Tate

9.

Lundi soir, 16:30, personne aux alentours. Mon père est toujours au travail, mon petit frère à l'école. Il est temps. J'enfile un pull A capuche gris, un jean et mes converses.

Mon père s'est cru malin de fermer la porte d'entrée sans me laisser de clé. Il pensait peut être que ca m'empecherait de sortir ? Des barres. Il ne me connait pas.

Je suis montée sur mon bureau pour m'asseoir sur ma fenêtre.  Mes jambes battaient dans le vide, j'espérais que les voisins soient tous absents, qu'ils ne parlent pas à mon Père. J'ai pas envie d'avoir des comptes à rendre.
Je devais être environ A 2 mètres du sol, peut être trois.
Je me laisse tomber. J'atterris les deux pieds au sol et une main en appui sur l'herbe. J'ai l'impression d'être quelqu'un de carrément Badass. C'est hyper cool.
J'enjambe la barrière qui entoure le terrain et file chez Tate.
La capuche sur ma tête, J'enfile une paire de lunettes de soleil, Incognito.

Je marche sous le soleil de Los Angeles, la température doit tourner aux alentours de 25/30 degrés. J'ai chaud mais ma liberté en dépend. Parler à Tate est une nécessité. Je dois savoir pourquoi tout le monde pense que c'est une mauvaise fréquentation, pourquoi je dois l'éviter.

Il est 17h lorsque j'arrive devant le Manoir. Il est toujours aussi facile d'y entrer. Je ne comprends pas qu'ils ne se soient toujours pas fait cambrioler. Cette maison est un moulin, on y rentre et sort comme on le souhaite. Elle est quand même superbe. Les lustres Tiffany du salon, la cheminée en pierre, les escaliers en bois sculptés. Tout est travaillé subtilement pour donner une âme à ce manoir. Oui c'est ça, cette maison à une âme.

J'attendais dans le salon, j'admirais les photos de famille, les tableaux, les sculptures, Lorsqu'une voix me surprit :

<<- Johanna ? >>
Je sursautais en poussant un cri, je ne m'y attendais pas, je me retournais :
<<- Tate
- Mais je pensais que je devais te prendre vers 19h...
- Il fallait qu'on parle. >>

Il me fit signe de le suivre. Nous arrivâmes dans sa chambre.
Il s'assit sur le lit. Je m'agenouilla à terre.
Tate Commença :

<<- Avant que tu poses tes questions, puisque je suppose que s'en est, il faut que Je te dise que je suis sincèrement désolé que tu m'aies rencontré. Je t'apporte des problèmes, et je ne vais rien arranger. >>

Il s'installa en face de moi et me pris les mains.

<< Je veux que tu me pardonnes pour tout ce que je n'ai pas encore fais. Je veux que tu m'appartiennes. Tu es mon obsession. Le monde entier peut me détester seulement si toi tu restes A mes côtés. Promets-moi que mes réponses à tes questions ne changeront rien. Que même si le monde de retourne contre moi, toi tu resteras. >>

Un sourire illumina mon visage. Il approcha son visage du mien, depuis cette nuit où mon petit frère A lamentablement tout gâché, j'attendais ce moment.
Mon cœur s'accélérait, je tremblais, mes genoux étaient faibles, j'étais faible, abandonnée à lui.

Nos lèvres se collèrent enfin. Le temps s'arrêta. L'univers nous entourant avait disparu, il n'y avait que nous. Lèvres contre lèvres, cœur contre cœur et âme contre âme, nos sentiments se sont mis à parler. Ce baiser était spontané, naturel et sincère de sa part, je le savais au plus profond de moi même.

Nous reprîmes notre souffle. Tate était heureux. Son bonheur se lisait sur son visage.

<<- J'attendais ce moment depuis trop longtemps.>>