Chapitre 3

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"Tu ne seras jamais déçu si tu ne t'attends à rien de la part des autres"

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"Tu ne seras jamais déçu si tu ne t'attends à rien de la part des autres"

- Kraftclub

Il n'en restait plus que neuf. Dans deux semaines, ce serait les vacances de Noël. Il y aurait un bal à cette occasion, comme chaque année. L'année dernière, Luna n'y était pas allée, et elle comptait faire la même chose cette année-là. Hermione lui avait dit qu'elle pouvait prendre son temps pour le pari. Eh bien, elle ne se ferait pas prier. Depuis la veille, elle avait évité Neville Londubat. Elle avait peur qu'il pense que c'était une invitation à sortir avec elle. Elle avait peur qu'il pense qu'il l'aimait. À son retour, Hermione avait dit :

- Un de moins. Allez, courage, plus que neuf !

Luna se renfrogna. Hermione, elle, était bien tranquille. Rien d'autre à faire que de décompter les jours. Luna lui avait tout de même glissé à l'oreille :

- Un peu de cran, vieille, moi j'en ai dix, toi, tu n''en as qu'un !

La brune avait tout de suite compris l'allusion et l'avait fusillée du regard.

- Ron et moi, c'est fini, avait-elle martelé.

Luna ouvrit son agenda. Elle était attablé seule dans la salle commune de Serdaigle et avait décidé pour une fois de jeter un œil à ses devoirs. Botanique : faire un croquis d'un Dumercrelazrd. Potions : 280 cm de parchemin sur les plantes dangereuses. Histoire de la magie : Interrogation sur les chapitres 8 à 12. ...pour le lendemain. Luna soupira et rangea son agenda, l'envie de bonne action soudainement envolée. Soudain, près de la cheminée, elle aperçut Lewis Troy en compagnie de quelques potes et d'une dizaine de groupies. Elle se mordit la lèvre inférieure. Comment allait-elle se débrouiller pour l'approcher sans se faire écorcher vive par ses fans ?

À l'autre bout du château, dans la salle commune des Gryffondor, Hermione était elle aussi attablé en compagnie de ses devoirs. Sauf que, contrairement à Luna, la montagne d'instructions ne l'avait pas découragée. Elle s'était dit : « ça m'occupera ». Alors qu'elle rédigeait sa cinquante-huitième ligne sur les plantes dangereuses, une main lui tapota l'épaule. Elle se retourna. C'était Ronald Weasley et Harry Potter.

- Les vieilles habitudes reviennent à ce que je vois ?, lâcha Ronald.

Hermione s'apprêta à répliquer, mais Harry la coupa dans son élan :

- Tu nous manques, Hermi'. C'est plus comme avant, sans toi.

La jeune fille eu un pincement au cœur. Quelques fois, les deux garçons lui manquaient, à elle aussi.

- En fait, je voulais te demander..., commença Ron.

Il jeta un coup d'œil à Harry, qui lui fit un signe d'encouragement.

- Je voulais savoir si tu voulais m'accompagner au bal de noël.

Les battements du cœur d'Hermione s'accélérèrent. « Oui ! », lui criait une petite voix dans sa tête. Mais elle se souvint que Ronald sortait avec Lavande. Sa mâchoire se crispa. S'il voulait se servir d'elle pour faire revenir sa copine, qu'il aille se faire voir !

- Désolée, je suis prise, articula-t-elle.

Elle se replongea dans ses devoirs. Il allait maintenant falloir qu'elle se trouve un partenaire, elle qui comptait passer la soirée du bal en compagnie de Luna, comme l'année dernière.

Luna tapotait distraitement des doigts sur la table. Les groupies finirent par se disperser afin d'aller se coucher. Lewis et Medhi se retrouvèrent bientôt seuls devant la cheminée, à discuter de Quidditch. Ils n'étaient plus que trois dans la salle. Il était presque trois heures du matin lorsque Medhi se leva. Elle se rappela qu'elle devait aussi l'embrasser, lui. Coup de bol, il s'avança vers elle. Coïncidence ? Mm...peut-être pas. Il engagea la conversation. Lewis les observait depuis son fauteuil.

- Salut !, s'exclama Medhi. Je pourrais avoir le numéro de ta copine ?

Luna réprima une grimace. Elle allait devoir attendre encore un peu avant de l'embrasser, celui-là. À moins que... Elle lui renvoya un sourire éclatant.

- Bien sûr.

Elle prit un stylo dans sa trousse et nota le numéro d'Hermione sur un bout de papier, qu'elle enfouit dans sa bouche. Medhi ouvrit des yeux ronds. Il devait se demander pourquoi diable elle mangeait le bout de papier. Alors, Luna se releva et se colla à lui. Elle plaqua ses mains sur sa nuque et joignit sa bouche à la sienne. Elle introduisit le morceau de papier dans la bouche du garçon avec sa langue, puis recula et s'essuya la bouche. Medhi cracha le numéro dans sa paume et cligna des yeux.

- Ça va, l'encre n'est pas trop effacée ?, demanda innocemment Luna.

Lewis, toujours spectateur, siffla, ce qui fit monter un sourire aux lèvres de la blonde. Medhi ne savait pas quoi répondre, fixant toujours le papier dans sa main.

- Bonne nuit, souffla Luna.

Ellese dirigea vers le dortoir des filles et eu juste le temps d'entendre un« bonne nuit » appréciateur de la part de Lewis. Ça n'était pas sidifficile que ça, finalement. Et on se prenait au jeu.


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