Chapitre 50

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Cher Papa,

Nous voilà déjà arrivés à la quatorzième semaine de cours, c'est fou comme le temps passe vite ! As-tu repris le travail ? J'ai croisé Madame Lefrain à Pré-au-Lard, elle m'a demandé de tes nouvelles. Tu devrais la rappeler, son numéro est accroché au réfrigérateur, sur la porte de gauche.

Hier, j'ai eu un A en potions. Ronald a eu un A aussi ! Nous avons révisé ensemble, et tu vois, ça paie ! Harry est un peu revigoré car Ginny va reprendre les cours. Elle va mieux. Je suis contente pour elle ; nous nous entendions très bien les années précédentes. Je pense que nous redeviendrons d'aussi bonnes amies quand elle rentrera. J'y veillerai.

Je t'embrasse fort. Ta fille qui t'aime.

PS : N'oublie pas d'appeler Madame Lefrain !

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"Je lui ai dit que ce garçon n'était pas comme les autres" - Jon Krakauer

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"Je lui ai dit que ce garçon n'était pas comme les autres" - Jon Krakauer

Luna salua Neville, qui lui rendit son salut. Il eut l'air de vouloir lui parler, mais la sonnerie retentit et il haussa les épaules, s'éloignant vers l'aile est du château. Luna continua sa route d'un pas rapide. Elle devait passer par sa chambre car elle avait oublié son encre sur son bureau. En arrivant devant la tour de Serdaigle, Luna croisa Cho. Cette dernière s'approcha et lui dit :

- J'ai laissé la chambre ouverte pour Drago, tu la fermeras ?

Luna se stoppa net et la retint par le bras.

- Pardon ? Drago ?!

- Oui, sourit Cho. Il est dans la chambre, il m'a dit qu'il t'attendait.

Son sourire s'affaissa légèrement en voyant l'expression horrifiée de Luna.

- Oh... je n'aurais peut-être pas du ?

- Merde !, s'écria Luna.

Elle se précipita vers le heurtoir en forme d'aigle et frappa plusieurs coups avec violence. Le petit animal en pierre se hérissa et lui lança un regard assassin.

- Eh ! Ne sois pas si irrévérencieuse, jeune demoiselle !

- L'énigme, vite !, le pressa la blonde.

- Bon, bon. Attends, je réfléchis...

Luna trépignait sur place. Chaque seconde qui passait la rendait plus anxieuse. Cho était toujours là, ne sachant si elle devait partir ou venir en aide à sa camarade. L'aigle de pierre vint finalement à bout de ses réflexions.

- Voici, jeune demoiselle, l'énigme à laquelle je te soumets : est-il vrai qu'un mot de onze lettres toutes différentes est introuvable ?

Luna se mordit la lèvre inférieure.

- Heu...

Cho vint à son secours.

- Tu as de la chance, il me l'a posée hier, celle-là. La réponse est : oui et non, car le mot introuvable vérifie les conditions énoncées !

- Oh merci mille fois, Cho !

L'aigle de pierre ronchonna, mais finit par céder le passage à la jeune fille, qui traversa la salle commune en courant, et monta quatre à quatre les marches menant au dortoir des filles. Lorsque Luna ouvrit la porte de sa chambre, elle y vit Drago assis sur son lit, un petit carnet ouvert sur les genoux, le bouquet de roses de Lewis à la main. Luna identifia immédiatement le petit cahier : il s'agissait de son journal intime ! Le garçon leva la tête de sa lecture et adressa à Luna un sourire fourbe. Il était en train d'arracher un à un, machinalement, les pétales d'une rose. La jeune fille se planta devant lui.

- Drago. Rends-moi mon journal tout de suite.

Elle tenta de le lui enlever des mains, mais Drago se redressa et le maintint hors de sa portée. D'une voix qu'elle essayait de contrôler, Luna demanda :

- Tu l'as lu ?

Drago eu un rictus amusé.

- C'est énervant quand quelqu'un fouille dans nos affaires, hein ?

Luna, contrariée, parvint à lui arracher des mains le bouquet.

- Mais regarde ce que tu as fait ! Il est tout abîmé !

Lesourire de Drago disparut et il referma le journal d'un geste sec qui fitentendre un claquement. Il jeta le carnet au bout du lit et quitta la piècesans un mot. Luna fit disparaitre le bouquet gâté d'un coup de baguette magiqueet se laissa tomber sur le lit en soupirant. Elle se demanda ce que Drago avaiteu le temps de lire. Elle se réjouit de ne pas y inscrire ses pensées les plusprofondes. Cela, elle le gardait pour elle seule.


Lucie.

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