) ; il a aussi la phobie des araignées et il n'est pas très téméraire, mais je l'aime comme il est. Peut-être notre relation deviendra-t-elle plus sérieuse... Je l'espère du fond du cœur.

Je t'embrasse de tout mon cœur,

Ta petite Hermione.

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"Pourquoi tout est-il aussi confus ? Je dois avoir l'esprit ailleurs"

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"Pourquoi tout est-il aussi confus ? Je dois avoir l'esprit ailleurs"

- Avril Lavigne

Luna trébucha et bouscula un garçon, qui lui envoya une remarque désobligeante. Elle ne prit pas la peine de lui répondre et accéléra l'allure. Elle avait déjà un retard de dix minutes à son cours de potions, et elle devait encore passer aux toilettes. « Satanées règles », grommela-t-elle intérieurement. Elle remonta la bretelle de son sac sur son épaule et réajusta le collier en argent qui brillait autour de son cou. Elle passa devant les toilettes des garçons et s'appuya contre le mur, cherchant dans son sac la petite boite contenant ses tampons.

- Mais où est-ce que j'ai mis cette foutue... ?, marmonna-t-elle.

Elle se tut subitement et tendit l'oreille. Elle entendit distinctement un reniflement sonore, qui fut bientôt suivi par d'autres. Quelqu'un pleurait dans les toilettes des garçons. Intriguée, Luna abandonna sa fouille. Elle s'approcha de la porte et glissa la tête par l'entrebâillement. Sa surprise fut telle que la jeune fille se retrouva incapable d'aligner deux pensées durant quelques secondes. Une silhouette à la chevelure d'un blond presque blanc était penchée au-dessus d'un lavabo, face à elle. Luna pouvait parfaitement voir dans le reflet du miroir les larmes qui dégoulinaient le long de ses joues. Le jeune homme passa une main tremblante sur ses paupières et tenta de calmer sa respiration. La jeune fille était stupéfaite. Jamais elle n'avait vu Drago Malefoy pleurer. Et jamais elle n'aurait pensé le voir faire un jour. Jamais elle n'aurait imaginé Drago Malefoy pleurer un jour. Elle doutait même qu'il en soit capable. Mais ce qu'elle avait devant les yeux ne mentait pas : Drago Malefoy pleurait bel et bien. Soudain, le jeune homme releva la tête et le reflet de son regard bleu perçant percuta celui de Luna à travers le miroir. La jeune fille tressaillit violemment et claqua la porte. Son cœur battait follement dans sa cage thoracique. Elle s'élança dans le couloir, courant à en perdre haleine, désirant à tout prix mettre le plus de distance possible entre elle et Drago Malefoy. Elle descendit deux étages sans cesser de courir et se remit à marcher normalement en arrivant à quelques mètres de sa salle de classe. Elle se recoiffa rapidement et toqua à la porte.

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