La Belle et La Bête /En Réécriture/

Chapitre 5

Ce matin, je me réveillai avec un énorme mal de tête. Je n'avais pas pour habitude de crier et notre dispute d'hier devait être la cause de cette soudaine apparition de migraine. A peine essaye-je de me lever que je m'effondrai sur mon lit. Avec les quelques forces qui me restaient je réussis à me glisser de nouveau entre les couvertures et apaisai ma douleur en fermant les yeux.

Je n'eus pas le temps de me rendormir que quelqu'un toqua à ma porte et entra à l'intérieur de ma chambre sans que je n'en lui en donne l'autorisation. Cette personne n'était autre qu'Églantine. Elle avait un plateau dans les mains avec divers aliments posés dessus. Lorsqu'elle vit mon état plus que catastrophique, elle vint s'asseoir sur mon lit à côté de moi, prenant la peine de poser le plateau dans un coin de la pièce avant, et commença à me caresser les cheveux.

"- Tu ne vas pas mieux que cette nuit... Ma pauvre petite...Heureusement qu'il était là pour s'occuper de toi..."

Ses doigts dans mes cheveux réussissaient à m'apaiser. Mais lorsque j'entendis "cette nuit" et "il", je ne compris pas et me contractai.

"- Cette nuit ? Il était là pour s'occuper de moi ?

- Tu ne t'en souviens pas ?"

Je secouai faiblement la tête négativement pour lui répondre.

"- Après votre dispute, tu es allée te coucher.

- Je me souviens de ça et aussi que comme je n'arrivai pas à dormir je suis allée à la fenêtre pour prendre une bouffée d'air frais. J'ai vu Beast et on s'est fait un signe de main avant que je ne retourne me coucher et que je réussisse enfin à m'endormir... C'est tout ce dont je me souviens..."

Elle souffla et pris la parole pour me raconter ce qu'il s'est passé ensuite :

"- C'est après que tu te sois "enfin" endormie que ça c'est compliqué... Tu as crié durant ton sommeil, d'un cri perçant à en glacer le sang... C'était effrayant ! Heureusement que cette propriété est plutôt éloignée du voisinage, car sinon je crois que tu aurais réveillé toutes les maisons à proximité. C'était effrayant, vraiment effrayant.

On sentait beaucoup d'émotions dans tes cris : de la peur, de la peine, du regret, du courage... J'ai alors sauté de mon lit, est enfilée une robe de chambre et me suis précipité devant ta chambre, mais il était déjà là...

- Qui ?"

Elle ne prit pas la peine de relever ma question et continua son récit, les yeux dans le vide :

"- Il n'a pas voulu que je l'accompagne et est entré seul dans ta chambre. Ne pouvant aller me recoucher tranquillement, je vous ai observé depuis le seuil de la porte. Il avait laissé cette dernière ouverte. Je ne l'avais jamais vu dans cet état... Il était... Inquiet...

- Mais qui ?

- Monsieur bien sûr, qui d'autre ?"