Chapitre 55

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"Moi, je ne fais que ce que j'ai envie de faire

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"Moi, je ne fais que ce que j'ai envie de faire. Mes joies, mes douleurs, mes passions, mes désespoirs, je les choisis. Parce que, quand la mort me prendra, tout ce que j'aurai eu, c'est la vie que j'ai vécue."

- Licia Troisi


Dehors, la neige tombait dru. Les flocons voltigeaient dans tous les sens, énormes, tantôt gris, tantôt blanc, tantôt bleu pâle. La pelouse du parc avait totalement disparu, remplacée par un duvet blanc. Le lac était gelé.

- Pardon, pardon, laissez passer. Oups, désolée. Aille, c'était mon pied...pas grave. Pardon.

Luna se fraya un passage à travers le flot d'élèves qui se déversait dans la bibliothèque. Et voilà, dès que l'hiver s'installait, le château était bondé ; les élèves et les étudiants s'y terraient, à la recherche de chaleur. La blonde finit par arriver jusqu'au rayon qu'elle avait en vue et y reposa le livre. Un poids phénoménal quitta sa poitrine, un sourire de joie pure découvrit ses dents. Elle était libre, enfin ! Plus de Liste, plus de contraintes, plus de menaces !

- Libre.

Elle ferma les yeux et savoura le son que sa langue venait de créer. C'était délicieux. Elle rouvrit soudainement les paupières, on venait de la bousculer. Elle vacilla et se rattrapa à un morceau d'étagère.

- Hiii !

La jeune fille s'écroula sur le sol, poursuivie par une pile de revues qui lui tombèrent sur le coin du crâne. Elle se frotta le front en grimaçant. Le garçon qui l'avait poussée s'excusa et la releva. C'était Wilson. À sa gauche se tenait Diego, tout sourire.

- Tiens, ça fait un bail !

C'étaient les garçons dont Hermione et elle-même avaient fait connaissance lors de la fête donnée dans la salle commune de Pouffsouffle. Diego se baissa et ramassa les magazines. Il les replaça sur l'étagère.

- Tout sur les plantes magiques médicinales ? Je ne pensais pas que tu t'intéressais à ce genre de bouquins.

- Oh !, fit Luna. Non, en fait, je...

Elle fixa la couverture de la première revue. On y voyait une plante rouge dont les feuilles s'agitaient dans le vent. Cela lui fit penser à Neville.

- Eh bien, oui, j'aime les plantes.

Elle se tut, puis reprit aussitôt :

- Je veux dire que j'aime bien les plantes, mais je ne m'y intéresse pas personnellement. C'est pour un ami.

Elle se saisit du tas et le cala sous son aisselle. Plus jamais de mensonges.

- Alors, bientôt le bal ?, lâcha Wilson.

Cette phrase frappa Luna de plein fouet. Sa bouche s'entrouvrit. Le bal de Noël ! Déjà ! Avec toutes ces histoires, la fête annuelle de l'hiver avait fini par lui sortir complètement de la tête.

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