Luna et Hermione se retrouvent en huitième année d'études à Poudlard, où elles continuent d'étudier après la victoire d'Harry Potter contre Voldemort. En quelques jours, la vie de tous les sorciers a changé ; la menace a disparu, les mangemorts sont...
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"S'il te plait, ne pars pas aussi vite. Reste et envole mon cœur"
- Make my heart fly
Ginny était pensive. Tout en massant les épaules d'Harry, elle observait son grand frère. Le rouquin était affalé dans un fauteuil devant la cheminée. Son regard était perdu dans le vague, fixé sur un point qui se situait un peu au-dessus du feu de bois. Elle savait que Ron était encore amoureux d'Hermione ; il le lui avait avoué lui-même quelques semaines plus tôt. Seulement, elle ne comprenait pas qu'il n'en parle pas à la jeune fille. Peut-être que cette dernière l'aimait encore, elle aussi ? Cependant, elle en doutait profondément. La transformation de leur amie avait été si brutale et inattendue ! Et aucun d'entre eux n'en connaissait la raison. Elle songea que Luna Lovegood devait jouer un rôle dans cette histoire, car elle aussi avait changé radicalement, et les deux filles ne se quittaient plus depuis la rentrée. Harry se dégagea soudainement de son emprise en retenant un geignement de douleur.
- Tu appuies trop fort, Ginny, ça fait mal !
- Pardon, s'excusa la jeune fille, confuse.
Elle jeta un nouveau coup d'œil à son frère, qui n'avait pas bougé. Harry suivit son regard et un air de compassion s'inscrivit sur son visage.
- Pauvre Ron, soupira-t-il.
Il se pencha vers Ginny et continua en chuchotant :
- J'ai bien essayé de lui faire prendre l'air, mais il n'a pas voulu m'accompagner au match de Quidditch qui opposera Serdaigle à Pouffsouffle. J'ai aussi tenté de l'emmener avec moi à Pré-au-lard, mais rien à faire, il refuse de quitter le château !
Ginny posa sa paume sur l'épaule de son petit-ami et la lui caressa gentiment.
- Ça ne doit pas être facile non plus pour lui de nous voir toujours ensemble alors que lui ne peut pas jouir de la présence de celle qu'il aime.
Harry se redressa d'un air préoccupé.
- Je n'y avais même pas pensé ! Mais c'est vrai, ça doit lui rendre la chose encore plus difficile !
Ils fixaient tous deux Ronald. Le jeune homme aux cheveux roux conservait toujours son air léthargique, immobile et lointain. Harry finit par se lever. Il avait une idée fixe qu'il voulait partager avec Ginny, mais il préférait ne pas le faire en présence de Ron, car une personne, aussi songeuse soit-elle, n'en possède pas moins deux oreilles tout à fait fonctionnelles. Il fit signe à la jeune fille de le suivre, et ils sortirent par le portrait de la grosse dame, qui leur adressa un regard noir. Il était bientôt vingt-trois heures, et ils l'empêchaient de dormir. Ils marchèrent un moment en se tenant la main, puis Harry se pencha à l'oreille de Ginny.
- Nous devons parler à Hermione, déclara-t-il. Il faut qu'elle sache à quel point Ron souffre par sa faute.
Ginny lui adressa un regard peiné et secoua la tête.
