Chapitre 39

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Cher Ginny,

Je suis parvenu grâce à ton frère à intégrer la filière que je souhaitais. Je ne saurais jamais te remercier assez pour ce que tu as fait pour moi. Je pense souvent à toi, tu me manques.

Je me suis déjà fait un ami. Il s'appelle Rubeus. Nous partageons la même chambre (ici, ce sont des chambres de deux). Dès mon deuxième jour, nous avons fait une approche sur le terrain : j'ai du essayer d'approcher un Boutefeu Chinois en mettant en pratique ce que j'avais appris. Heureusement que Rubeus était là, il m'a sauvé d'une brûlure que je n'aurais pas réussi à éviter sans son aide.

Voici avec cette lettre un porte-bonheur que j'ai fabriqué pour toi. Il émet des ondes apaisantes (j'ai cru au début avoir raté le sort, mais à présent, il a l'air de fonctionner correctement).

Gregory.

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"Ainsi, chacun de nous a sa manière d'aimer et de haïr, et cet amour, cette haine, reflètent sa personnalité toute entière"

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"Ainsi, chacun de nous a sa manière d'aimer et de haïr, et cet amour, cette haine, reflètent sa personnalité toute entière"

- Henri Bergson

La première semaine des vacances commençait mal. Ginny tripota le papier glacé du journal qu'elle lisait. Dès qu'elle était rentrée chez elle, sa mère l'avait conduite chez un médecin, qui lui avait prescrit des médicaments à domicile. Elle avait catégoriquement refusé d'aller à l'hôpital tant qu'elle n'y était pas contrainte. L'homme avait dit à sa mère qu'il espérait voir rapidement des améliorations malgré le stade assez avancé du cancer, car les sorciers avaient plus de moyens que les moldus. Par contre, si elle ne constatait pas d'effets positifs d'ici quatre jours, la jeune fille devrait se rendre à l'hôpital pour des traitements plus radicaux. Ginny sortit de sa poche le porte-bonheur en bois fin que Gregory lui avait envoyé. Le sort d'apaisement qu'il y avait lancé produisait des merveilles : l'angoisse qui l'habitait sans interruption depuis plusieurs semaines l'avait à présent quittée. Malheureusement, elle avait laissé place à un état de langueur qui la laissait amorphe et sans goût. Elle avait passé son après-midi à regarder des films moldus qu'Harry lui avait acheté pour son anniversaire l'an dernier. Dans ses moments de lassitude, elle regardait Pocahontas, La Petite Sirène ou encore Raiponce. Mais son préféré était Peter Pan. L'idée d'un pays imaginaire où les enfants ne grandissaient pas et restaient éternellement innocents et aveugles au monde égoïste qui les attendait lui plaisait beaucoup.

Un coup fut toqué à sa fenêtre et elle sursauta. Une chouette grise et blanche la fixait de ses yeux immenses. Elle tenait une lettre dans son bec. Une rose blanche avait été délicatement glissée entre les deux bouts de parchemins. La jeune fille se leva se son lit et saisit le document, qu'elle ouvrit. C'était une lettre d'Harry, qui lui annonçait qu'il arriverait le lendemain en même temps que Dean et Seamus. Ron avait invité tous leurs amis à passer quelques jours chez eux. Ginny laissa échapper un soupir tremblant. Elle était heureuse de revoir ses amis, mais elle avait également peur de ce qui pourrait survenir dans les jours qui suivaient. Et si son cancer se révélait bien plus grave que ce qu'il n'y paraissait ? Et si elle venait à...mourir ?

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