Chapitre 15

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'Les gens parlent mal, les gens sont cons ; au moins tout aussi cons que moi'

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'Les gens parlent mal, les gens sont cons ; au moins tout aussi cons que moi'

- Damien Saez

Ginny était perdue dans la contemplation du parc ensoleillé, accoudée au canapé de la salle commune des Gryffondors. Une plume de paon était piquée dans sa chevelure rousse au niveau de l'oreille, relevant ses cheveux et lui donnant un air d'indienne. Une main se posa sur son épaule et elle se retourna dans un sursaut, arrachée à ses songes. Quand elle vit qu'Harry se tenait près d'elle, son visage s'assombrit et elle se leva.

- Tu veux la place ?, fit-elle. Tu peux la prendre, j'allais justement m'en aller.

- Ginny..., commença Harry.

- Non, vraiment, je partais. Prend-la.

Sur ces dernières paroles, elle s'éloigna à grands pas et franchit l'ouverture que lui laissait le portrait de la grosse dame. Elle erra un moment dans les couloirs, perdue dans ses pensées et quelque peu perturbée. Harry n'avait pas l'air aussi dévasté qu'elle l'aurait imaginé, au contraire : il semblait plutôt bien se porter sans elle. Elle se demanda si leur amour était aussi profond qu'elle se l'était imaginé au départ. Et puis elle songea à Greg, qui avait fait irruption dans sa vie comme un boulet de canon, et qui lui plaisait fichtrement bien. Harry, Greg, Harry, Greg... Elle secoua la tête, lasse de se poser toujours les mêmes questions. Soudain, un cri la ramena à la réalité du moment.

- Ginny, wouhou !

« Tiens, se dit-elle, quand on parle du loup ». Elle observa Greg qui avançait vers elle d'un bon pas. Il arborait le fameux sourire qui la faisait craquer, et il avait échangé sa robe de sorcier réglementaire pour une simple tenue moldue. Elle-même avait opté pour une robe courte bleu marine. Greg sortit sa baguette magique de la poche de son short et la fit rouler entre ses doigts. Ginny apprécia la puissante musculature de ses jambes et de ses épaules droites, tandis que le jeune homme la rejoignait. Parvenant à sa hauteur, ce dernier fit effectuer à sa baguette un petit cercle et une gerbe de pétales de roses blanches s'en échappèrent, recouvrant la chevelure et les épaules de la jeune fille, qui étouffa un rire amusé. Puis Greg se mit à genoux et lui offrit un bouquet, qu'elle accepta et s'empressa d'humer avec bonheur.

- Mademoiselle Weasley, me feriez-vous l'honneur de devenir ma cavalière pour le bal de Noël ?

Ginny redescendit sur terre et cligna plusieurs fois des yeux. Elle faillit lâcher le bouquet de roses blanches et le retint de justesse. Elle pensa à Harry. Que dirait-il lorsqu'il apprendrait qu'elle avait changé de cavalier ? Cependant, l'idée était tentante. « Au diable Harry !, songea-t-elle. Je suis encore libre de faire ce qu'il me plait de ma vie, et ce n'est pas lui qui m'en empêchera ! ». Elle sourit avec délice à Greg et approcha son visage du sien :

- D'accord, chuchota-t-elle.

Puis, avant qu'elle ait le temps de se redresser, Greg l'attira à lui dans une étreinte passionnée et l'embrassa avec fougue. Ginny perdit l'équilibre et les deux jeunes gens tombèrent à la renverse, au milieu du couloir, parmi les pétales de fleurs blancs et les dalles de pierre grises. Ils échangèrent un regard surpris et s'embrassèrent à nouveau, dans de grands éclats de rire ravis.

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