Tate

11.

A cette annonce, mon cerveau s'est arrêté. Je suis restée à le regarder, la bouche ouverte. Sans réponse.

Son visage s'est décomposé petit à petit au gré de mon silence. Il a baissé les yeux , quelques boucles blondes lui tombant devant le visage.
Il ne montrait aucune émotion excepté peut être de la déception.

Et je ne comprenais toujours pas. Je ne réalisais pas.

Au bout d'environ 30 secondes de silence, Tate prit enfin la parole :

<<- Je savais que c'était prématuré. J'aurais dû attendre. Je suis désolé. Tu peux rentrer chez toi désormais.. >>

Il ouvrit la bouche pour continuer son discours. Je me rua alors sur ses lèvres, l'embrassant avec passion.

Je lui murmurais un "Oui" entre deux baisers.

Il fut surpris mais, à en croire le sourire sur ses lèvres, heureux.

Lorsque nos lèvres se décollèrent enfin, Tate me demanda :

<<- Tu veux toujours rentrer chez toi ?

- Pas le moins du monde. >> lui dis-je en souriant.

Il semblait rassuré. Il n'arrêtait pas de sourire, comme si on venait de réaliser son vœu le plus cher.

Le bonheur se faisait sentir dans toute la pièce. La soirée s'était admirablement bien déroulée entre parties de jeux vidéos, films, jeux de société, conversations, câlins et baisers.

Nous nous sommes couchés vers 5h du matin. Son lit était assez grand pour accueillir au moins trois personnes.

Je voulais dormir dans une chambre d'amis, ayant peur de déranger, ou que quelqu'un nous surprennes. Je ne connais toujours pas sa famille. Cependant Tate a insisté pour que nous partagions le même lit. J'ai fini par craquer. Je suis incapable de résister à ces yeux Noisettes.

Nous nous sommes positionnés en cuillère. Moi derrière lui, l'enlaçant de mon bras droit. Le gauche étant sous mon oreiller en essayant de ne pas planter mon coude dans son omoplate. Il se contentait de tenir ma main fermement en la caressant du pouce.

Des baisers dans mon cou me tira de mon sommeil profond.
J'avais agréablement bien dormi. Le lit de Tate était extrêmement confortable, et être réveillée par ton petit ami est plutôt agréable. Surtout quand il s'agit de Tate.

<<- Bonjour Jo, bien dormi ? >> me murmura-T-il au creux de l'oreille, entre deux baisers.

<<- Parfaitement bien et toi ?

- On ne peut rêver mieux. >>

Soudain, je me lève brusquement, je cherche un réveil des yeux mais il n'y en a pas. Je demande, paniquée :

<<- Putain il est quelle heure ?

- 13h. Ne t'en fais pas, ton Père est persuadé que tu es en cours. Hayden accomplit parfaitement sa mission.

- Mais ça va pas ? Je suis dans la merde ! Il faut que j'aille en cours ! On est quel jour ?

- Mardi.

- Putain j'ai Littérature Française A 14h, il faut que j'y aille.

- Mais tu ne vas plus en cours. Pourquoi tu irais aujourd'hui ? Tu n'es pas bien avec moi ?

- Tate c'est pas la question.... Je dois aller en cours c'est tout.

- Reste encore un peu, tu iras demain. Ça ne sert à rien de revenir pour une après midi. Tout le monde préférait rester au lit. Je t'offre cette opportunité. Reste ici s'il te plait. Je t'aime... >>

J'ai longuement hésité. Il fallait que j'aille en cours mais j'ai déjà raté la matinée... Je risque l'exclusion si je continue à sécher... Mais je risque d'être humiliée ou ignorée si j'y vais...

Je regarde alors mon petit ami. Il a l'air d'avoir vraiment envie que je reste... J'ai également envie de rester au lit. Je sens que j'ai encore besoin de sommeil et je donnerais tout pour échapper au système scolaire.

<<- Tu m'emmerdes Langdon >> dis-je en me rallongeant , tout en poussant un long soupir.

<<- Moi aussi je t'aime Goode. >>

Je rigole en le regardant. Il vient déposer un baiser de victoire sur mes lèvres et nous nous rendormons jusque 17:30.

Une fois tirée de ma sieste, j'ai remballé le peu d'affaires que j'avais et je suis rentrée chez moi.

Il était bien sur, obligatoire que Tate souhaite que je reste encore une nuit. A l'écouter on passerait notre vie ensemble à s'occuper comme on peut.

Ma vie à peut être désormais un sens.

Plus j'avançais vers mon quartier, plus une boule se formait au creux de mon estomac.  Dans ma tête, défilait les pires scénarios possibles.
Et si le Lycée avait appelé Mon Père pour dire que je n'étais pas revenue ? Et si Hayden avait raté son coup ? Et si mon Père avait appelé Hayden, que ses parents avaient répondus qu'ils ne me connaissaient pas ?

Je n'ai pas envie d'imaginer ce qu'il se passerait si il découvrait la vérité...

Une fois devant ma porte, je pris une profonde inspiration et entra.

Une voix se fit entendre depuis l'étage.

<<- Johanna ? C'est toi ?

- Oui Papa c'est moi.

- J'ai deux mots à te dire, Jeune fille. >>

Et merde.... Je signe mon arrêt de mort.

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NDA

Coucou ! Chapitre 11 en ligne.

Johanna est dans une merde pas possible vous pensez ?
Comment va réagir son Père ? Qu'a-t-il à lui dire de si important ?

Sinon je vois que la fiction est vue A une vitesse folle, en une semaine on a passé les 2,15K c'est un peu dingue j'avoue.
Et on fête bientôt les 1 an du livre ! 1 an c'est trop long pour ce que j'ai fourni en travail j'avoue. J'ai été un peu submergée cette année et l'inspiration n'était pas au rendez-vous.

Cependant preparez-vous, l'histoire ne fait que commencer.