Chapitre 11

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"Ce vieil amour toujours à l'identique me rend malade"

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"Ce vieil amour toujours à l'identique me rend malade"

- Selena Gomez

Ginny poussa un énième soupir de lassitude, tandis que le professeur de potion commentait la copie de chaque élève en marchant d'un pas lent dans l'allée. L'heure de la fin des cours approchait, et elle n'avait pas vu Harry une seule fois de la journée. Un sentiment d'exaspération monta en elle. Pourquoi ne venait-il pas s'excuser ? Pourquoi ne se précipitait pas vers elle pour lui dire qu'il l'aimait et la supplier de revenir vers lui ? Elle songea que les garçons étaient vraiment des êtres étranges. La main du professeur de potion s'abattit sur sa table, y aplatissant une copie froissée. Ginny leva les yeux et se recroquevilla légèrement sur sa chaise à la vue de l'expression du professeur. Ce dernier se contenta de dire :

- Mademoiselle Weasley, vous avez dix mois pour vous reprendre. Néanmoins je vous conseille de ne pas trop attendre.

Il s'éloigna pour se concentrer sur le prochain élève. Ginny baissa les yeux sur sa copie et se mordit la lèvre. Un D. Comme Désolant. Elle sentit avec agacement ses oreilles chauffer et plongea dans son livre de potion afin de comprendre la raison de ces résultats désolants (c'était le cas de le dire). Soudain, on toqua à la porte. Curieuse, elle releva le visage de sa feuille, imitée par ses camarades de classe. Le professeur se tourna vers la porte et articula un « entrez » cassant. Visiblement, on le dérangeait. Le battant s'ouvrit et Ginny sentit son cœur remonter dans sa gorge. C'était le bel inconnu. Celui-ci s'avança d'un air nonchalant et tendit au professeur une feuille de papier pliée en quatre. Ce dernier la prit et la parcourut en poussant un grognement significatif.

- Je vois, énonça-t-il.

Il darda un regard irrité sur le jeune homme et chercha une place des yeux. Ginny regretta à cet instant que sa voisine ne soit pas malade aujourd'hui, alors qu'elle était si souvent absente d'habitude. Le professeur reprit la parole :

- Eh bien, allez vous asseoir à côté de Carol. C'est une jeune fille très sympathique qui ne manquera pas de me faire part du moindre écart de votre part.

Le jeune homme se dirigea vers la place libre, à l'autre bout de la classe, au premier rang. Carol le toisa d'un air suffisant et érigea aussitôt une barrière de sa trousse entre eux. Le garçon haussa un sourcil amusé. Ginny, quant à elle, ne parvenait pas à le quitter des yeux. Elle souhaita de tout son cœur qu'il se retourne et la regarde, mais il n'en fit rien, à son grand désespoir.

- M. Hudson nous a été envoyé par son professeur d'astronomie, qui ne parvenait plus à le supporter et trouvait dommage de l'exclure déjà, alors que nous n'en sommes qu'à la première semaine de cours .

Ginny buvait littéralement les paroles du professeur de potion. Ainsi, le bel inconnu était M. Hudson. Elle regretta de ne toujours pas connaitre son prénom, mais décida néanmoins qu'elle aimait son nom de famille.

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