Épilogue

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"Maya sourit et pleura en même temps

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"Maya sourit et pleura en même temps. Pour ce qu'elle avait devant elle, et pour ce qu'elle laissait."

- Pam Munoz Ryan


Ginny restait figée, penchée sur l'album photo qu'elle avait retrouvé tout au fond de l'armoire du salon. Alors qu'elle rangeait des affaires qui traînaient, elle était tombée sur le cahier de carton, souvenir d'un été que sa famille avait passée chez des amis, en Australie. L'un des seuls véritables voyages qu'ils aient faits, en vérité. La jeune fille glissa son doigt sur l'image en papier glacé. Son index s'arrêta sur le visage souriant de Fred. Une boule se forma dans la gorge de la rouquine, et elle sentit ses yeux la piquer, signe annonciateur des larmes qui ne tarderaient pas à s'échapper. Elle se força à détourner le regard et referma brusquement le recueil. Non, elle ne devait pas se laisser aller. Si Fred était là, c'était ce qu'il lui dirait. Son esprit se dissipa quelque peu et elle se surprit à songer à ce qui se déroulait en ce moment même à Poudlard. Le bal de Noël devait avoir commencé, ses amies devaient s'amuser comme des petites folles. Elle soupira. Elle aurait tout donné pour se retrouver à leurs côtés. Elle s'imagina dans les bras d'Harry, valsant au rythme d'une belle musique sous les éclairages ténus de la Grande Salle. Elle se souvint du masque qu'elle avait acheté, il était dans sa commode, immobile, et n'en bougerait pas ce soir-là. Trois coups furent frappés à sa porte. Sa mère entra, un sourire fatigué aux lèvres.

- Bonsoir ma chérie.

Elle se dirigea vers les volets et les tira, plongeant la pièce dans la pénombre. Puis elle se tourna vers sa fille.

- Je sais que ça doit être difficile pour toi, mon lapin, de savoir tes amis loin de toi.

Elle caressa la joue de la jeune fille.

- Mais j'aimerais te demander un service...

Elle sembla hésiter, puis son sourire s'élargit.

- Je voudrais bien garder une photo souvenir de ma petite fille en tenue de bal. Dans quelques années, nous pourrons la regarder et nous nous souviendrons à quel point tu as été forte en combattant cette satané maladie. Tu veux bien mettre ta robe ?

Ginny poussa un soupir ennuyé.

- Maman... Je n'en ai pas très envie. Laisse-moi, s'il te plait.

Mais Madame Weasley insista tant que Ginny finit par se lever et la suivre jusqu'à la salle de bain.

- Tu as besoin de moi pour te coiffer ?, la questionna sa mère.

- Non, non... Ça ira, j'ai ma baguette magique.

- Bon. Alors je t'attends en bas.

Ginny s'habilla sans grand enthousiasme, elle aurait mille fois préféré se trouver au château. Mais ses muscles étaient trop faibles, elle était constamment épuisée, son corps n'aurait pas supporté longtemps le bruit et l'agitation du bal. Elle brossa ses cheveux et se fit un simple chignon, fournissant des efforts pour cacher les trous dans son cuir chevelu. Fermant les paupières, elle s'imagina en train de se préparer en compagnie de Diana, Cindy et Mary, ses colocataires. Elles riraient, elles se donneraient leurs avis quant à leurs tenues, elles ne penseraient à rien d'autre qu'à l'amusement qui les guettait. Ginny rouvrit les yeux. Le décor qui l'entourait n'appartenait pas au dortoir de Poudlard, mais à sa propre salle de bain. Elle descendit afin de rejoindre sa mère au salon. Soudain, elle se pétrifia, le pied en l'air au-dessus de la première marche des escaliers. En bas se trouvait Harry, vêtu d'un costume de bal. Il la regardait, le visage tendu vers elle. Une flamme passionnée s'alluma dans le cœur de Ginny. Une larme roula le long de sa joue. Elle venait de comprendre : Harry lui avait fait une surprise, et sa mère avait été dans la confidence. Elle ressentit un grand élan d'amour envers ces deux êtres qu'elle affectionnait tant. Elle arriva devant Harry, qui l'invita à danser. Il la conduisit par la main au salon, qui était décoré de guirlandes en forme de flocon. De la neige artificielle tombait du plafond, un sapin se dressait dans un coin de la pièce. Une musique douce se déclencha. Harry posa les paumes de Ginny sur ses épaules et ils commencèrent à danser lentement, tournant sur eux-mêmes. La jeune fille était surprise, heureuse, un peu triste. Harry se pencha à son oreille.

- Tu es magnifique.

Ginny enfouit son visage dans sa chemise.

- Je t'aime tellement. Merci pour tout ce que tu fais pour moi.    

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