La Belle et La Bête /En Réécriture/

Chapitre 13

Nous, Beast et moi, avions quittés la cuisine sous les regards ahuris de Winsley et Églantine. De plus, les plaques rouges présentes sur les joues et dans le cou de la cuisinière soulignaient son embarra. Une fois dans le couloir, nous pûmes nous empêcher d'éclater de rire. Mais j'arrêtai rapidement mon rire. Beast, ou plutôt Matthéo désormais, le remarqua et me lança un regard interrogateur.

"- Quelque chose ne va pas ?"

J'hésitai à lui dire. Lui avouai-je ou ne lui avouai-je pas ? J'optai pour la première option et soufflai un grand coup avant de me lancer.

"- Nous sommes bien d'accord que ce soir, pour le dîner, il est hors de question que je m'habille de façon élégante ou que je ne fasse aucun effort vestimentaire ainsi que dans mon comportement ?"

La réponse qu'il me donna me fit l'effet d'une claque monumentale. Il éclata de rire. S'il y avait bien quelque chose que je ne supportais pas, c'était que l'on se moque de moi, surtout quand c'était ce crétin de Beast. Et à ce moment même, j'avais l'impression que c'était exactement ce qu'il se passait.

"- Je peux savoir ce qui te fait rire exactement ou tu préfères continuer à rigoler comme un demeurer ?"

Ne me répondant toujours pas, et continuant à rire inlassablement, je lui tournai le dos et le laissai seul dans le couloir. C'est à ce moment même qu'il choisit de se ressaisir et de m'interpeller pour que je me retourne. Ce que je ne fis pas.

"- Bella !"

Je restai stoïque et continuai mon chemin.

"- Attends !"

Ne m'arrêtant toujours pas dans mon avancée, c'est lui qui le fis en me rattrapant en courant et en m'attrapant par le poignet pour me retourner. A cet instant, il ressemblait véritablement à un gamin de vingt ans à peine. Ses cheveux étaient ébouriffés et ses joues rougies. Je le regardai de manière froide et distante.

"- Quoi ?

- Comment ça quoi ? C'est toi qui pars en me plantant sur place, juste parce que tu n'as pas apprécier que je rigole à ta remarque !

- Excuse-moi de ne pas apprécier le fait que tu te moques de moi !

- Mais je ne me moquais pas du tout de toi ! 

- Oui bien sûr !

- C'est juste que ta remarque était complètement hors contexte et que je ne m'attendais pas du tout à ce que tu dises ça !"

Je lui laissai le bénéfice du doute et hochai la tête pour lui signifier que j'acceptais son excuse. Dès lors, un sourire s'étira depuis l'une de ses oreilles jusqu'à l'autre.

"- D'ailleurs pour ce soir, je t'ai préparé une surprise, donc il vaut mieux que tu sois dans une tenue confortable. Jupe et robe interdites, ainsi que talons hauts.

- Comme si j'avais l'habitude de mettre l'une des choses que tu viens de citer... Moi c'est plus jean et baskets, au grand désespoir de mes grandes sœurs.

- C'est sûr que la féminité et toi, ça fait deux."

Je le toisai avec un regard froid avant de riposter à sa pique.

"- C'est comme toi avec la virilité, Matthéo."

Sur ce, je partis dans ma chambre faire une petite sieste car j'étais fatiguée et que la soirée de ce soir risquait d'être longue. Une fois ma sieste terminée, il était dix-neuf heures et j'avais "rendez-vous" avec Beast à dix-neuf heures trente. Cela me permettait de me doucher dans le temps qu'il me restait et de mettre des habits propres par la même occasion.

Une fois cela fait, il me restait encore dix minutes avant l'heure fatidique et je décidai alors de rejoindre ma cuisinière préférée dans la cuisine. Lorsque j'entrai dans la dite pièce, je perçus immédiatement sa gène. Je décidai de faire comme si je n'avais absolument rien vu de la scène qui s'était déroulée précédemment entre le majordome et elle, et ainsi lui parlai de tout et de rien.

Lorsque l'aiguille atteignit le six gravé sur l'horloge, je n'eus pas besoin de cherché Beast car c'est lui qui vint à moi. En effet, il se présenta dans la cuisine de lui-même comme s'il savait que je me trouverais ici, vêtu de façon banal mais chaudement tout de même. Il me tendit son bras que je ne pris pas, et alors que je pensais qu'on allait manger dans la salle à manger, il me dit de prendre mon manteau, puis m'emmena dans le jardin. 

Une nappe était posée sur la pelouse parfaitement tondue, ainsi qu'un panier pique-nique. Des bougies, toutes allumées, complétaient le tout en entourant ce havre de paix. On était maintenant en novembre, et le vent se faisait de plus en plus frais, pourtant le ciel était complètement dénué de nuages et parsemé de couleurs orangés, ce qui permettait de faire un dîner que l'on pourrait qualifier de "spécial".

Le dîner se passa plutôt tranquillement pour une fois. Nous discutions de tout et de rien, et à mon plus grand étonnement nous rigolions beaucoup. Comme quoi, un même homme pouvait avoir plusieurs facettes. Bientôt notre discussion cessa, laissant place à la contemplation silencieuse des étoiles qui étaient apparues sans que nous nous en soyons rendu compte.Je m'amusais à reconnaître les constellations dans ma tête. Ce qui s'offrait à nous était tellement magnifique.

Pourtant la fatigue m'assaillit rapidement, malgré la sieste que j'avais plus tôt dans l'après-midi. Mes paupières étaient de plus en plus lourde et bientôt je m'évadai dans les bras de Morphée, tandis que je plongeai dans ceux de Matthéo Beast.

***

Chapitre plus court, je sais et je m'en excuse, mais je trouvais que c'était le moment idéal pour l'arrêter. J'espère que ce nouvel extrait vous à plu :)

Bonnes Fêtes

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