Chapitre 4

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Seize heures moins le quart, mes cours sont terminés pour la journée. Mael a finit une heure plus tôt et l'envie de lui mettre la tête dans nos toilettes s'amplifie au plus je marche dans le froid puisqu'il est rentré en voiture sans m'attendre. L'université est à une quinzaine de minutes de notre appartement et selon Mael, c'est une bonne chose que je marche parce qu'apparemment j'aurai « pris des hanches ». Connard. J'arrive dans le hall et souffle quand je vois que j'ai encore quatre étages à monter à pieds et à mon plus grand désespoir, il n'y a pas d'ascenseur pour le moment. J'ouvre la porte de l'appartement qui donne vue directement sur le salon, je vois Mael affalé sur canapé, une part de pizza à la main des restes de la veille.

– Si tu continues, c'est toi qui va prendre des hanches gros tas. Craché-je en riant.

– Quinze minutes de sport ne t'ont pas tué, tu vois bien.

– Quinze minutes de quoi ?

Je ne fais pas de sport, je ne sais pas ce que sais, je n'aime pas ça, je n'aime pas transpirer. La seule chose qui me forcerait à mettre les pieds dans une salle de musculation ce serait pour mater les beaux mecs, rien de plus.

– Bon, Emy. Je viens à la soirée de ce soir seulement si tu fais tes devoirs.

– Je n'en ai pas.

– Arrête s'il te plaît, monsieur Hilton nous a donné une fiche concernant le passage que nous avons étudié.

– Rempli-la, je copierai.

– Non !

Je soupire en me détachant de toute la masse de vêtements que je porte sur moi et balance tout sur le canapé avant de me laisser tomber dessus. Je fixe Mael longuement et notre jeu de regard commence. Il baisse sa tête en levant ses yeux vers moi ce qui me fait rire et perdre à chaque fois.

– Très bien. Avoué-je avec défaite. Je vais faire sa stupide fiche et après on va se préparer pour ce soir.

Il me tend sa main pour me taper dans la mienne et cogner son poing contre le mien avant de m'envoyer un clin d'œil.

– C'est le deal.

POINT DE VUE DE MAEL.

Pour l'une des rares premières fois, j'observe Emy, assise sur une chaise du salon, concentrée dans un devoir que monsieur Hilton nous a donné. Elle a l'air de s'en sortir et je suis bien content d'arriver à ça en faisant une partie de chantage. Elle paraît si calme, je ne détache pas mon regard de son visage pâle et si doux. Cette fille est si jolie. Ses longs cheveux noirs retombent sur la table et elle joue avec une de ses mèches et joint de temps à autre son crayon à ses lèvres. J'aimerai tellement lui dire tout ce que j'ai en tête et l'effet qu'elle me fait quand elle me demande si son jean lui fait un « joli cul ». Depuis la primaire j'ai envie qu'elle m'appartienne mais pour l'instant elle en a décidé autrement même si elle ne sait pas tout ce que je ressens et qu'elle ne le saura jamais. Elle se tourne vers moi alors je change mon regard de direction pour qu'elle ne pense pas que je la fixe depuis qu'elle a commencé sa fiche. Elle se lève et me tend la feuille que je prends et commence à lire.

– Peux-tu me dire si c'est bon ? Me demande-t-elle de sa douce voix.

Je reste assez surpris de voir que chacune de ses réponses est juste. Je lui rends la feuille et lui lance un regard impressionné.

– Alors là, bravo. La félicité-je.

– Quoi ? Tout est juste ?

– Jusqu'à preuve du contraire.

– Je n'en reviens pas. J'ai écouté en cours sans le vouloir.

– Tu vois que tu peux.

– Oui. Bien-sûr. Maintenant, va te changer.

Je ris et acquiesce puis pars me changer. Je reviens habillé d'une chemise noire accompagnée d'un nœud papillon puis d'un simple jean et de mes lunettes. Quand j'entre dans le salon elle fait les gros yeux alors sans rien dire, elle me tire par mon nœud jusque ma chambre et me pousse sur mon lit puis se dirige vers mon armoire. Elle me laisse une vue imprenable sur ses fesses que je profite de regarder tant que je peux et elle se tourne vers moi en me dévisageant de haut en bas puis sort d'autres vêtements.

– Règle numéro une quand on va dans des soirées de ce genre, ne pas porter de chemise et surtout pas de nœud papillon.

– C'est noté.

Elle me déboutonne la chemise l'air de rien alors je la laisse faire et quand je remarque qu'elle n'arrive pas avec les trois derniers boutons elle me demande de le faire. Emy s'y connait en matière de mode, je pense que je ne suis pas le mieux calé pour la contredire alors j'obéis et enfile un t-shirt noir un avec le logo d'une marque que je porte rarement et un jean bleu foncé.

– Et en chaussures, je mets quoi ?

Elle me tend ma paire de Roshe Run noires alors je les enfile. Quand je me regarde dans le miroir je dois dire que je ne suis pas satisfait, certes j'aime bien mon t-shirt et je suis à l'aise dans mon jean mais il y a quelque chose qui ne va pas et je ne sais pas quoi.

– Quel est le problème ? Me demande-t-elle en remarquant ma grimace.

– J'aime bien la tenue mais au bas, il y a quelque chose qui ne me plaît pas.

– Je n'ai pas finis.

Elle se met à genoux et commence à me remonter le bas de mon pantalon pour en faire un ourlet de chaque côté.

– Oui, c'est mieux. Merci.

– C'est un look sportwear et décontracté, tu es bien ?

– Vraiment bien.

– Tout le monde s'habille comme ça maintenant, même si ce n'est pas ton style habituel, essaie pour un soir.

Elle me sourit et part dans sa chambre sans dire un autre mot. C'était bizarre la façon dont elle agissait et me regardait. Je sais que c'est des films que je me fais alors je vais arrêter et tout simplement redevenir normal comme je le suis habituellement avec elle sans lui faire comprendre que je la regarde et l'admire chaque jour discrètement. Je la rejoins devant sa chambre, attendant qu'elle finisse de se préparer et me place dans l'encadrement de sa porte. Chacun de ses faits et gestes sont calmes et sereins. Elle cherche parmi mille et une tenues, une qui pourrait lui convenir parfaitement. Elle jette un jean noir sur le lit, un t-shirt moulant rouge et se déshabille devant moi.

– Tu comptes mettre ce t-shirt ? Demandé-je surpris du décolleté et de la façon dont il moule ses seins.

– Oui, il y a un problème ?

– On voit tous tes seins.

Elle place ses mains sur sa poitrine et les presse en riant avant de reprendre.

– Première arme la plus puissante chez une fille pour finir la soirée avec un garçon, cher Mael.

Je roule des yeux et la regarde se dresser sur ses hauts talons noirs. Même avec ces chaussures, elle ne parvient pas à être un minimum plus grande que moi. Je m'approche d'elle pour me moquer ce qui me vaut une tape sur mon torse de sa part.

– Sale naine. Me moqué-je.

– Gros con.

Nos rires se mélangent et nous partons ensemble pour une soirée que je n'appréhende pas vraiment.

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Coucou ! :) voilà pour ce chapitre j'espère qu'il a plu. N'hésitez pas à voter, commenter, partager, en parler autour de vous. Vous pouvez réagir sur le hashtag #killerteacherff sur Twitter et me suivre sur les réseaux sociaux où je poste souvent l'actualité de mes fictions et chapitres ! :)

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