20.

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Les températures ont chuté. Le soleil ne me réchauffe plus vraiment. Je commence à avoir froid. Tate l'a vu. Il s'est levé.

<<- On rentre. >>

Il entoure mes épaules de son bras, et nous remontons ainsi à travers la ville jusque chez moi.

Comme  deux cons, nous ne sommes pas pressés. Il fait Nuit noire, il n'y a  quasiment personne dans les rues. Il y a tellement peu d'agitation que  nous entendons les bruits de nos pas sur les grands pavés des trottoirs. 

J'aperçois ma maison au bout de la rue. Le trajet est passé réellement vite.

<<- Je crois qu'on doit se quitter là.>>

Tate me fixe, de ses grands yeux sombres, attristé par le fait de me laisser seule cette nuit.

<<- Tu es sûre de ne pas vouloir dormir chez moi ? Il y a de la place, tu sais bien.

- Ça va aller ne t'inquiète pas pour moi.

- Avant de partir.. Je.. Voulais te demander...

- Oui ? >>

Il se tut. Il regarda dans le vide, comme si il réfléchissante à ce qu'il voulait demander et finit par dire :

<<- Rien.. Ce n'est pas important

- Oh.. Bien.. T'es sur ? Ca fait deux ou trois fois déjà que tu retires ce que tu avais à dire.

- Ce n'est pas important.

- Bon.. si jamais tu changes d'avis.. Je suis là. Bonne nuit Tate. A demain.

- Bonne nuit. Je t'aime. >>

Nos lèvres se joignirent tendrement mais toujours avec une certaine retenue. Des barrières que je m'impose. Mes sentiments envers lui sont réels. Cependant, depuis cette histoire de fantômes, enfin, depuis le début quasiment.. Ça me paraît trop beau. Je sais pas.. Tout est irréaliste. On ne se connaissait pas, il m'offre des cadeaux. On sort ensemble au bout de quelques semaines à peine. On peut réellement parler de coup de foudre mais la foudre finit toujours par se fondre dans la terre et disparaître. Les premiers doutes naissent. Peut être que je me suis lassée.. Je l'aime mais.. Je ne sais pas. Je devrais faire un travail sur moi même.

Notre baiser prit fin. Je lui souris, un peu gênée vis à vis des pensées qui traversent mon esprit.
Il tourna les talons et je le regarde alors s'éloigner, jusqu'à ce qu'il disparaisse au bout de la rue. Je pris soin de fermer la porte a clé dans un silence qui ferait s'ennuyer un mort puis Je suis montée dans ma chambre à pas de loups.
Mon Père dort. En même temps il doit être aux alentours de minuit, peut être une heure du matin. Tant mieux, il ne sait toujours rien pour Halloween, enfin il savait que j'étais à cette soirée, Mais je n'ai rien dis sur mes fréquentations, ni sur ce que j'ai fais. La fête comportait beaucoup trop de gens pour qu'il y ait un contrôle drogue ou autre. L'affaire a vite été classée mais je ressens toujours une peur. La peur qu'il découvre la vérité et qu'il soit déçu.  
Je secoue la tête pour chasser cette image de mon esprit.
De toutes façons je n'y suis pour rien. Il faut que j'y crois. Je n'y suis pour rien. Je n'y suis pour rien. Je n'y suis pour rien.
Je ressens juste de la peine pour les milliers de fans privés de leur idoles, et pour lui même. J'ai brisé sa carrière.

Arrivée dans ma chambre, Je me suis jetée dans mon lit. J'ai pris le cahier sous mon sommier ainsi que mon stylo et je me suis mis à écrire.

Ce cahier me sert beaucoup pour mes états d'esprits, mes envies, mes humeurs, mes dessins, mes poèmes. J'avais même commencé un roman à propos d'une fille éprise d'un psychopathe, qui finit par mourir, tuée d'une balle dans le cœur ou.. Je ne sais pas trop, en tout cas c'est assez tragique. Je n'ai que le résumé, le profil des personnages et la fin. Les chapitres s'écrivent petit à petit.

TateOù les histoires vivent. Découvrez maintenant