Tate... Qu'as-tu à me dire ?
Cette question me trotte dans la tête depuis hier... J'ai peur ! J'ai véritablement peur.
Cette boule de stress qui vous noue l'estomac, vous glace le sang et vous gèle sur place, je l'ai eue toute la journée.
Je dansais sur ma chaise en regardant l'heure15 heures... 15 heures 30... 16 heures 15....
17 heures enfin !
Je pris mon sac, toujours avec la boule au ventre et me rendis chez lui.J'arrivais alors sur Berro Drive, une grande allée de maisons luxueuses, avec des murs en brique rouge, des balcons, des piscines, des barrières dorées. Los Angeles quoi.
Je franchis le portail du 939, remonta l'allée de gravier qui menait aux escaliers du Porsche.
Je voulus sonner mais une main me saisit l'épaule.<<- Par ici ! >> me chuchota Tate dans le creux de l'oreille. Son souffle sur mon cou m'avait fait frissonner.
Je le suivis.
Il contourna la maison pour arriver à une petite trappe derrière, au niveau du stock de bois.
<<- Après-Vous >> me dit-il d'un air ironiquement galant. Il me faisait tellement rire, cela me faisait le plus grand bien.On arrivait bien à la cave. Une gigantesque pièce sombre, humide et froide, éclairée par quelques ampoules aux fils apparents et quelques néons. Une ambiance de film d'horreur. J'adore ca.
<<- Wow ! Super l'ambiance ! C'est pas mal pour tourner le prochain Scream ! >> lançais-je
<<- Si tu savais ...
- De quoi ?
- Rien. C'est pas le sujet.
Johanna écoute moi. Je ne suis peut être pas quelqu'un de bien.- Pourquoi ?
- Je fais beaucoup de cauchemars... J'ai des idées... Qui ne sont pas moralement correctes. Je suis suivi par un psychologue. S'il te plaît, évite moi tant qu'il en est encore temps.
- T'éviter ? Tu me demandes qu'on ne soit plus amis ?
- Pour ton bien. Pour le bien de tous je te demande de partir. >>
Son visage a commencé à se transformer encore une fois, ses traits se sont tirés, ses lèvres pincées, son corps s'est raidi. Il a serré les poings.
<<- Je refuse.
- Vas-t-en.
- Non. Pas avant de connaître la vérité. Ça ne veut rien dire du tout "avoir des idées moralement incorrectes", Quoi, t'as tué des gens ? T'es un psychopathe ? Tu t'appelles Freddy Krüger ? C'est n'importe quoi ! T'es Bipolaire ma parole ! Hier tu me proposes un rencard, aujourd'hui tu veux m'effacer de ta vie. T'es vraiment bizarre. Je savais bien que j'attirais les cons ! C'était trop beau pour être vrai !
Mon corps s'est mis à trembler, les larmes commençaient à me piquer les yeux. Je ne savais plus quoi faire, ni quoi penser... Je suis perdue encore une fois. Mes jambes refusaient de bouger, mon esprit était déjà loin. Pourtant je continuais à lui tenir tête.
C'est alors que ses poings se sont mis à trembler à leur tour, il les serrait tellement fort, que du sang se mettait a couler sur le sol.
Il baissa les yeux. Sa respiration était haletante, Il était carrément flippant.
Il se mit A rire. Un rire mesquin, ironique, malsain.
Il me regarda droit dans les yeux. Ses yeux avaient tournés en un bleu orageux, assombri par sa saute d'humeur soudaine.<<- Johanna je ne te le répéterais pas. Sors de chez moi.
- Je .... Je suis désolée, je ne pensais pas....
- DÉGAGE ! >> me hurla-t-il.
Prise de panique, les larmes se sont mises à couler a flot. Je ramassais le peu d'affaire que j'avais et je suis partie en courant, j'ai fui. Littéralement, lâchement.
J'ai couru en pleurant jusque chez moi.Je n'ai dis bonjour à personne, je n'ai même pas mangé. Ni même ce midi. J'étais tellement impatiente de le voir.
Je suis déçue. Profondément blessée. Je pensais avoir trouvé quelqu'un comme moi. Un ami.
J'avais tellement mal au cœur... La seule idée que j'ai eu était de céder à mes démons.
Je suis allée dans la salle de bain. J'ai ressorti ma petite boîte enveloppée de mouchoirs, cachée sous le lavabo.
La lame brillait sous la lumière de la pièce. Elle s'est enfoncée dans mon bras.
Je ne peux pas décrire ce que je ressens à ce moment là. C'est comme demander à un drogué ce qu'il ressent lorsqu'il plante sa seringue.
Je suis délivrée. C'est comme si j'extirpais toute ma douleur émotionnelle par cette lame. Une sorte de médecine chinoise qui évacue tout les maux.
Je sais que ce n'est pas vrai, que cela fait plus de mal que de bien, mais j'ai un faux sentiment que cela m'aide. Je sais que j'ai tort.Les larmes se sont arrêtées lorsque j'ai rangé cet engin de torture.
Je suis retournée dans ma chambre, le bras entourés de bandages, sous un pull à manches longues.
J'ai pris les places de concert. J'avais tellement envie de les brûler. De tout détruire. Tout ce qui pouvait me le rappeler, tout réduire en miettes et en cendres.Mon père essaya de venir me voir. J'ai refusé plusieurs fois en lui disant que ca allait, que je parlerais demain.
Même si en réalité je n'avais aucune envie de parler à qui que ce soit et encore moins envie d'aller mieux !Les peines de cœurs sont parfois tellement destructrices.
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•NDA•Coucou ! Voilà Chapitre 7 en ligne ! Assez long par rapport au 6 et assez espacé de ce dernier.
J'avais quelques problèmes d'inspiration, mais je pense écrire de plus en plus, j'ai pas mal d'idées qui me viennent, l'histoire commence à se délier !J'espère que cela vous a plu, n'hésitez pas à me dire ce que vous en pensez dans les commentaires et à voter pour mon histoire.
-Manon
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Tate
Fanfiction1993, Johanna, 17 ans, est une ado un peu en marge de la vie sociale. Peu appréciée au lycée, elle trouve refuge auprès d'un adolescent comme elle prénommé Tate. Cependant ce dernier semble avoir une certaine influence sur l'adolescente....