She Wolf

Chapitre 1 : Découverte du milieu

La vue commençait doucement à me revenir... D'abord floue, puis de plus en plus nette au fur et à mesure que je clignais des yeux. Une fois ma vue bien ajustée, je regardais autour de moi, cherchant l'individu qui m'avait attaqué. Je me trouvais dans une chambre dépourvue de décoration et de couleurs. Mais j'étais seule. Ma tête me tournait légèrement, me faisant grimacer de temps à autre. Puis je me remémorais ce qu'il s'était passé : ma promenade, l'attaque et la morsure... Je repensais d'ailleurs à celle-ci. Je soulevais mon débardeur blanc, espérant que la blessure ne s'infecte pas et... rien ! Même pas une quelconque marque ou une cicatrice ! Je commençais à croire que j'avais rêvé mais le décor qui m'entourait me faisait clairement comprendre que tout ce qui m'arrivait était bien réel. Je me dirigeais vers la seule fenêtre de la chambre, voulant regarder l'extérieur, espérant reconnaitre les alentours. J'étais au moins au 2ème étage. C'était une vieille maison, sûrement à l'abandon, qui se trouvait en bordure de la ville où j'habitais. Il y avait un jardin immense avec de grands murs de pierres d'au moins 5 mètres et un portail aussi haut que les murs, mais en fer. Personne de l'extérieur ne pouvait voir ce qu'il se passait à l'intérieur ni y entrer. Et réciproquement, personne de l'intérieur ne pouvait sortir s'il n'avait pas la clé ou la télécommande du portail... A l'évidence, j'étais coincée à l'intérieur de cette enceinte... Je me dirigeais ensuite vers une des portes. La première que je choisie menait vers une salle de bains toute équipée et une autre vers un dressing. Toutes mes affaires s'y trouvaient ! Comment mon malfaiteur avait-il fait pour entrer chez moi ?! Je revenais dans la pièce principale du séjour et me dirigeais vers la dernière porte. Je me doutais que c'était celle de qui me mènerait au reste de la maison mais je ne me faisais pas trop d'illusions sur le fait que je puisse me balader tranquillement... Je pris une grande inspiration et j'appuyais sur la poignée. Evidemment elle était... OUVERTE ?!

-C'est n'importe quoi... Comment quelqu'un qui me kidnappe peut-il me laisser me balader tranquillement dans sa maison ?, murmurais-je à moi-même en sortant discrètement de la pièce au cas où cette personne aurait juste oublié de la fermer à clé.

Au même étage que moi se trouvaient plusieurs portes. Etant une grande curieuse, j'entrais dans celle qui était juste à côté de la mienne. De toutes façons, vu la résistance du portail et la hauteur des murs qu'il y avait dehors, je n'étais pas prête de m'enfuir. Alors autant en apprendre le plus possible sur la chose qui m'avait attaquée et kidnappée. J'entrais donc discrètement dans la pièce. Elle était pile comme la mienne à l'exception qu'il y avait deux lits au lieu d'un. Tout était fait de la même façon, sauf le dressing qui avait l'air d'être plus grand. Deux personnes vivaient sûrement dans la même chambre vue la quantité de vêtements deux fois supérieure à la mienne. Et pourtant je suis une grande adepte de shopping. Plusieurs personnes vivaient donc ici ! Ou alors comme moi, était « emprisonnées ». En fouillant un peu plus dans le dressing, je remarquais que c'était deux garçons qui l'occupaient. Je fis un tour rapide des deux autres chambres de l'étage, toutes identiques à la mienne. Je descendis l'escalier en bois pour arriver au 1er étage. Encore quatre chambres, où je ne passais que la tête puisqu'elles étaient toutes pareilles. En refermant la dernière porte, j'entendis des personnes parler, me faisant sursauter.

-Encore un membre ! Tu ne crois pas que nous sommes assez nombreux ?! Tu veux remplir toute la maison ou quoi ?!, s'écria une voix assez grave alors que je me retournais dans tous les sens, m'attendant à faire face à quelqu'un.

Pourtant, avec cette intensité de voix, ils ne devaient pas être loin !

-Elle est remplie maintenant et puis, je n'avais pas de fille dans ma meute, et celle-ci me semblait prometteuse..., lui répondit une autre personne alors qu'une tonne de questions tournaient dans ma tête.

Dans sa meute ?! Mais qu'est-ce qu'il dit cet imbécile ?! Je me concentrais et découvris que la discussion venait du rez-de-chaussée.

-Je t'entends ma chère, tu respires trop fort... Tu ne dois pas avoir peur de nous... Descends donc nous voir, murmura une voix qui me glaça le sang.